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21/09/2010 – Allocution à l’occasion de la « Journée internationale de la Paix »

Chers amis venus d’Israël et de Palestine,

Messieurs les Ambassadeurs,

Madame la Représentante Spéciale,

Messieurs les Présidents des groupes d’amitié,

Chers Collègues,

Mesdames, Messieurs,

En ce 21 septembre, en cette « Journée internationale de la Paix », votre présence ici à l’Assemblée nationale est plus qu’un symbole, elle est une espérance. Je suis très heureux de vous accueillir dans ce lieu d’Histoire, de la démocratie et du débat. Venus de Jérusalem, Gaza, Ramallah, Lod ou de Shu’fat, vous vous attachez à une mission ô combien difficile, construire la paix au Proche-Orient.

Ensemble, vous venez de dessiner le futur. Les grandes lignes de votre Plan de Paix ont pour noms partage, tolérance, dignité, fraternité.

Votre Plan de Paix, qui survient juste après les récentes négociations engagées à Washington, est le premier projet conjoint des ministres de l’Éducation israélien et palestinien, placé sous le haut patronage des Ministres français de l’Éducation nationale, Luc CHATEL que vous allez rencontrer cet après-midi  et des affaires étrangères, Bernard KOUCHNER.

Pour présenter votre Plan de Paix, cette paix que l’on fait avec les autres comme avec soi-même, vous avez traversé des frontières, intérieures et extérieures. Vous avez pensé et défendu vos convictions, tout en restant à l’écoute des autres. De vos propositions et vos pensées communes peuvent naître des intérêts communs, et un destin en partage.

Vous recevoir en France a un sens.

La France, engagée dans le soutien au processus de Paix au Proche-Orient, est un pays dont les enfants ont aussi connu la guerre et les heures noires de la violence. Un pays dont la devise est un équilibre entre trois grandes idées : la liberté, l’égalité, la fraternité. Cet équilibre se maintient par un débat fraternel, qui a lieu ici à l’Assemblée. C’est pourquoi je tenais à vous ouvrir cette tribune, où se sont discutés, adoptés et gagnés, contre la guerre et l’intolérance, des frontières, les droits et les libertés des citoyens français.

Je souhaite que cette expérience que vous vivez ensemble ces jours-ci, celle du civisme et de la démocratie, reste en vos mémoires. Qu’elle vous permette d’écrire une nouvelle page de l’Histoire de vos villes et de vos pays, libérés de la méfiance et de la peur, ces pièges de la guerre.

Et avant que vous ne traversiez la Seine jusqu’au Petit Palais, je tiens à vous encourager à persévérer dans vos efforts, à continuer à penser ensemble la Paix, à montrer l’exemple : les adultes en ont souvent besoin. Et surtout, je veux vous féliciter, toutes et tous, de votre grand courage, une qualité rare dont vous pouvez être fiers, une qualité indispensable à la démocratie en devenir que je vois déjà en vous.

Je vous remercie.