Projet de loi portant règlement définitif du budget de 2000
(volume 1)

AVANT PROPOS

EXPOSE GENERAL DES MOTIFS

I - La situation économique

II - La situation budgétaire

1. Caractéristiques générales du budget de 2000
A. Prévisions et résultats

B. Éléments d'appréciation

C. Les opérations de trésorerie

2. Évolution des autorisations et prévisions budgétaires
A. Les modifications liées aux lois de finances rectificatives

B. Les mesures réglementaires

C. Les modifications de crédits demandées dans le projet de loi de règlement

Suite du projet de loi.
Sommaire général du projet de loi.


AVANT-PROPOS

____

Le projet de loi portant règlement définitif du budget de 2000 est déposé sur le bureau de l'Assemblée Nationale et distribué dans les délais impartis par l'ordonnance n° 59-2 du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances, c'est-à-dire avant la fin de l'année suivant celle de l'exécution du budget.

Il est appuyé du rapport de la Cour des comptes et de l'ensemble des éléments constituant le compte général de l'administration des finances (rapport de présentation, balance générale des comptes, recettes par ligne du tableau des voies et moyens et dépenses par ministère et chapitre).

Par ailleurs, en application de la circulaire du Premier Ministre en date du 21 février 2000, le présent projet de loi est accompagné, des comptes rendus de gestion budgétaire établis par les ministères.

Ces comptes rendus de gestion budgétaire permettent d'enrichir l'information du Parlement sur l'exécution de la loi de finances. Ils complètent le compte rendu comptable de la consommation des crédits, tel qu'il ressort du projet de loi de règlement, par des éléments d'appréciation sur les objectifs poursuivis, les coûts des politiques publiques ainsi que sur l'efficacité de ces politiques et les efforts faits par les administrations pour améliorer leur efficience et la qualité du service rendu à l'usager.

Le contenu de ces comptes rendus pourra être progressivement enrichi.

EXPOSÉ GÉNÉRAL DES MOTIFS

I .LA SITUATION ÉCONOMIQUE

En 2000, la croissance de l'économie française s'est maintenue à un rythme de 3,3 %, après 3 % en 1999 et 3,4 % en 1998. Ce résultat s'accompagne d'une inflation toujours modérée et d'un fléchissement du taux de chômage.

L'environnement international

Les économies de l'OCDE ont connu une forte croissance en 2000, avec un pic au premier semestre.

Sous l'effet de la vigueur persistante de la demande des ménages, de l'investissement en équipement des entreprises et des exportations, l'activité est restée très soutenue aux États-Unis au premier semestre. Elle a ensuite nettement fléchi au second. La croissance du PIB s'est finalement établie à 2,2 %. Les hausses de taux d'intérêt engagées au printemps 1999 ont pesé avec retard sur l'investissement en construction et ont favorisé la stabilisation des cours boursiers, modérant in fine la consommation des ménages.

Malgré les fluctuations de la croissance induites par le profil heurté des investissements publics, la reprise japonaise s'est confirmée à un rythme proche de 2 %. La sortie de crise a été protée par un rebond des investissements d'abord publics puis privés, ainsi que par une amélioration sensible des échanges extérieurs. La consommation privée n'a toutefois pas pris le relais malgré l'amélioration progressive du marché du travail.

Dans la Zone Euro, l'embellie du commerce mondial et l'accumulation de gains de compétitivité importants ont favorisé la progression des exportations, soutenant les perspectives de demande et l'investissement des entreprises. Parallèlement la consommation privée, alimentée par l'amélioration continue de l'emploi, s'est avérée robuste. Au second semestre cependant, le redressement de l'inflation importée a pesé sur le pouvoir d'achat des ménages et induit un « trou d'air ».

La situation économique française

En 2000, l'économie française a continué de croître à un rythme élevé : 3,1 % en moyenne annuelle. Les ménages, par leur consommation, et les entreprises, par leurs investissements, ont été les piliers de cette croissance. Malgré une légère reprise de l'inflation, le pouvoir d'achat de l'ensemble des ménages a progressé encore plus vite en 2000 (+ 3,1 %) que l'année précédente. Cette progression est due à la croissance de la masse salariale : celle-ci s'explique davantage par le dynamisme exceptionnel de l'emploi que par l'augmentation du salaire moyen par tête, restée modérée en raison notamment de la réduction du temps de travail. Sur les comptes des entreprises, la hausse de la masse salariale a été en partie compensée par l'allégement des cotisations à la charge des employeurs lié à la réduction du temps de travail. Les entreprises ont ainsi maintenu leur taux de marge.

La croissance des prélèvements obligatoires a été moins forte que celle des revenus en raison des allégements fiscaux. Cependant, le déficit public a reculé grâce à la baisse du chômage et au dynamisme de la masse salariale dont ont bénéficié les administrations de sécurité sociale.

II. LA SITUATION BUDGÉTAIRE

Sont examinées ci-après :

. les principales caractéristiques du budget de 2000 et de son exécution comparées aux années antérieures ;

. l'évolution des autorisations et prévisions budgétaires résultant des lois de finances rectificatives et des mesures réglementaires ;

. l'analyse détaillée des opérations exécutées.

1. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU BUDGET DE 2000

A. Prévisions et résultats

(En millions de F)

 

Lois de finances initiales

Lois de règlement

 

2000

1999

Évolution en %

2000

1999

Évolution en %

Opérations à caractère définitif

           

Dépenses du budget général (1)

1 682 024

1 686 563

- 0,3

1 720 839

1 726 764

- 0,3

P.M. dépenses nettes des recettes d'ordre(2)

1 664 856

1 670 559

- 0,3

1 700 905

1 709 765

- 0,5

Dépenses des comptes d'affectation spéciale

42 978

46 660

- 7,9

36 317

61 385

- 40,8

Total des dépenses à caractère définitif

1 725 002

1 733 223

- 0,5

1 757 156

1 788 149

- 1,7

             

Recettes du budget général (1)

1 463 698

1 446 893

1,2

1 528 546

1 511 522

1,1

Recettes des comptes d'affectation spéciale

42 979

50 103

-14,2

38 459

64 581

- 40,4

Total des recettes à caractère définitif

1 506 677

1 496 996

0,6

1 567 005

1 576 103

- 0,6

Solde des opérations à caractère définitif

- 218 325

- 236 227

»

- 190 151

- 212 046

 »

             

Opérations à caractère temporaire

           

Charges des comptes spéciaux

384 392

380 358

1,1

419 760

443 894

- 5,4

Ressources des comptes spéciaux

387 390

380 029

1,9

418 857

449 939

- 6,9

Solde des opérations à caractère temporaire

2 998

- 329

»

- 903

6 045

 »

Solde global hors F.M.I.

- 215 327

- 236 556

»

- 191 054

- 206 001

 »

Solde global hors F.M.I., hors F.S.C.

