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Inauguration des journées « prévention routière »
à l'Assemblée nationale le mercredi 15 mai 2001

Discours de M. Raymond Forni,

Président de l'Assemblée nationale

Mesdames et messieurs,

Quand, le 24 octobre dernier, j'ai inauguré l'exposition sur la sécurité routière que nous avons accueillie à l'occasion de la semaine de la sécurité routière, je m'étais félicité de la qualité du travail accompli par le service des transports de l'Assemblée nationale à travers la mise en oeuvre d'un véritable plan de prévention du risque routier, d'information et de formation, s'adressant à tous ceux qui travaillent dans nos murs.

A peine six mois plus tard, je ne peux qu'encore plus me féliciter, et j'éprouve même une réelle fierté à voir l'ampleur que revêtent ces trois journées de la prévention routière à l'Assemblée nationale, organisées avant tout par le service des transports. Je me dois d'en remercier toux ceux qui y ont contribué, et en premier lieu Mme Dominique Astruc puis M. Pierre Jouin, qui ont préparé cette opération avec coeur et enthousiasme, pour arriver à en faire, me dit-on, la plus grande manifestation sur la sécurité routière jamais organisée en France.

Nous retrouvons l'exposition des photos de Raymond Depardon, simples, vraies, émouvantes. Les tirages qui se trouvent aujourd'hui dans le salon Mazeppa appartiennent à l'Assemblée nationale, et je souhaite que les députés qui voudraient participer à des manifestations locales pour la prévention routière puissent en disposer.

Les démonstrations qui ont lieu Cour Montesquieu sont une manière pour nous d'appréhender concrètement, physiquement, ce qu'est la réalité des accidents.

Les tables rondes, organisées également Cour Montesquieu, doivent être l'occasion de réfléchir et de débattre, avec des spécialistes de la prévention.

Enfin dans la galerie de liaison, chacun d'entre vous pourra pendant 3 jours s'informer, discuter avec les acteurs de la prévention routière, nos partenaires de ces journées, que je tiens à remercier pour leur travail ingrat, opiniâtre, bien loin des facilités médiatiques. La route est, bien sûr, un espace de liberté, puisqu'elle permet à la plupart d'entre nous de se rendre aisément où il le veut ; c'est aussi, vous êtes là pour nous le rappeler, un lieu de violences dont nous ne voulons pas suffisamment prendre conscience, individuellement et collectivement.

Les journées de la prévention routière à l'Assemblée nationale s'adressent en priorité aux « usagers du palais Bourbon », à titre personnel, qu'ils soient fonctionnaires, journalistes, députés, collaborateurs. Elles visent à faire prendre conscience à chacun d'entre nous de la réalité des accidents de la route. Je voudrais donc que chacun prenne le temps de venir, de revenir, pour regarder, tester, écouter, débattre, discuter.

Mais ces journées, qu'on le veuille ou non, ont une autre portée parce qu'elles se déroulent à l'Assemblée nationale, le lieu où les députés font la loi, mais aussi, le lieu où les députés contrôlent l'application de la loi, son impact, la nécessité de la modifier. Je souhaite donc, en particulier, que les députés et leurs collaborateurs profitent de l'occasion qui leur est donnée pour nouer des contacts durables avec les spécialistes, mais aussi, plus généralement, que chacun d'entre nous devienne, par son discours, par sa manière d'être au volant, militant de la prévention routière, car l'accident n'est pas une fatalité.