Accueil > Archives de la XIe législature > Discours de M. Raymond Forni, Président de l'Assemblée nationale

Inauguration de l'exposition « 2001, l'Odyssée de la terre et de l'espace »
à l'Assemblée nationale le mardi 17 avril 2001

Discours de M. Raymond Forni,

Président de l'Assemblée nationale

Monsieur le Ministre,

Monsieur le Secrétaire d'Etat,

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les parlementaires,

Mesdames et Messieurs,

Chers amis,

Quand on connaît bien le Parlement, on peut constater qu'il est quelques associations thématiques de parlementaires qui traversent, imperturbables, les alternances. Certaines, comme celle des fumeurs de cigares, ou celle des Tintinophiles, résistent à l'épreuve du temps grâce à leur caractère ludique ; d'autres, comme l'association parlementaire de l'Espace ou celle des élus de la montagne, parce qu'elles correspondent à un thème fort, à la fois par son impact économique, mais aussi par la part de rêve qu'il véhicule. Ces associations constituent des groupes de pression - au sens noble du terme - respectés, redoutés au Parlement, en raison de la cohérence et de la constance de leurs prises de positions. Redoutés, mais aussi bénéficiant d'un énorme capital de sympathie, quelles que soient les alternances.

J'ai donc grand plaisir à inaugurer avec vous cette exposition « 2001, l'Odyssée de la terre et de l'espace », en félicitant l'Association Parlementaire de l'Espace et son président, Pierre Ducout, pour avoir pris l'initiative de cette manifestation, des tables rondes et conférences, qui l'accompagneront, ainsi que d'émissions spécifiques de La Chaîne Parlementaire.

L'espace au service de la planète, la technique au service de l'homme, voilà des sujets à la fois merveilleux et pourtant bien ancrés dans la réalité. La simple image de la terre vue du ciel, cette petite planète bleue, fait déjà apparaître le miracle permanent qu'est le maintien de la vie dans ce tout petit coin d'univers, mais aussi l'énorme responsabilité de l'homme qui risque, à travers ses activités, de mettre en cause ce fragile équilibre.

Il était donc légitime et indispensable que l'Europe se mobilise autour de l'initiative du GMES - « Global monitoring for environment and security » -, initiative que relaie, en quelque sorte, votre exposition, et dont je risquerai une traduction avec l'idée d'un « contrôle généralisé de l'environnement », qui doit permettre de surveiller au jour le jour et d'apprécier l'évolution des grandes données de l'environnement sur toute la planète, et surtout, de faire la différence entre ce qui relève de phénomènes naturels et ce qui relève de l'activité humaine : gaz à effets de serre, puits et sources de carbone, couche d'ozone, niveau des océans, catastrophes naturelles, pollutions, ressources en eau, déforestation, désertification, urbanisation.

Voilà des sujets bien concrets, souvent controversés hélas ! j'en veux pour triste exemple l'attitude à courte vue de l'administration américaine qui met en cause le protocole de Kyoto sur les gaz à effets de serre. Nous avons donc bien besoin de données fiables et incontestables sur l'avenir de notre planète.

L'Europe et la France ont un rôle éminent à jouer dans ce débat. Il est primordial de faire entendre un point de vue qui ne soit pas simplement commercial, et nous pouvons prétendre exprimer ce point de vue.

L'exposition qui débute présente le savoir-faire spatial européen. Il est impressionnant. Il faut, j'en suis convaincu, la parcourir en nous interrogeant sur les enjeux de la conquête spatiale ; rien de moins que l'avenir du Monde !