- 215 327

- 236 556

»

- 191 223

- 206 001

 »

(1) Hors remboursements et dégrèvements d'impôts (RDI).

(2) Les taux s'entendent hors prise en compte des changements de périmètre décidés en LFI 2000 (cf. tableau « les charges budgétaires : agrégats et évolution » page 38 relatif à l'appréciation des dépenses à structure constante). Les recettes d'ordre relatives à la dette sont inhérentes à la gestion même de la dette, notamment la gestion active. La charge nette représente donc une mesure plus juste du coût économique de la dette pour une année donnée.

La loi de finances initiale pour 2000 se caractérise par :

· une diminution de 0,5 % des dépenses définitives liée notamment à des modifications de périmètres;

· une progression des recettes définitives de 0,6 % ;

· un déficit budgétaire prévisionnel de - 215,3 milliards de F (contre - 236,6 milliards de F en loi de finances initiale 1999) porté à - 209,7 milliards de F, après les lois de finances rectificatives.

L'exécution des lois de finances s'est finalement traduite en 2000 par un déficit de
- 191,2 milliards de F hors F.M.I. - hors F.S.C. contre - 206 milliards de F en 1999.

L'atténuation de 18,5 milliards de F par rapport aux prévisions rectifiées se décompose comme suit :

- en recettes :

Les recettes fiscales, hors dégrèvements et remboursements d'impôts, inscrites pour
1 551,2 milliards de F en L.F.I., ramenées à 1 546,4 milliards de F par la première loi de finances rectificative et portées à 1 574,8 milliards de F par le collectif de décembre, atteignent 1 574,6 milliards
de F soit une moins-value de 0,2 milliard de F.

Pour les recettes non fiscales, les réalisations ont été inférieures aux prévisions rectifiées
de 0,1 milliard de F.

Au total, les recettes nettes(1) du budget général, hors fonds de concours inscrits pour mémoire en L.F.I., sont inférieures de 0,1 % aux prévisions rectifiées.

- en dépenses :

Les dépenses du budget général, qui s'élèvent à 1 720,8 milliards de F hors dégrèvements et remboursements d'impôts, ont excédé les prévisions initiales de 38,8 milliards de F et les prévisions rectifiées de 25,9 milliards de F.

Toutefois, cet écart doit être apprécié en tenant compte des crédits ouverts par voie de fonds de concours (+ 39 milliards de F) et de la différence entre les crédits reportés à 2001 (- 86 milliards
de F) et ceux provenant de la gestion précédente (+ 75,6 milliards de F), non compris par nature dans les prévisions.

- sur les comptes spéciaux du Trésor :

Les comptes spéciaux du Trésor font apparaître en 2000 un excédent de recettes de
1,3 milliards de F au lieu de + 9,3 milliards de F en 1999.

Les opérations à caractère définitif s'élèvent à 38,5 milliards de F au lieu de 64,6 milliards de F en 1999 en recettes et à 36,3 milliards de F au lieu de 61,4 milliards de F en 1999 en dépenses, soit un solde de
+ 2,1 milliards de F (+ 3,2 milliards de F en 1999).

La diminution observée sur les masses est essentiellement imputable au compte 902-24 « produits de cessions de titres, parts et droits de sociétés » tant en recettes (-20 milliards de F) qu'en dépenses
(- 21 milliards de F) :

Les opérations à caractère temporaire laissent en 2000 un excédent de dépenses de
0,9 milliard de F au lieu d'un excédent de recettes de 6,1 milliards de F en 1999.

Ce quasi équilibre recouvre des mouvements divergents :

- la suppression de la taxe différentielle sur les véhicules à moteurs prévue par la loi de finances initiales pour 2001 conduit à faire apparaître un solde débiteur de 11 milliards de F sur le compte d'avances sur le produit de la vignette ;

- au sens inverse, le compte d'avances sur impôts locaux passe d'un excédent de 4,3 milliards de F en 1999 à + 7,1 milliards de F en 2000 ;

- les opérations de prêts avec les États étrangers (comptes 903-07 et 903-17) passent de l'équilibre à un solde créditeur de 2,3 milliards de F en 2000 ;

- enfin, les comptes de commerce présentent un excédent de recettes de 2,8 milliards de F imputable aux comptes de commerce militaires et en particulier aux "constructions navales de la marine militaire"
(+ 2,4 milliards de F).

RECETTES DU BUDGET GÉNÉRAL

de la prévision à l'exécution de 2000

(En millions de F)

Désignation des recettes

Loi

de finances

initiale

Loi
de finances
rectificative
n°2000-656
du 13-07-00

Total
des prévisions
après
la 1ère

Loi
de finances
rectificative
n°2000-1353
du 30-12-00

Total
des prévisions
au
31-12-00

Projet

de loi
de
règlement

Écart PLR-
Loi
de finances
initiale
rectifiée

 

(I)

(II)

III= (I+II)

(IV)

V=(III+IV)

(VI)

(VI-V)

A. Recettes fiscales

             

Impôt sur le revenu

337 790

890

338 680

7 620

346 300

349 318

3 018

Autres impôts directs perçus par voie d'émission de rôles

55 300

- 1 340

53 960

- 460

53 500

37 653

- 15 847

Impôt sur les sociétés (1)

267 350

17 350

284 700

15 000

299 700

312 736

13 036

Autres impôts directs et taxes assimilées

90 615

- 115

90 500

3 500

94 000

95 403

1 403

Taxe intérieure sur les produits pétroliers

167 140

 »

167 140

- 3 383

163 757

159 205

- 4 552

Taxe sur la valeur ajoutée

858 246

- 8 199

850 047

23 323

873 370

874 164

794

Enregistrement, timbre, autres contributions taxes indirectes

106 011

1 659

107 670

1 230

108 900

114 334

5 434

TOTAL A.

1 882 452

10 245

1 892 697

46 830

1 939 527

1 942 813

3 286

A déduire : dégrèvements et remboursements d'impôts (2)

331 230

15 110

346 340

18 380

364 720

368 208

3 488

TOTAL A (net)

1 551 222

- 4 865

1 546 357

28 450

1 574 807

1 574 605

- 202

B. Recettes non fiscales

200 512

15 210

215 722

- 15 469

200 253

200 148

- 105

C. Fonds de concours et recettes assimilées

Mémoire

Mémoire

 »

 »

 »

39 209

39 209

TOTAL A à C (net)

1 751 734

10 345

1 762 079

12 981

1 775 060

1 813 962

38 902

D. Prélèvements sur les recettes de l'Etat au profit des Collectivités locales

- 189 536

- 250

- 189 786

- 27

- 189 813

- 189 254

559

E. Prélèvements sur les recettes de l'Etat au profit des Communautés européennes

- 98 500

»

- 98 500

4 300

- 94 200

- 96 162

- 1 962

TOTAL DES PRELEVEMENTS

- 288 036

- 250

- 288 286

4 273

- 284 013

- 285 416

- 1 403

TOTAL GENERAL NET ( hors fonds de concours)

1 463 698

10 095

1 473 793

17 254

1 491 047

1 489 337

(3)

- 1 710

(1) Y compris, en exécution, l'impôt sur les sociétés perçu par voie de rôle, suivi en prévisions budgétaires de la loi de finances à la ligne de recettes :
« 0002 - Autres impôts directs perçus par voie d'émissions de rôles ».

