Eugène, Emile Lenglet

1811 - 1878

Informations générales
  • Né le 1er avril 1811 à Arras (Pas-de-Calais - France)
  • Décédé le 26 mai 1878 à Arras (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 3 janvier 1849
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848, né à Arras (Pas-de-Calais), le 1er avril 1811, mort à Arras le 26 mai 1878, d'une famille de négociants, il étudia le droit à Paris après avoir terminé ses études au collège de sa ville natale, et prit une part active à l'insurrection de juillet 1830, à côté du colonel Charras, à la caserne de Babylone.

Reçu avocat, il revint à Arras (1836), professa des opinions démocratiques, fut un des chefs du parti radical dans la région et plaida plusieurs fois pour le Progrès du Pas-de-Calais, organe républicain, auquel il collaborait lui-même.

Membre du conseil municipal d'Arras et premier adjoint, il fut désigné, le 27 février 1848, pour porter au gouvernement provisoire l'adhésion de ses compatriotes, et fut élu, le 23 avril, représentant du Pas-de-Calais à l'Assemblée constituante, le 16e sur 17, par 72,900 voix (161,957 votants, 188,051 inscrits), Il prit place à gauche, fut secrétaire de l'Assemblée et parut quelquefois à la tribune. Avec le parti démocratique modéré, il se prononça :

- contre le rétablissement du cautionnement,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur du général Cavaignac.

Après l'élection présidentielle du 10 décembre, M. Lenglet cessa de prendre part aux travaux de l'Assemblée et donna sa démission le 3 janvier 1849.
Lors du coup d'Etat de décembre, le préfet de Louis-napoléon Bonaparte dans le Pas-de-Calais chargé de donner des renseignements sur son compte, écrivait : Trop honnête pour ne pas être très dangereux. Il redevint avocat au barreau d'Arras, et resta, sous l'Empire, à l'écart de la politique active.

M. Lenglet accepta d'être préfet du gouvernement de la Défense nationale à Arras, du 6 septembre 1870 à février 1871, se voua activement, malgré son état de santé, à l'organisation de la défense, et, lorsque le Pas-de-Calais fut en partie occupé par les Allemands, obtint du général Von Goelsen la remise d'une contribution de guerre de 70,000 francs imposée au canton de Croisilles. Ses adversaires ont maintes fois rendu hommage à l'intelligence et au dévouement dont il fit preuve dans ces circonstances difficiles.

Candidat républicain aux élections pour l'Assemblée nationale, il échoua, dans le Pas-de-Calais, le 8 février 1871, avec 43,873 voix ( 149,532 votants), et ne fut pas plus heureux, à l'élection partielle du 7 janvier 1872 motivée par la démission du général Faidherbe, avec 57,248 voix contre 74,629 accordées au candidat bonapartiste élu, M. Levert.

Au moment de sa mort, M. Lenglet était conseiller général du canton nord d'Arras et conseiller municipal de cette ville. Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 1er juillet 1876.

Date de mise à jour: janvier 2016