Jean-François, Auguste Huguenin

1814 - 1880

Informations générales
  • Né le 9 avril 1814 à La rosière (Haute-Saône - France)
  • Décédé le 2 juillet 1880 à Lure (Haute-Saône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Haute-Saône
Groupe
Extrème gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1849, né à la Rosière (Haute-Saône) le 9 avril 1814, mort à Lure (Haute-Saône) le 2 juillet 1880, il étudia le droit à Dijon, et, reçu avocat, s'inscrivit au barreau de Lure (1836).

Elu membre du conseil municipal de cette ville, il y combattit le gouvernement de Louis-Philippe, se déclara républicain, applaudit à la révolution de février, et se présenta, sans succès, aux élections pour la Constituante.

M. Huguenin fut plus heureux le 13 mai 1849, et fut élu représentant de la Haute-Saône à l'Assemblée législative, le 6e sur 7, par 27,481 voix (63,844 votants, 98,904 inscrits). Il prit place dans la majorité démocratique, et vota ordinairement avec la Montagne, contre l'expédition de Rome, contre la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, contre la loi restrictive du suffrage universel ; il parut quelquefois à la tribune, pour combattre les mesures de réaction proposées par le gouvernement et agréées par la majorité.

M. Huguenin protesta contre le coup d'Etat du 2 décembre 1851, fut poursuivi et arrêté, passa deux mois en prison, quitta le conseil d'arrondissement dont il faisait partie, après avoir refusé le serment au pouvoir nouveau, et fut exilé à Nice. De retour en France après l'amnistie, il reprit sa place au barreau de Lure, fut élu à nouveau conseiller municipal de cette ville, mais ne siégea point, ayant encore refusé le serment, et devint, après le 4 septembre 1870, procureur de la République près le tribunal de Lure.

Aux élections du 8 février 1871 pour l'Assemblée nationale, M. Huguenin réunit, sans être élu, 12,542 voix dans la Haute-Saône, sur 34,563 votants. Il fut révoqué comme magistrat par le gouvernement du 24 mai, et réintégré en 1878 dans son poste, qu'il occupa cette fois jusqu'à sa mort (1880).