(2) Les dégrèvements et remboursements d'impôts s'entendent hors art.50 du chapitre 15-02.

(3) Pour mémoire total des recettes y compris fonds de concours 1 528 546 millions de F.

SOLDES DES COMPTES SPÉCIAUX DU TRÉSOR
(Opérations à caractère définitif et temporaire)

de la prévision à l'exécution

(En millions de F)

Catégorie de comptes spéciaux du Trésor

Loi de finances
initiale
+
Loi
de finances
rectificative
n°2000-656
du 13-07-00

(I)

Loi de finances
initiale révisée
+
Loi
de finances
rectificative
n° 2000-1353
du 30-12-00

(II)

Projet

de loi

de règlement

(III)

Écart PLR

-

Loi de finances

rectifiée

(III - II)

         

Opérations à caractère définitif

       
         

Comptes d'affectation spéciale

1

1

2 142

2 141

         

Opérations à caractère temporaire

       
         

Comptes d'affectation spéciale

-1

- 1

8

9

Comptes de prêts

1 957

1 499

2 709

1 210

Comptes d'avances

1 683

- 6 667

- 3 929

2 738

(dont compte d'avances sur impôts locaux)

(1 700)

(3 600)

(7 094)

(3 494)

Comptes de commerce

- 46

- 46

2 799

2 845

Comptes d'opérations monétaires (hors F.M.I., hors F.S.C.)

- 555

- 555

- 2 490

- 1 935

Comptes de règlement avec les gouvernements étrangers

- 40

- 40

 »

40

TOTAL

2 999

- 5 809

1 239

7 048

EXÉCUTION DES LOIS DE FINANCES

de la prévision à l'exécution

(En millions de F)

 

Loi de finances initiale

(I)

Loi de finances rectificative n° 2000-656 du 13-07-00

(II)

Loi de finances rectificative
n° 2000-1353
du 30-12-00

(III)

Total avant
intervention
du projet de
loi de
règlement

(I+II+III)

Projet de loi
de règlement

(IV)

Écart PLR
-
Loi de finances rectifiée
IV - (I+II+III)

 
 

DEPENSES DU BUDGET GENERAL (1)

       

1 700 905

 

hors financement par fonds de concours

1 664 856

10 031

114

1 675 001

1 661 696

- 13 305

financées par fonds de concours

     

0

39 209

 

RECETTES DU BUDGET GENERAL hors F.S.C. (1)

       

1 508 443

 

Hors fonds de concours

1 446 530

10 095

14 451

1 471 076

1 469 403

- 1 673

Recettes fiscales nettes

1 551 222

- 4 865

28 450

1 574 807

1 574 605

- 202

Recettes non fiscales hors recettes d'ordre

183 344

15 210

- 18 272

180 282

180 214

- 68

Prélèvements

- 288 036

- 250

4 273

- 284 013

- 285 416

- 1 403

Fonds de concours

       

39 209

 

Solde du budget général

- 218 326

64

14 337

- 203 925

- 192 462

11 463

Solde des comptes spéciaux ( hors F.M.I)

2 999

0

- 8 808

- 5 809

1 239

7 048

dont compte d'avances aux collectivités locales

1 700

 

1 900

3 600

7 094

 

SOLDE D'EXECUTION DES LOIS DE FINANCES

           

.Hors F.M.I.

- 215 327

64

5 529

- 209 734

- 191 054

18 680

.Hors F.M.I., hors F.S.C.

- 215 327

64

5 529

- 209 734

- 191 223

18 511

dont solde primaire

19 373

65

4 254

23 692

42 879

19 187

· (1)Les dépenses sont ici mesurées hors remboursements et dégrèvements d'impôts et nettes des recettes d'ordre liées à la dette ; symétriquement, les recettes sont mesurées nettes des remboursements et dégrèvements d'impôts et hors recettes d'ordre.

B. Éléments d'appréciation

L'exécution des lois de finances pour 2000 peut être appréciée par comparaison avec celles des trois dernières années au regard de plusieurs critères :

· la progression des dépenses et des recettes définitives ;

· la couverture des dépenses par les recettes ;

· l'évolution du déficit budgétaire

· l'évolution du besoin de financement des administrations publiques

LA PROGRESSION DES DÉPENSES ET DES RECETTES DÉFINITIVES
A STRUCTURE COURANTE (1)

(Budget général et opérations à caractère définitif des comptes spéciaux du Trésor )

(En milliards de F)

 

1996 (2)

1997 (2)

1998

1999

2000

           

Recettes définitives

1 361,8

1 458,1

1 487,0

1 559,1

1 546,9

Évolution par rapport à l'année précédente (%)

+ 4,3

+ 7,1

+ 2,0

+ 4,8

- 0,8

           

Dépenses définitives

1 656,6

1 725,3

1 735,7

1 771,2

1 737,2

Évolution par rapport à l'année précédente (%)

+ 3,0

+ 4,2

+ 0,6

+ 2,0

- 1,9

(2)L'évolution des opérations à caractère définitif s'explique entre 1996 et 1997 par le gonflement des masses du compte d'affectation des produits de cessions de titres, parts et droits de sociétés, et a contrario, entre 1999 et 2000 par la contraction des mêmes masses. De plus, l'évolution observée entre 1999 et 2000, tant du coté des dépenses que des recettes, s'explique notamment par l'affectation au FOREC (Fonds de financement de la réforme des cotisations patronales) en loi de finances initiale 2000 de près de 40 milliards de F de droits de tabacs en contrepartie du transfert de la compensation d'exonérations de cotisations sociales au titre de la réduction du temps de travail.

LA COUVERTURE DES DÉPENSES PAR LES RECETTES (1)

(En milliards de F)

 

1996

1997

1998

1999

2000

           

Recettes définitives

1 361,8

1 458,1

1 487,0

1 559,1

1 546,9

           

Dépenses définitives

1 656,6

1 725,3

1 735,7

1 771,2

1 737,2

           

% de couverture des dépenses par les recettes

82,2

84,5

85,7

88,0

89,1

(1) Hors dégrèvements et remboursements d'impôts et hors recettes d'ordre venant en atténuation des charges de la dette.

