Jean, René Harscouet de Saint-Georges

1781 - 1867

Informations générales
  • Né le 3 octobre 1781 à Pommereu-en-Treveneuc ( - Généralité de Bretagne - France)
  • Décédé le 20 janvier 1867 à Pommereu-en-Treveneuc (Côtes-du-Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 24 novembre 1827 au 16 mai 1830
Département
Morbihan
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 3 juillet 1830 au 25 août 1830
Département
Morbihan
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Morbihan
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1827 à 1830 et représentant en 1848, né à Pommereu (Généralité de Bretagne, France) en Tréveneuc le 3 octobre 1781, mort au même lieu (Côtes-du-Nord) le 20 janvier 1867, il était propriétaire à Pluvigner quand il fut élu député, le 24 novembre 1827, par le collège de département du Morbihan, avec 92 voix sur 137 votants et 169 inscrits.

Il refusa une place de préfet que lui offrait Charles X en disant qu'il était venu à la Chambre pour faire les affaires du pays et non pas les siennes, et il soutint énergiquement la royauté et le ministère Polignac. Réélu (3 juillet 1830) par 95 voix sur 155 votants et 172 inscrits, il refusa de prêter serment à Louis-Philippe et donna sa démission qu'il motiva par les lettres suivantes :

« Paris, 21 août 1830.
Monsieur le Président,

Revêtu pour la seconde fois des honorables fonctions de député, sous l'empire de la Charte, je ne me croyais appelé à voter que sur des lois en harmonie avec cet acte fondamental de la monarchie constitutionnelle.
Maintenant cet ordre de choses a cessé d'exister, et, dans ma manière de voir, je ne puis ni ne dois participer en rien aux actes du pouvoir exorbitant que la Chambre s'est attribué ; je vous prie donc de lui faire agréer ma démission.

J'ai l'honneur, etc.
DE SAINT-GEORGE.»
Seconde lettre :

« Paris, 25 août 1830.
Monsieur le Président,

Vous ayant envoyé ma démission le 21 de ce mois, et ne voyant pas qu'il en ait été donné connaissance à la Chambre, j'ai lieu de croire qu'elle ne vous est pas parvenue. Je me détermine, en conséquence, à vous l'adresser de nouveau.
Revêtu des honorables fonctions de député sous l'empire de la Charte, mes intentions et mon devoir étaient de concourir au maintien de l'ordre de choses qu'elle avait consacré; maintenant qu'il n'existe plus, je ne puis ni ne veux participer en rien aux actes du pouvoir arbitraire que la Chambre s'est attribué, et je vous prie de lui faire agréer ma démission.
J ai l'honneur, etc.
DE SAINT-GEORGE, député du Morbihan. »
Rentré dans la vie privée, il s'occupa d'agriculture, notamment du reboisement des bruyères, et de bonnes œuvres. En 1847, au moment de la cherté des blés, un incendie ayant détruit un village voisin de son château, il distribua 3,000 francs aux malheureux et en logea soixante chez lui.

Conseiller général, il fut élu (23 avril 1848) représentant du Morbihan à l'Assemblée constituante, le 6e sur 12, par 60,905 voix sur 105,877 votants et 123,200 inscrits, fit partie du comité des affaires étrangères, et vota, avec la droite,

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour le décret sur les clubs,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- pour la proposition Rateau,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour l'expédition de Rome,
- contre la demande de mise en accusation du président et des ministres; il s'était montré favorable à la politique du prince-président.

Il ne se présenta pas aux élections pour l'Assemblée législative. Chevalier de la Légion d'honneur (12 juillet 1829).