Joseph, Marie Benoît

1812 - 1880

Informations générales
  • Né le 15 septembre 1812 à Saint-martin-de-bovel (Ain - France)
  • Décédé le 3 mars 1880 à Lyon (Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Rhône
Groupe
Montagne
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Rhône
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848 et de 1849, né à Saint-Martin de Bovel (Ain), le 15 septembre 1812, mort à Lyon (Rhône), le 3 mars 1880, il était d'une famille de cultivateurs.

Il suivit d'abord l'état de son père, puis entra dans l'industrie de la soie, et, partisan déterminé des idées républicaines et socialistes, devint, sous Louis-Philippe, un des orateurs écoutés de la démocratie lyonnaise. Après avoir pris part à la rédaction du journal la Fraternité, il fut, au lendemain de la révolution de Février, le candidat désigné des faubourgs de Lyon à l'Assemblée constituante.

Elu, le 23 avril 1848, représentant du Rhône, le 9e sur 14, par 63,981 voix, avec Greppo, Pelletier, etc., il fit partie de la Montagne et vota sans exception dans le sens démocratique et socialiste :

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- pour l'incompatibilité des fonctions,
- pour l'amendement Grévy,
- pour abolition du remplacement militaire,
- pour le droit au travail,
- pour la suppression complète de l'impôt du sel,
- pour l'amnistie générale,
- pour la mise en accusation du président et de ses ministres,
- contre le décret sur les clubs,
- contre le rétablissement du cautionnement,
- contre les poursuites intentées à Louis Blanc et Caussidière,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome, etc.

Il se prononça: le 4 novembre 1848, contre l'ensemble de la Constitution, et le 25 novembre, contre l'ordre du jour : « Le général Cavaignac à bien mérité de la patrie. »

La politique de Louis-Napoléon Bonaparte l'avait eu pour adversaire à la Constituante; représentant du même département à l'Assemblée législative (70,961 voix sur 110,722 votants, 154,740 inscrits), il s'opposa avec une énergie soutenue aux menées du président et participa à tous les votes de la minorité démocratique, notamment contre l'expédition d'Italie et le siège de Rome. Il fut lui-même l'auteur de quelques propositions favorables au développement du socialisme et que la majorité de droite repoussa. Au 2 Décembre 1851, M. Benoît fut inquiété et dut se retirer en Suisse.