L'ÉVOLUTION DU SOLDE DES LOIS DE RÈGLEMENT
(Hors F.M.I, hors FSC)

(En milliards de F)

 

1996

1997

1998

1999

2000

           

Solde d'exécution

- 295,4

- 267,7

- 247,5

- 206,0

- 191,2

           

Pourcentage du PIB total (3)

3,8

3,3

2,9

2,3

2,1

(3) PIB calculé selon les nouvelles normes SEC 95

La nouvelle réduction du déficit budgétaire de 2000 porte à plus de 100 milliards de F l'amélioration depuis 1996, et permet de ramener la part du déficit dans le PIB à 2,1%, contre 2,3 % en 1999.

Pour l'ensemble des administrations publiques, le besoin de financement est ainsi ramené de 1,6 à 1,3 points du PIB.

ÉVOLUTION DU BESOIN DE FINANCEMENT DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

(En milliards de F)

 

1996

1997

1998

1999

2000

besoin de financement des administrations publiques

- 324,3

- 249,2

- 228,9

- 142,5

- 121,7

           

Pourcentage du PIB total (1)

4,1

3,0

2,7

1,6

1,3

(1) selon les nouvelles normes SEC 95

C. Les opérations de trésorerie

Les opérations de trésorerie relatives à l'année 2000 correspondent en premier lieu aux opérations budgétaires exécutées entre le 1er janvier et le 31 décembre de l'année civile se rapportant :

(En milliards de F)

- aux opérations de la période complémentaire de la loi de finances de 1999

- 36,5

- aux opérations de la gestion courante de la loi de finances de 2000

- 120,6

- aux dépenses par anticipation de la loi de finances de 2001

- 17,1

Compte tenu de l'évolution des comptes d'imputation provisoire afférents aux opérations budgétaires
(- 0,1 milliard de F), la charge que le Trésor a dû financer en 2000 s'élève à - 174,3 milliards de F ( non compris le FMI(1))

A cette charge imputable à l'exécution budgétaire s'ajoutent les charges résultant de l'exécution des opérations de trésorerie. Elles concernent les opérations suivantes :

(En milliards de F)

Remboursements de la dette financière négociable (hors BTF)

441,2

   

- O.A.T.

159,0

- B.T.A.N.

282,2

Dette nette prise en charge par l'État et autres engagements

5,2

- créances TVA
- prime épargne populaire

3,4
0,9

- engagements divers à l'égard d'entreprises et d'organismes

0,9

Soit un flux en trésorerie, non compris F.M.I., de 620,7 milliards de F(2) au lieu de 548,1 milliards de F en 1999.

Ce flux a été financé essentiellement par l'accroissement de la dette négociable (651,9 milliards de F)
grâce à :

- des souscriptions d'OAT pour un montant de 311,4 milliards de F contre 286,6 milliards de F en 1999 ;

- des souscriptions de BTAN qui se sont élevées à 279,3 milliards de F, (242,8 milliards de F en 1999) ;

Les bons du Trésor à taux fixe (BTF) se sont soldés par un apport net de 61,2 milliards de F, au lieu d'un remboursement net de 88,6 milliards de F en 1999), résultant de 625,7 milliards de F d'émissions et de
564,5 milliards de F de remboursements. Ces flux enregistrent des variations différentes par rapport à 1999 (+ 1,3 % pour les émissions, - 20,1 % pour les remboursements).

Les ressources ainsi dégagées ont également permis de compenser la variation des dépôts des correspondants qui laissent une charge nette de 37,4 milliards de F.

Comme les années antérieures, les concours de la Banque de France enregistrent au cours de l'année 2000 le remboursement partiel de 2,4 milliards de F prévu par la convention du 10 juin 1993 approuvée par la loi du 23 juillet 1993 qui a mis fin aux concours de la Banque de France.

En application de l'article 52 de la loi n° 96-1181 du 30 décembre 1996, portant loi de finances pour 1997, complété par le décret n° 96-1248 du 30 décembre 1996 relatif à l'émission des valeurs du Trésor qui a autorisé le ministre de l'économie et des finances à procéder à des opérations de gestion active de la dette de l'État, l'année 2000 a enregistré des prises en pensions de titres, à hauteur de 22,7 milliards de F et des opérations de refinancement à court terme de l'Etat à hauteur de 4,9 milliards de F.

Enfin, le Trésor a amélioré de 5,1 milliards de F le compte courant à la Banque de France dont l'encours s'élève à 11 milliards de F.

TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE 2000

(Milliards de F)

emplois

ressources

Lois de finances exécutées en 2000
(hors F.M.I.)


174,3

     

- lois de finances de 1999

36,5

   

- lois de finances de 2000
(dont FSC -0,2 et hors FMI 12,5)

120,7

   

- lois de finances de 2001

17,1

   

Remboursements de la dette financière négociable (hors BTF)

441,2

Dette financière négociable

651,9

- O.A.T.

159,0

- O.A.T.

311,4

- B.T.A.N.

282,2

- B.T.A.N.

279,3

   

- Solde des BTF

+ 61,2

Remboursements de la dette prise en charge par l'État et autres engagements dont :

5,2

Dette financière non négociable
dont :

- 2,3

- créances TVA

- prime épargne populaire

- engagements divers à l'égard des entreprises et organismes

3,4

0,9


0,9

- Solde des bons sur formules

- Solde des bons des organismes internationaux (non compris FMI)

- 1,9

- 0,4

   

Variation des comptes de correspondants

- 37,4

   

- Organismes financiers

- 68,4

   

- Collectivités Locales et établissements publics locaux

15,9

   

- Autres

15,1

   

Effets, encaisses et autres régularisations

3,2

   

Concours de la Banque de France

- 2,4

   

Créances résultant de prises en pension de titres d'État

+ 22,7

   

Opérations de refinancement à court terme de l'Etat

- 4,9

   

Compte courant du Trésor à la Banque de France

- 5,1

   

Opérations diverses

- 5,0

TOTAL
(valeur en milliards _)

620,7
(94,6)

TOTAL
(valeur en milliards _)

620,7
(94,6)

2. ÉVOLUTION DES AUTORISATIONS ET PREVISIONS BUDGETAIRES

A. Les modifications liées aux lois de finances rectificatives

Les prévisions initiales de 2000 ont été modifiées par deux lois de finances rectificatives, l'une au printemps (n° 2000-656 du 13 juillet 2000), l'autre en fin d'année (n° 2000-1353 du 30 décembre 2000). Ces lois de finances ont également pris en compte des annulations de crédits intervenues par arrêtés au cours de l'exercice 2000 et procédé à la ratification d'un seul décret d'avance pris pendant l'année 2000.

