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Commission
des Affaires étrangères, |
COMMISSION
de la Défense nationale |
COMMUNIQUE
DE PRESSE
Livre
blanc sur la défense et la sécurité nationale :
les « lignes rouges » tracées par les commissions chargées
de la défense de l’Assemblée nationale et du Sénat
Les commissions
chargées de la défense de l’Assemblée nationale et du Sénat ont tenu à l’Assemblée
nationale, le lundi 24 septembre 2012, une réunion commune consacrée au Livre
blanc sur la défense et la sécurité nationale.
Les commissaires ont
relevé que dans une Europe qui désarme globalement et dans un contexte
stratégique où les menaces anciennes et nouvelles perdurent, la France est le
seul pays qui couvre l’ensemble du spectre de la défense. Le niveau d’ambition
qu’a fixé le Président de la République à la Conférence des ambassadeurs
suppose une défense forte et professionnelle, condition de notre influence dans
le monde et de la sécurité de notre pays.
L’impact de la crise
économique et financière et le redressement des finances publiques qui en
résulte, nécessaire à l’indépendance nationale au même titre qu’une défense
forte, risquent de fragiliser encore un outil militaire qualifié de
« juste insuffisant ». Les députés et les sénateurs ont rappelé que
la sécurité intérieure et extérieure était la condition du bon fonctionnement
de la société dans toutes ses composantes. Les arbitrages budgétaires doivent
tenir compte de cette spécificité. L’une des premières tâches de la commission
du Livre blanc sera de proposer un niveau d’ambition d’où découlera un niveau
de moyens déclinés dans la future loi de programmation militaire.
Les commissaires ont
mis en garde sur les conséquences d’une adaptation à la baisse de nos moyens.
Cette décision doit être mûrement pesée en sachant que :
·
toute
capacité abandonnée risque d’être définitivement perdue sauf à accepter des
surcoûts exorbitants et des délais insupportables pour une remontée en
puissance aléatoire ;
·
le
partage de capacités et de responsabilité avec nos partenaires, s’il est
susceptible de générer des économies, ne portera ses fruits qu’à moyen ou long
terme.
Dans ce contexte, les
commissaires ont estimé nécessaire de préserver un effort budgétaire somme
toute modeste de 1,5 % du PIB pendant la période de crise et de faire un
effort supplémentaire une fois la crise passée avec comme ambition de revenir à
terme à un taux de 2 %.
Ils ont également
souligné que, dans un contexte de crise, l’impact économique de la défense en
termes d’emplois, de recherche-développement, et d’impact sur la balance
commerciale devait être pris en compte.
Les commissaires sont
convenus que les enjeux pour l’avenir de notre défense, garante des intérêts
fondamentaux de notre pays, font l’objet d’un large consensus de toutes les
sensibilités politiques.
Le compte rendu
de la réunion sera disponible très prochainement sur les sites Internet de
l’Assemblée nationale et du Sénat.