Sébastien, Joseph Boulatignier

1805 - 1895

Informations générales
  • Né le 11 janvier 1805 à Valognes (Manche - France)
  • Décédé le 15 mars 1895 à Lons-le-saulnier (Jura - )

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 20 avril 1849
Département
Manche
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple à l’Assemblée constituante de 1848, né à Valognes (Manche), le 11 janvier 1805, décédé à Lons-le-Saunier (Jura) le 15 mars 1895, il fut élève du collège de Caen et de l'Ecole de droit de Paris.

Il entra (1837) comme chef de bureau au ministère de l'Intérieur, publia plusieurs ouvrages importants sur des questions administratives, notamment, en collaboration avec Macarel, un traité de la Fortune publique en France (1838-1841) et un Traité sur les conflits. M. Boulatignier fut ensuite nommé maître des requêtes en service ordinaire au Conseil d'Etat, et chargé des fonctions de ministère public.

Après la révolution de Février, le 23 avril 1848, il fut élu représentant de la Manche à l'Assemblée constituante, le 8e sur 15, avec 79 302 voix ; il fit partie du comité des finances et vota toujours avec la droite :
- le 28 juillet 1848, pour le rétablissement du cautionnement ;
- le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière ;
- le 1er septembre, pour le rétablissement de la contrainte par corps ;
- le 18 septembre, contre l'abolition de la peine de mort ;
- le 7 octobre, contre l'amendement Grévy ;
- le 25 novembre, pour l'ordre du jour : « Le général Cavaignac a bien mérité de la patrie » ;
- le 28 décembre, contre la réduction de l'impôt du sel ;
- le 12 janvier 1849, pour la proposition Rateau ;
- le 16 avril, pour les crédits de l'expédition de Rome.

Il donna sa démission de représentant le 20 avril 1849, ayant été élu conseiller d'Etat par l'Assemblée. Il compta alors parmi les partisans les plus modérés de la république constitutionnelle, ne s'associa pas tout d'abord à la politique de l'Elysée, et protesta, avec dix-sept de ses collègues du Conseil d'Etat, contre l'acte du 2 Décembre 1851. Pourtant, il ne tarda pas à se rallier au coup d'Etat victorieux, fut appelé à faire partie du Conseil d'Etat réorganisé, et accepta en outre les fonctions de membre de la commission municipale de la ville de Paris, puis la croix de commandeur de la Légion d'honneur, que lui conféra le gouvernement impérial, à la promotion du 12 août 1863.

M. Boulatignier fut mis à la retraite comme président de section au Conseil d'Etat, le 12 novembre 1872.


Date de mise à jour: mars 2012