1- Évolution des prévisions de recettes

· La loi de finances initiale, comparée aux évaluations révisées de recettes de l'année précédente, retrace les résultats suivants :

(En millions de F)

PRODUITS

2000
Prévisions
de recettes

1999
Évaluations révisées
de recettes

Variations

%

A. Recettes fiscales

       

Impôt sur le revenu

337 790

326 000

11 790

3,6

Autres impôts directs perçus par voie d'émission de rôles

55 300

52 800

2 500

4,7

Impôts sur les sociétés

267 350

258 400

8 950

3,5

Autres taxes impôts directs et taxes assimilées

90 615

85 400

5 215

6,1

Taxe intérieure sur les produits pétroliers

167 140

162 000

5 140

3,2

Taxe sur la valeur ajoutée

858 246

830 000

28 246

3,4

Enregistrement, timbre autres contributions et taxes indirectes

106 011

146 000

- 39 989

- 27,4

TOTAL A

1 882 452

1 860 600

21 852

1,2

B. Recettes non fiscales

200512

180 794

19 718

10,9

C. Fonds de concours et recettes assimilées

Mémoire

Mémoire

 »

»

TOTAL A à C

2 082 964

2 041 394

41 570

2,0

D. Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivités locales

- 189 536


- 177 049


- 12 487


7,1

E. Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des communautés européennes


- 98 500


- 93 500


- 5 000


5,3

Total des prélèvements

- 288 036

- 270 549

- 17 487

6,5

TOTAL GENERAL

1 794 928

1 770 845

24 083

1,4

A déduire : dégrèvements et remboursements d'impôts

- 331 230

- 319 670

- 11 560

3,6

TOTAL GENERAL NET

1 463 698

1 451 175

12 523

0,9

Les prévisions de recettes, avant intervention des prélèvements et déduction des dégrèvements et remboursements d'impôts, s'élèvent à 2 083 milliards de F en augmentation de 2 % par rapport aux évaluations révisées des recettes de 1999 (2 041,4 milliards de F).

Après imputation des prélèvements dont le montant est en augmentation de + 6,5 %, et après déduction des dégrèvements et remboursements d'impôts (+ 3,6 %), les recettes nettes prévisionnelles atteignent
1 463,7 milliards de F, soit une progression de 0,9 % par rapport à l'évaluation révisée pour 1999 (+ 1,2 % par rapport à la loi de finances initiale de 1999).

· Les lois de finances rectificatives

a) La loi de finances rectificative n° 2000-656 du 13 juillet 2000

Par rapport aux évaluations de la loi de finances initiale, les prévisions rectifiées de recettes se traduisent par une plus-value nette de 10,1 milliards de F qui se décompose comme suit :

(en milliards de F)

Révision à la hausse des évaluations de recettes fiscales après mesures d'allégement (taxe de la valeur ajoutée et impôt sur le revenu dont :

- produit de l'impôt sur les sociétés

- produit de l'impôt sur le revenu

- produit de la taxe de la valeur ajoutée

+ 10,2

+ 17,4

+ 0,9

- 8,2

Révision à la hausse des dégrèvements et remboursements d'impôts (dont incidence de la réforme de la taxe d'habitation)

- 15,1

Total pour les recettes fiscales nettes

- 4,9

Révision à la hausse des recettes non fiscales

+ 15,2

Augmentation des prélèvements sur recettes au profit des collectivités locales

- 0,2

TOTAL NET DES RECETTES DU BUDGET GÉNÉRAL

+ 10,1

b) La loi de finances rectificative n° 2000-1353 du 30 décembre 2000

Cette deuxième loi de finances rectificative reprend à la fois les ajustements de recettes résultant de la révision des évaluations pour 2000 associées au projet de loi de finances pour 2001 et des mesures prises postérieurement au dépôt du projet de loi de finances et relative à la fiscalité pétrolière.

Les recettes nettes sont supérieures de 17,3 milliards de F à ce qui a été inscrit en juillet 2000.

(en milliards de F)

Révision à la hausse des évaluations de recettes fiscales dont :

- produit de l'impôt sur les sociétés

- produit de l'impôt sur le revenu

- produit de la taxe de la valeur ajoutée

+ 46,8

+ 15,0

+ 7,6

+ 23,3

Révision à la hausse des dégrèvements et remboursements d'impôts

- 18,4

Total pour les recettes fiscales nettes

+ 28,4

Révision à la baisse des recettes non fiscales

- 15,4

Diminution des prélèvements sur recettes au profit des communautés européennes 

+ 4,3

TOTAL NET DES RECETTES DU BUDGET GÉNÉRAL

+ 17,3

Au titre des comptes spéciaux du Trésor, les recettes ont été révisées à la baisse de
5,5 milliards de F. Cette diminution des prévisions est due essentiellement à la répercussion de la suppression de la vignette pour les voitures des particuliers, mesure applicable au millésime 2001 dont le paiement aurait dû être effectué dès novembre 2000, (- 10,3 milliards de F sur le compte 903-52 « Avances aux départements sur le produit de la taxe différentielle sur les véhicules à moteur »). Par contre, le compte d'avances sur impôts locaux voit ses évaluations révisées à la hausse de 4,8 milliards de F.

Le tableau ci-après présente l'évolution de la prévision en matière de recettes au cours de l'exercice 2000 (hors dégrèvements et remboursements d'impôts) :

(En millions de F)

DESIGNATION

Loi de

finances

Modifications liées aux lois de

finances rectificatives

Total des

prévisions

Variations
en % par

rapport à la

Initiale 2000

n° 2000-656
du 13-07-00

n° 2000-1353
du 30-12-00

de recettes
pour 2000

loi de finances
initiale

I. Opérations à caractère définitif

         

Budget général

1 463 698

10 095

17 254

1 491 047

1,9

Comptes d'affectation spéciale

42 979

»

»

42 979

»

Total des ressources définitives

1 506 677

10 095

17 254

1 534 026

1,8

Budgets annexes

106 157

»

803

106 960

0,8

I. Opérations à caractère temporaire

         

Comptes d'affectation spéciale

»

»

»

»

»

Comptes de prêts

6 307

»

- 58

6 249

- 0,9

Comptes d'avances

381 083

»

- 5 450

375 633

- 1,4

Total des ressources temporaires

387 390

»

- 5 508

381 882

- 1,4

2- Évolution des crédits

a) La loi de finances rectificative n° 2000-656 du 13 juillet 2000

1. Les ouvertures de crédits

Les ouvertures de crédits supplémentaires nettes des dégrèvements et remboursements d'impôts portent sur un total de 12,6 milliards de F (11,7 milliards de F en autorisations de programme). Elles se répartissent comme suit :

(en milliards de F)

- dépenses ordinaires civiles(1) dont

7,2

- interventions publiques

4,8

- dépenses civiles en capital (4,8 en A.P.)

2,6

- dépenses militaires ordinaires

2,7

- dépenses militaires en capital (6,9 en A.P.)

