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Document E1126
(Mise à jour : 12 décembre 2009)


Proposition de règlement (CE) du Conseil concernant l'interruption de certaines relations économiques avec l'Angola afin d'inciter l'« Uniao Nacional para a Independencia Total de Angola» (UNITA) à remplir ses obligations dans le processus de paix et abrogeant le règlement (CE) n° 2229/97 du Conseil.


E1126 déposé le 16 juillet 1998 distribué le 22 juillet 1998 (11ème législature)
   (Référence communautaire : COM(1998) 0445 final du 8 juillet 1998, transmis au Conseil de l'Union européenne le 9 juillet 1998)

  • Travaux en Délégation

    Ce document a été examiné

  • Adoption par les instances communautaires

    Ce document a été adopté définitivement par les instances de l'Union européenne :

    Règlement (CE) n° 1705/98 du Conseil, du 28 juillet 1998, concernant l'interruption de certaines relations économiques avec l'Angola afin d'inciter l'«União Nacional para a Independência Total de Angola» (UNITA) à remplir ses obligations dans le processus de paix, et abrogeant le règlement (CE) n° 2229/97.
    (JO L 215 du 1er août 1998) (Notification d'adoption publiée au JOLD du 26/08/1998 p.13129)

Cette proposition a fait l’objet d’une demande d’examen selon la procédure d’urgence, présentée par M. Pierre Moscovici, Ministre délégué chargé des affaires européennes, le 16 juillet 1998. Le Président de la Délégation a donné son accord pour la levée de la réserve d’examen parlementaire et en informé la Délégation lors de sa réunion du 24 septembre 1998.

La proposition concerne la mise en oeuvre de la résolution adoptée le 12 juin 1998 par le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui prévoit de nouvelles sanctions à l’encontre de l’UNITA afin de lui imposer le respect des engagements pris à Lusaka en 1994. Le risque de déstabilisation du processus de paix est sérieux depuis le décès accidentel de l’envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies, M. Blondin Beye, le 26 juin et en raison de la poursuite de heurts sporadiques dans différentes régions de l’Angola.

Les mesures proposées sont l’embargo sur les diamants, sur le matériel minier et les véhicules ou embarcations à moteur, le gel des avoirs financiers et l’interdiction des contacts officiels avec les dirigeants de l’UNITA dans les régions contrôlées par ce mouvement.

L’urgence de la décision était motivée par le fait que la résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies prévoyait que chaque Etat membre devait informer avant le 22 juillet le Comité des sanctions du Conseil de sécurité des mesures prises en droit interne ou communautaire pour appliquer la résolution.

L’intervention communautaire est justifiée par le fait que certaines mesures d’interdiction relèvent du Traité instituant la Communauté européenne et que l’adoption d’un texte législatif communautaire est nécessaire pour éviter une distorsion de concurrence sur le territoire de la Communauté.

S’agissant de l’exécution d’une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la marge d’appréciation de la Délégation est particulièrement faible, si bien que l’on pourrait s’interroger sur la réelle portée de l’application de l'article 88-4 de la Constitution en pareille hypothèse.