Augustin, Marie d'Aboville

1776 - 1843

Informations générales
  • Né le 12 avril 1776 à La Fère ( - Généralité de Soissons France)
  • Décédé le 20 janvier 1843 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 25 février 1824 au 5 novembre 1827
Département
Aisne
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Frère puîné d'Augustin Gabriel d'Aboville (1774-1820) qui fut pair de France en 1817, Augustin Marie, baron d'Aboville, député sous la Restauration, né à la Fère (Généralité de Soissons), le 12 avril 1776, mort à Paris (Seine), le 20 janvier 1843, était en 1792 élève sous-lieutenant d'artillerie ; au mois d'octobre suivant, il passait lieutenant au 7e régiment.


Sous les ordres de son père, il fit d'abord campagne aux armées du Nord et du Rhin ; mais bientôt, devenu suspect, il fut arrêté comme noble et détenu quelques mois. Nommé capitaine après sa sortie de prison, il servit en Italie, fut promu chef de bataillon en 1803, major du 2e régiment d'artillerie à cheval en 1804, et obtint, en 1805, le commandement de l'artillerie d'une expédition pour la Martinique, sous les ordres du lieutenant-général Lauriston. Au retour de cette expédition, il commanda la batterie de 36 du vaisseau le Bucentaure, qu'il montait, dans un combat engagé entre l'escadre française et celle de l'amiral Golder.


Colonel d'artillerie en 1806, officier de la Légion d'honneur en 1807, pour avoir sauvé, sur les bords de la Passarge, le parc de réserve d'artillerie du 6e corps, au moment où il allait tomber au pouvoir d'un parti de Cosaques, il prit, le 15 décembre 1808, le commandement de l'artillerie à cheval de la garde impériale, et fit ainsi la campagne de 1809 en Autriche.

À Wagram, le 6 juillet, il eut le bras droit et l'épaule emportés par un boulet de canon, et fut fait général sur le champ de bataille. Malgré sa mutilation, il resta dans le service actif, travailla utilement à la réorganisation de l'artillerie de la garde, et fut appelé, le 29 mars 1814, à mettre Paris en état de défense.


Nommé par la Restauration chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur en 1814, le baron d'Aboville passa au commandement de l'Ecole d'artillerie de la Fère ; là, sa fermeté déjoua, dans les premiers jours de mars 1815, la conspiration militaire des généraux Lefebvre-Desnouettes et Lallemand, qui tentèrent de se rendre maîtres des canons et de marcher sur Paris.


Retraité comme maréchal de camp, le 6 octobre 1815, il fit partie (1816) du conseil de guerre qui jugea le colonel Boyer, prévenu d'avoir, en 1815, proclamé le gouvernement impérial et arboré le drapeau tricolore à la Guadeloupe. Le colonel fut condamné à mort.

Elu député par le 1er arrondissement de Laon, le 25 février 1824, avec 153 voix sur 316 inscrits et 290 votants, contre M. Lecarlier d'Ardon, le baron d'Aboville vota avec la droite. Il siégea jusqu'en 1827, et ne fut pas réélu.

Soldat avant tout, son rôle parlementaire se borna à présenter, en 1825, une réclamation tendant à faire augmenter l'indemnité des plus pauvres parmi les émigrés (l'amendement fut rejeté), et à soutenir, en 1826 le 11 avril, une proposition adoptée, pour le maintien des droits d'entrée établis sur les salpêtres étrangers, et le 20 mai, une pétition demandant un impôt sur les chiens.