 

TOTAL POUR LE BUDGET GÉNÉRAL

12,5

- compte «902-32 : Fonds de modernisation de la presse quotidienne et assimilée d'information politique et générale »

0,1

TOTAL POUR LES C.S.T

0,1

2. Les annulations de crédits

Outre les annulations de crédits liées à la répartition de la loi de finances, l'arrêté du 26 avril 2000 résultant d'annulation de crédits prises en application de l'article 13 de l'ordonnance du 2 janvier 1959, s'élève à 2,4 milliards de F en crédits de paiement (dépenses militaires en capital) et à
8,1 milliards de F en autorisation de paiement.

b) La loi de finances rectificative n° 2000-1353 du 30 décembre 2000

Cette loi procède aux traditionnels ajustements de dotations de fin d'année.

1. Les ouvertures de crédits

Les ouvertures de crédits supplémentaires portent sur un total de 28,7 milliards de F
(31,4 milliards de F en autorisations de programme) se répartissant comme suit :

(en milliards de F)

- dépenses ordinaires civiles (2)dont

19,7

- interventions publiques

16,4

- dépenses civiles en capital (13,1 en A.P.)

4,0

- dépenses militaires ordinaires

0,9

- dépenses militaires en capital (18,3 en A.P.)

 

TOTAL POUR LE BUDGET GÉNÉRAL

24,6

- compte 903-07 « Prêts du Trésor à des États étrangers et à l'Agence française de développement en vue de favoriser le développement économique et social »



0,4

- compte 903-54  « Avances sur le montant des impositions revenant aux départements, communes, établissements et divers organismes »


2,9

TOTAL POUR LES COMPTES SPÉCIAUX DU TRÉSOR

3,3

TOTAL POUR LES BUDGETS ANNEXES (Légion d'Honneur, Monnaies et médailles et Prestations sociales agricoles)


0,8

2. Le décret d'avance

Une seule ouverture de crédits est intervenue, en 2000, par décret d'avance pris en application de l'article 11-2 de la loi organique du 2 janvier 1959.

Ce décret d'avance n° 2000-760 du 1er août 2000 a autorisé l'ouverture de crédits complémentaires de 0,2 milliard de F qui ont eu pour unique objectif le financement de l'organisation du référendum du
24 septembre 2000.

L'équilibre de la loi de finances a été assuré par la constatation de recettes non fiscales supplémentaires.

3. Les annulations de crédits

Les annulations de crédits, en date du 15 novembre 2000, associées au collectif, prises en application de l'article 13 de l'ordonnance du 2 janvier 1959, portent sur un montant de 21,8 milliards de F en crédits de paiements et de 5,7 milliards de F en autorisation de programme se décomposant, pour le budget général(2), ainsi :

(en milliards de F)

- dépenses ordinaires civiles

15,4

- dépenses civiles en capital (3,1 en A.P.)

2,4

- dépenses militaires en capital (2,6 en A.P.)

4,0

. Récapitulation des modifications apportées aux crédits initiaux par les lois de finances rectificatives.

Le tableau ci-après retrace la situation de la prévision budgétaire après l'intervention des lois de finances rectificatives, (hors dégrèvements et remboursements d'impôts : 331 230 millions de F en loi de finances initiale et 364 720 millions de F après les lois de finances rectificatives).

MODIFICATIONS APPORTEES AUX CREDITS INITIAUX

 

Loi de finances initiale n° 99-1172

Loi de finances rectificative n° 2000-656 du 13-07-2000

 

du 30-12-1999

Modifications apportées aux crédits

 

(Art 67)

Décrets d'avances

Annulations

Ouvertures

Total

I. Opérations à caractère définitif

         

Dépenses civiles ordinaires

         

Budget général

1 358 148

»

-91

7 265

7 174

Comptes d'affectation spéciale

20 201

»

»

»

»

Dépenses civiles en capital

         

Budget général

81 043

»

-21

2 568

2 547

Comptes d'affectation spéciale

22 777

»

-70

70

»

Dépenses militaires

         

Budget général

242 833

»

-2 390

2 700

310

Total des charges (nettes des dégrè-
vements et remboursements d'impôts)

1 725 002

»

-2 572

12 603

10 031

Budgets annexes

106 157

»

»

»

»

II. Opérations à caractère temporaire

         

Comptes d'affectation spéciale

1

»

»

»

»

Comptes de prêts

4 350

»

»

»

»

Comptes d'avances

379 400

»

»

»

»

Comptes de commerce (résultat net)

46

»

»

»

»

Comptes d'opérations monétaires
(résultat net)

555

»

»

»

»

Comptes de règlements avec les gouvernements étrangers (résultat net)

40

»

»

»

»

Total des opérations à caractère temporaire

384 392

»

»

»

»

TOTAL GENERAL

2 215 551

»

-2 572

12 603

10 031

PAR LES LOIS DE FINANCES RECTIFICATIVES

(En millions de F)

Loi de finances rectificative n° 2000-1353 du 30-12-2000

Total des

Modifications apportées aux crédits

prévisions

Décrets
d'avances

Annulations

Ouvertures

Total

pour 2000

         
         

153

-15 399

19 678

4 432

1 369 754

»

-17

17

»

20 201

         

»

-2 436

3 993

1 557

85 147

»

»

»

»

22 777

         
         

»

-3 982

910

-3 072

240 071

153

-21 834

24 598

2 917

1 737 950

»

-10

813

803

106 960

         

»

»

»

»

1

»

»

400

400

4 750

»

»

2 900

2 900

382 300

»

»

»

»

46

»

»

»

»

555

»

»

»

»

40

»

»

3 300

3 300

387 692

153

-21 844

28 711

7 020

2 232 602

3-Évolution des prévisions de solde budgétaire

Après les modifications apportées par les lois de finances rectificatives, le déficit initialement fixé à
- 215,3 milliards de F est ramené à - 209,7 milliards de F.

Le solde des opérations à caractère définitif est atténué de 14,4 milliards de F imputable uniquement au budget général tandis que la charge nette des opérations à caractère temporaire augmente de 8,8 milliards de F essentiellement imputable à la suppression de la vignette automobile pour les particuliers et les associations induisant une charge du compte « Avances aux départements sur le produit de la taxe différentielle sur les véhicules à moteur ».

(En millions de F)

 

Loi
de finances
initiale

Modifications liées aux lois de finances rectificatives

Total des prévisions
pour

Variations en %
par rapport
à la

DESIGNATION

2000

n° 2000-656 du
13 juillet 2000

n° 2000- 1353 du 30 décembre 2000

2000

loi de finances initiale

Opérations à caractère définitif

         

Dépenses du budget général (1)

1 682 024

10 031

2 917

1 694 972

0,8

Dépenses des comptes d'affectation spéciale

42 978

»

»

42 978

»

Total des dépenses à caractère définitif

1 725 002

10 031

2 917

1 737 950

0,8

Recettes du budget général (1)

1 463 698

10 095

17 254

1 491 047

1,9

Recettes des comptes d'affectation spéciale

42 979

»

»

42 979

»

Total des recettes à caractère définitif

1 506 677

10 095

17 254

1 534 026

1,9

Solde des opérations à caractère définitif

-218 325

64

14 337

-203 924

6,6

Opérations à caractère temporaire

         

Charges des comptes spéciaux

384 392

»

3 300

387 692

0,9

Ressources des comptes spéciaux

387 390

»

- 5 508

381 882

- 1,4

Solde des opérations à caractère temporaire

2 998

»

- 8 808

-5 810

n.s.

