Joseph, Dagobert Olivier

1792 - 1872

Informations générales
  • Né le 9 septembre 1792 à Longwy (Moselle - France)
  • Décédé le 11 août 1872 à Witternesse (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 28 octobre 1830 au 31 mai 1831
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche modérée

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1830 à 1831, représentant en 1848, né à Longwy (Moselle) le 9 septembre 1792, mort à Witternesse (Pas-de-Calais) le 11 août 1872, fils du général baron Olivier, qui mourut à Lille en 1813, après avoir commandé la 16e division militaire, il entra à Saint-Cyr le 1er juin 1809, fit les campagnes de 1812 à 1815, comme sous-lieutenant au 6e régiment de lanciers, reprit du service en 1818, fit la guerre d'Espagne de 1823, avec le grade de capitaine, et se fit mettre ensuite en disponibilité pour gérer lui-même sa propriété de Saint-André-lez-Aire.

A la révolution de juillet, il fut nommé commandant de la garde nationale et conseiller municipal de la ville de Saint-Omer où il s'était établi momentanément. Il se présenta avec succès à la députation, le 28 octobre 1830: élu par le collège de département du Pas-de-Calais, en remplacement de M. Duquesnoy démissionnaire, avec 468 voix (619 votants, 1,734 inscrits), il alla siéger sur les bancs de la gauche, parla en faveur de la Pologne, et vota notamment contre l'hérédité de la pairie. Le jour de la mort de Benjamin Constant, député du Pas-de-Calais, M. Olivier prononça une chaleureuse allocution, et déposa sur la tribune une couronne d'immortelles.

Aux élections du 5 juillet 1831, il échoua dans le 1er collège du Pas-de-Calais (Arras) avec 67 voix contre 257 à M. Harlé père, élu. Le même jour, il échouait également dans deux autres circonscriptions du même département, notamment dans la 6e (Saint-Omer) avec 79 voix contre 151 à M. Le Sergeant de Bayenghem élu.

« Lorsque la marche incertaine du ministère dans la question étrangère, écrit un biographe, excita la défiance des patriotes, il se forma des associations dans le but de prévenir la France contre la faiblesse des dépositaires du pouvoir. M. Olivier fit partie de ces associations, qui soulevèrent les colères des ministres. »

En 1841, il fut un de ceux qui attaquèrent M. de Talleyrand, préfet du Pas-de-Calais, au sujet de la dénonciation dont ils avaient été l'objet de sa part. Ledru-Rollin plaida cette affaire devant le tribunal d'Arras, exalta le patriotisme de M. Olivier et s'écria : « Le premier des conspirateurs, c'est le baron Olivier, ancien officier de notre grande armée. Savez-vous pourquoi et en quelle qualité M. le préfet l'a mis en tête des coupables? Dénonciateurs, c'est l'ami de la Pologne, c'est le défenseur de notre gloire que vous avez calomniée ! et lorsque aujourd'hui, il vient publiquement, au grand jour de l'audience, vous demander compte de vos dénonciations souterraines, honte à vous si, au lieu d'accepter le débat, vous fuyez l'audience pour vous envelopper des garanties du privilège ! »

Le 23 avril 1848, M. Olivier fut élu, comme républicain, représentant du Pas-de-Calais à l'Assemblée constituante, le 14e sur 17, par 75,105 voix (161,957 votants, 188,051 inscrits). Il siégea à la gauche modérée, fit partie du comité de la guerre, et vota :

- contre le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre l'abolition du remplacement militaire,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- pour la suppression de l'impôt du sel,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre les crédits de l'expédition de Rome.

Non réélu à la Législative, il abandonna la vie politique. Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 28 septembre 1813.

Date de mise à jour: juillet 2013