INTRODUCTION 5

I.- L'ÉVOLUTION D'ENSEMBLE DES CRÉDITS 7

II.- LES MESURES DESTINÉES À AMÉLIORER L'ENVIRONNEMENT DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES 9

III.- LES CRÉDITS EN FAVEUR DE LA RECHERCHE, DE L'INNOVATION ET DU DÉVELOPPEMENT DES PMI 12

IV.- LE SOUTIEN BUDGÉTAIRE AU SECTEUR DE L'ÉNERGIE 17

V.- L'ACCOMPAGNEMENT DES MUTATIONS INDUSTRIELLES 21

EXAMEN EN COMMISSION 25

Source : Projet de loi de finances pour 2004

(en millions d'euros)

M. Daniel Paul a annoncé que son groupe ne partageait pas les orientations de la majorité et que cela se traduirait dans ses votes.

Il a observé que dans le seul arrondissement du Havre plus de 1 000 emplois industriels avaient disparu depuis juin 2002, le processus, déjà à l'_uvre auparavant, s'accélérant en raison des signaux adressés par le Gouvernement aux responsables économiques.

Il a ajouté que les disparitions d'emplois industriels et des compétences qui s'y attachent dans ces territoires s'accompagnaient souvent de l'apparition d'emplois précaires rendant les salariés plus flexibles et malléables. Il a jugé cette évolution préoccupante et a également souligné que le recours croissant des entreprises à la sous-traitance pouvait également générer des difficultés.

Il a déclaré partager l'analyse de M. Christian Bataille soulignant le fait que la philosophie de la majorité ne la conduit pas à conduire une réelle politique industrielle mais à privilégier la liberté des chefs d'entreprises. Il a ajouté que la décision de soutenir le groupe Alstom n'était pas révélatrice, le poids de cette entreprise interdisant toute autre attitude, sauf à provoquer un séisme industriel dans la majorité des régions françaises.

S'agissant du secteur énergétique, il a estimé nécessaire de diversifier les sources de production et d'accroître la part des énergies renouvelables mais a également remarqué que la France avait acquis au fil du temps un important savoir-faire en matière nucléaire. Il a donc jugé urgent de construire en France une tête se série du réacteur EPR afin de démontrer, sur notre sol, la viabilité de cet outil industriel dont le marché potentiel est mondial.

En réponse aux différents intervenants, Mme Nicole Fontaine, ministre déléguée à l'industrie, a apporté les précisions suivantes :

- il convient de remercier M. Jacques Masdeu-Arus pour son soutien à un budget dont le trait dominant est effectivement l'accroissement de l'effort en faveur de l'innovation et de la recherche qui témoigne de l'engagement résolu du Gouvernement sur cette question. L'intégration de ces mesures dans le budget du ministère de l'industrie ne doit pas faire oublier l'importance des dispositions fiscales prises qui auraient pu être adoptées dans le cadre d'une loi spécifique, ce qui les aurait sans doute mieux fait connaître mais ce qui en aurait retardé la mise en _uvre après le 1er janvier 2004. Il faut, en outre, noter que cette action ne constitue évidemment pas un aboutissement, le Gouvernement souhaitant accentuer l'effort dès que de nouvelles marges de man_uvre budgétaires apparaîtront. Les mesures françaises et l'effort européen semblent, en effet, modestes au regard de l'ampleur du plan canadien ou de la mobilisation en cours aux Etats-Unis et au Japon. Un tel constat doit d'ailleurs conduire à mener une réflexion pour développer une véritable politique industrielle européenne dans ce domaine et adapter les règles communautaires limitant excessivement les aides à l'innovation ;

- s'agissant du statut d'EDF et de GDF, le Gouvernement a chargé les présidents de ces entreprises d'élaborer un projet industriel ambitieux et un projet social mobilisateur en étroite concertation avec les salariés, les élus et les usagers. Ces projets seront évoqués à l'occasion d'un débat prévu au Conseil économique et social le 26 novembre prochain. Sur cette base, le Gouvernement ouvrira à la fin de l'année le débat sur le devenir des entreprises. Le calendrier d'examen et le contenu du projet de loi qui portera changement de forme juridique d'EDF et de GDF ne sont pas encore précisément arrêtés. Il serait en tous cas souhaitable que la filialisation des réseaux de transport d'électricité et de gaz intervienne avant le 1er juillet 2004 afin que soit respecté le délai de transposition des directives européennes et que le principe de spécialité encadrant les activités d'EDF soit abrogé à cette date ;

Mme Geneviève Perrin-Gaillard a souligné que, contrairement à ce que certains propos pouvaient laisser croire, le débat relatif à l'EPR n'était absolument pas clos, y compris au sein du groupe socialiste qui, comme plusieurs autres groupes parlementaires, ne s'est pas encore prononcé.

Elle a constaté que les économies d'énergie n'avaient pas été évoquées et a interrogé la ministre sur la politique qui serait menée dans ce domaine afin d'éviter la fuite en avant vers une consommation énergétique toujours plus importante. Elle a par ailleurs souhaité connaître les mesures fiscales prévues ou envisagées afin d'inciter les ménages à diversifier leur approvisionnement énergétique par exemple en utilisant l'énergie solaire.

Elle a ensuite rappelé que la ministre en charge de l'écologie avait appelé les parlementaires à apprécier le budget de l'écologie pour 2004 en liaison avec ceux des autres départements ministériels. S'agissant de l'ADEME, elle a rappelé que la reconduction de ses crédits pour 2004 faisait suite à une forte diminution l'année précédente et a estimé qu'il lui serait difficile, dans un cadre budgétaire aussi contraint, de tenir l'ensemble de ses engagements envers les collectivités locales et de poursuivre ses recherches dans le secteur des énergies renouvelables ; elle a en conséquence souhaité connaître les actions envisagées par le Gouvernement pour remédier à cette situation.


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