Solde global hors F.M.I.

-215 327

64

5 529

-209 734

2,6

Solde global hors F.M.I., hors F.S.C.

-215 327

64

5 529

-209 734

2,6

(1) Hors dégrèvements et remboursements d'impôts

B. Les mesures réglementaires

Aux mesures législatives exposées précédemment se sont ajoutées des mesures de gestion à caractère réglementaire. Celles-ci peuvent être classées en deux groupes :

1. Les modifications affectant la répartition des crédits.

Ces mesures ne modifient pas le montant net des crédits, mais seulement leur ventilation entre les ministères ou à l'intérieur d'un même ministère. C'est le cas, notamment, des transferts, des répartitions de dotation globale et des virements.

2. Les modifications affectant - en augmentation ou en diminution - le volume des crédits.

Viennent accroître les dotations, les crédits reportés de 1999 à 2000, les ouvertures de crédits au titre des fonds de concours ainsi que les modifications de crédits liées à des plus-values de recettes (budgets annexes et comptes d'affectation spéciale).

Viennent, par contre, diminuer le volume des crédits au titre de l'exercice 2000 les reports de crédits à la gestion 2001 prononcés par arrêtés ministériels et les arrêtés d'annulations non associés aux décrets d'avances et au collectif.

COMPARAISON DES FONDS DE CONCOURS DES ANNÉES 2000 ET 1999

(En millions de F)

DÉSIGNATION

2000

1999

Différences

%

A. Budget général

       

Dépenses civiles ordinaires :

       

Titre I Dette publique et dépenses en
atténuation de recettes

 »

 »

 »

 »

Titre II Pouvoirs publics

 »

 »

 »

 »

Titre III Moyens des services

3 702

9 304

- 5 602

- 60,2

Titre IV Interventions publiques

14 685

15 418

- 733

- 4,8

Total

18 387

24 722

- 6 335

- 25,6

Dépenses civiles en capital

       

Titre V Investissements exécutés par l'État

5 923

6 969

- 1 046

- 15,0

Titre VI Subventions d'investissement accordées par l'État


10 498


8 845


1 653


18,7

Titre VII Réparations des dommages de guerre

 »

 »

   

Total

16 421

15 814

607

3,8

Total des services civils

34 808

40 536

- 5 728

- 14,1

Dépenses ordinaires militaires

       

Titre III Moyens des armes et services

2 579

2 621

- 42

- 1,6

Dépenses militaires en capital

       

Titre V Équipement

1 631

1 785

- 154

- 8,6

Titre VI Subventions d'investissement
accordées par l'État


 »


 »


 »


 »

Total des services militaires

4 210

4 406

- 196

- 4,4

TOTAL BUDGET GÉNÉRAL

39 018

44 942

- 5 924

- 13,2

B. Budgets annexes

       

Exploitation

 »

 »

 »

 »

Opérations en capital

2

1

1

n.s.

TOTAL DES BUDGETS ANNEXES

2

1

1

n.s.

C. Récapitulation

       

Budget général

39 018

44 942

- 5 924

- 13,2

Budgets annexes

2

1

1

n.s.

TOTAL GÉNÉRAL

39 020

44 943

- 5 923

- 13,2

COMPARAISON DES REPORTS DE CRÉDITS DE 2000 A 2001 ET DE 1999 A 2000

(En millions de F)

DÉSIGNATION

Reports
2000 à 2001

Reports
1999 à 2000

Différences

%

A. Budget général

       

Dépenses civiles ordinaires :

       

Titre I Dette publique et dépenses en
atténuation de recettes

 
»

 
»

 
»

 
»

Titre II Pouvoirs Publics

»

»

»

»

Titre III Moyens des services

7 926

5 987

1 939

32,4

Titre IV Interventions publiques

18 919

18 099

820

4,5

Total

26 845

24 086

2 759

11,5

Dépenses civiles en capital

       

Titre V Investissements exécutés par l'État

15 659

13 499

2 160

16,0

Titre VI Subventions d'investissement accordées par l'État


35 493


27 175


8 318


30,6

Titre VII Réparations des dommages de guerre

19

19

»

»

Total

51 171

40 693

10 478

25,7

Total des budgets civils

78 016

64 779

13 237

20,4

Dépenses ordinaires militaires

       

Titre III Moyens des armes et services

1 730

1 730

»

»

Dépenses militaires en capital

       

Titre V Équipement

5 671

6 007

- 336

- 5,6

Titre VI Subventions d'investissement
accordées par l'État


551


588


- 37


- 6,3

Total

6 222

6 595

- 373

- 5,7

Total du budget militaire

7 952

8 325

- 373

- 4,5

TOTAL BUDGET GÉNÉRAL

85 968

73 104

12 864

17,6

B. Budgets annexes

       

Exploitation

572

635

- 63

- 9,9

Opérations en capital

783

792

- 9

- 1,1

TOTAL DES BUDGETS ANNEXES

1 355

1 427

- 72

- 5,0

C. Comptes spéciaux du Trésor

       

Comptes d'affectation spéciale

       

Opérations à caractère définitif

10 309

10 630

- 321

- 3,0

Opérations à caractère temporaire

206

273

- 67

- 24,5

Comptes de prêts

7 360

4 589

2 771

60,4

TOTAL DES COMPTES SPÉCIAUX DU TRÉSOR

17 875

15 492

2 383

15,4

D. Récapitulation

       

Budget général

85 968

73 104

12 864

17,6

Budgets annexes

1 355

1 427

- 72

- 5,0

Comptes spéciaux du Trésor

17 875

15 492

2 383

15,4

TOTAL GÉNÉRAL

105 198

90 023

15 175

16,9

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX LOIS DE FINANCES INITIALE

 

Prévisions

 

Virements

Transferts

DÉSIGNATION

des lois de
finances
initiale et
rectificatives

(a)

Reports
de la gestion
précédente


Ouvertures


Annulations


Ouvertures


Annulations

             

I. Charges à caractère définitif

           
             

Dépenses ordinaires civiles :

           

Budget général

1 734 473

24 150

4 137

- 4 137

182 845

- 127 291

A déduire : Dégrèvements et remboursements d'impôts

- 364 720

 »

 »

 »

 »

 »

 

1 369 753

24 150

4 137

- 4 137

182 845

- 127 291

             

Comptes d'affectation spéciale

20 190

2 759

 10

- 10

 »

 »

             

Dépenses civiles en capital :

           

