Emile, Philippe Archambault

1793 - 1873

Informations générales
  • Né le 11 juin 1793 à Premery (Nièvre - France)
  • Décédé le 17 février 1873 à Premery (Nièvre - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Nièvre
Groupe
Cavaignac

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple à l’Assemblée constituante de 1848, né à Prémery (Nièvre), le 11 juin 1793, mort à Prémery, le 17 février 1873.

Sa famille, trop pauvre pour le faire instruire, l'ayant abandonné à lui-même dès l'âge de 14 ans, il se mit dans le commerce des bestiaux, puis devint marchand de bois.

En 1823, il fut nommé conseiller municipal de sa commune natale, adjoint, puis maire, et conseiller général du canton, il se montra le zélé partisan des idées libérales et démocratiques, manifesta une vive opposition aux tendances du gouvernement de Louis-Philippe, et lutta opiniâtrement contre la candidature, aux élections législatives, de M. Delangle, procureur général à la cour de Paris, soutenue par le ministère et par le préfet de la Nièvre, M. Mallac. « Sous l'influence de ces sentiments, dit un biographe, la sève vigoureuse de son esprit sans culture s'était assez développée toute seule pour le rendre capable d'un bel et bon délit de presse contre le Gouvernement. » Il allait pour ce délit subir une condamnation à la prison, quand la révolution de Février vint l'amnistier et faire de lui un représentant du peuple.

Le 23 avril 1848, il fut élu le 3e sur 8, avec 34,070 voix sur 75,213 votants et 88,295 inscrits. A l'assemblée, il se sépara de ses collègues de la Montagne, et vota avec les républicains modérés, de la nuance du général Cavaignac :

- Le 28 juillet 1848, pour le décret sur les clubs;
- Le 1er septembre, pour le rétablissement de la contrainte par corps;
- Le 2 novembre, contre le droit au travail;
- Le 27 décembre, pour la suppression complète de l'impôt du sel ;
- Le 5 avril 1849, pour la suppression des 50,000 francs de traitement au général Changarnier ;
- Le 18 mai, pour l'abolition de l'impôt des boissons.
Absent le jour du vote sur la proposition Rateau (dissolution de la Constituante), il écrivit au Moniteur que, présent, il eût voté contre cette proposition.
Après la session, Archambault renonça à la vie parlementaire.