Budget général

85 147

43 083

50

- 50

8 864

- 1 247

Comptes d'affectation spéciale

22 777

5 419

 »

 »

 »

 »

             

Dépenses militaires :

           

Budget général

240 070

8 391

844

- 844

398

- 63 569

             

Total

1 737 937

83 802

5 041

- 5 041

192 107

- 192 107

Budgets annexes

106 959

1 427

40

- 40

 »

 »

             

II. Charges à caractère temporaire

           
             

Comptes d'affectation spéciale

1

206

 »

 »

 »

 »

Comptes de prêts

4 751

4 590

 »

 »

 »

 »

Comptes d'avances

382 300

 »

 »

 »

 »

 »

Comptes de commerce (résultat net)

46

 »

 »

 »

 »

 »

Comptes d'opérations monétaires (résultat net)

555

 »

 »

 »

 »

 »

Comptes de règlement avec les gouvernements étrangers (résultat net)

40

 »

 »

 »

 »

 »

             

Total

387 693

4 796

 »

 »

 »

 »

(a) Chiffres déterminés sur la base des crédits répartis.

(b) Annulations de crédits de paiement ayant fait l'objet d'arrêtés pris en fonction des dispositions de l'article 13 de la loi organique non retenus dans les prévisions rectificatives.

ET RECTIFICATIVE PAR LES MESURES RÉGLEMENTAIRES

(En millions de F)

Répartitions

 

Modifications

     

Situation

   

Fonds de

de crédits

Autres

Crédits

Reports

avant

Ouvertures

Annulations

Concours

liées à des

modifications

ouverts

à la gestion

l'intervention

     

plus-values
de recettes

réglementaires


(b)

 

suivante

du projet de loi
de règlement

               
               
               
               

9 349

- 11 379

18 387

 »

- 1

1 830 533

- 26 845

1 803 688

 »

 

»

 

»

 

»

 

»

- 364 720

 

»

- 364 720

9 349

- 11 379

18 387

 »

- 1

1 465 813

- 26 845

1 438 968

               

 »

 »

 »

479

 »

23 428

- 3 864

19 564

               
               

3 196

- 1 137

16 421

 »

 »

154 327

- 51 171

103 156

   

»

617

 »

28 813

- 6 445

22 368

               
               

78

- 107

4 210

 »

 »

189 471

- 7 952

181 519

               

12 623

- 12 623

39 018

1 096

- 1

1 861 852

- 96 277

1 765 575

 »

 »

 2

199

»

108 587

- 1 355

107 232

               
               
               

 »

 »

 »

 »

 »

207

- 206

1

»

 »

 »

 »

 »

9 341

- 7 360

1 981

 »

 »

 »

 »

 »

382 300

 »

382 300

 »

 »

 »

 »

 »

46

 »

46

 »

 »

 »

 »

 »

555

 »

555

 »

 »

 »

 »

 »

40

 »

40

               

 »

 »

 »

 »

 »

392 489

- 7 566

384 923

C. Les modifications de crédits demandées dans le projet de loi de règlement.

Le projet de loi de règlement comporte diverses mesures d'ouvertures et d'annulations de crédits se répartissant comme suit :

(En millions de F)

DÉSIGNATION

Ouvertures
de crédits
complémen-taires

Annulations
de crédits
non consommés

Autorisations
de découvert
complémen-taires

A. Budget général

     

Dépenses ordinaires civiles :

     

I. Dette publique et dépenses en atténuation de recettes

4 513

427

 »

dont dégrèvements et remboursements d'impôts

3 843

 »

 »

II. Pouvoirs publics

 »

2

 »

III. Moyens des services

983

4 292

 »

IV. Interventions publiques

2 111

1 911

 »

Total

7 607

6 632

 »

Dépenses civiles en capital :

     

V. Investissements exécutés par l'État

 »

 »

 »

VI. Subventions d'investissement accordées par l'État

 »

 »

 »

VII. Réparation des dommages de guerre

 »

 »

 »

Total

 »

 »

 »

Dépenses militaires :

     

III. Moyens des armes et services

161

453

 »

V. Équipement

 »

 »

 »

VI. Subventions d'investissement accordées par l'État

 »

 »

 »

Total

161

453

 »

TOTAL POUR LE BUDGET GÉNÉRAL

7 768

7 085

 »

B. Budgets annexes

     

Aviation civile

165

100

 »

Journaux officiels

43

24

 »

Légion d'honneur

4

3

 »

Monnaies et médailles

104

263

 »

Ordre de la libération

1

 

 »

Prestations sociales agricoles

2 459

272

 »

TOTAL POUR LES BUDGETS ANNEXES

2 776

662

 »

C. Opérations à caractère définitif des comptes spéciaux du Trésor

     

Comptes d'affectation spéciale

33

5 647

 »

D. Opérations à caractère temporaire des comptes spéciaux du Trésor

   

 »

Comptes d'affectation spéciale

 »

 »

 »

Comptes de commerce

 »

 »

 »

Comptes de règlement avec les gouvernements étrangers

 »

 »

 »

Comptes d'opérations monétaires

 »

 »

69 053

Comptes de prêts

 »

1

 »

Comptes d'avances

38 565

2 777

 »

Total des opérations à caractère temporaire

38 565

2 778

69 053

TOTAL POUR LES COMPTES SPÉCIAUX DU TRÉSOR

38 598

8 425

69 053

TOTAL GÉNÉRAL

49 142

16 172

69 053

Les ouvertures de crédits concernent principalement des chapitres aux dotations évaluatives dont les crédits sont en fin de gestion, portés à hauteur des dépenses nettes constatées conformément à l'article 9 de l'ordonnance n° 59-2 du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances ou à l'état F annexé à la loi de finances.

Au titre du budget général, les ouvertures se ventilent comme suit :

(En millions de F)

OUVERTURES PAR GRANDES CATÉGORIES DE DÉPENSES

MONTANTS

Dépenses en atténuation de recettes

3 850

Dette publique

663

Cotisations et prestations sociales

489

Pensions civiles

382

Frais de justice et réparations civiles

274

Encouragements à la construction immobilière

1 215

Fonds national chômage

831

Bonifications d'intérêt

4

Divers

60

TOTAL

7 768

graphique
RÉPARTITION DES OUVERTURES DE CRÉDITS DU BUDGET GÉNÉRAL

Au titre des comptes spéciaux, des crédits complémentaires sont demandés pour un montant de 38 598 millions de F dont 33 millions de F concernant le compte d'affectation spéciale 902-24 "affectation des produits de cessions de titres, parts et droits de société" et 38 565 millions de F afférents aux avances à l'agence centrale des organismes d'intervention dans le secteur agricole au titre des besoins temporaires de préfinancement des dépenses communautaires.

Par ailleurs, une autorisation de découvert de 69 053 millions de F est demandée sur le compte « Opérations avec le F.M.I. » doté pour mémoire en loi de finances initiale.


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