Noël, Joseph Madier de Montjau

1755 - 1830

Informations générales
  • Né le 16 mars 1755 à Bourg-saint-andéol ( - Généralité de Montpellier France)
  • Décédé le 21 juin 1830 à Pierrelatte (Drôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 3 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Villeneuve-de-Berg (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 17 octobre 1795 au 4 septembre 1797
Département
Ardèche
Groupe
Clichyens

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789 et au Conseil des Cinq-Cents, né à Bourg-Saint-Andéol (Généralité de Montpellier) le 16 mars 1755, mort à Pierrelatte (Drôme) le 21 juin 1830, fils de Charles Madier, marchand drapier, et de Marie Sibour, grande tante de l'archevêque de Paris, il étudia le droit à Toulouse, fut reçu avocat, et remplit les fonctions de consul et de maire dans sa ville natale.

Propriétaire foncier, « seigneur de Méas et de Montjau », il assista à l'assemblée générale des trois ordres du Vivarais, tenue à Privas le 18 décembre 1788, puis il fut, le 3 avril 1789, élu député du tiers aux Etats généraux par la sénéchaussée de Villeneuve-de-Berg, avec 224 voix (413 votants).

Madier de Montjau siégea au côté droit de la Constituante et se montra très attaché à l'ancien régime. Il se signala par de vives apostrophes contre Mirabeau, figura comme témoin dans l'enquête faite sur la journée du 6 octobre 1789, et signa toutes les protestations de la minorité contre les décrets de la Constituante, notamment contre « les entreprises exercées sur l'autorité royale ».

Obligé de se cacher sous le régime révolutionnaire, il fut considéré comme émigré, reparut après le 9 thermidor, obtint sa radiation et fut, le 25 vendémiaire an IV, élu député de l'Ardèche au Conseil des Cinq-Cents, par 111 voix (206 votants). Il y fut un des membres les plus actifs du parti de Clichy, parla contre l'expulsion d'Aymé, demanda compte des sommes accordées au Directoire, réclama contre les mesures de rigueur dont les prêtres et les nobles étaient l'objet, et, inscrit, à la suite du 18 fructidor an V, sur les listes de déportation, échappa aux recherches de la police en se réfugiant à Barcelone, où il resta jusqu'au 18 brumaire an VIII.

Pendant le Consulat et l'Empire, Madier de Montjau vécut dans la retraite et s'adonna à l'agriculture. Le 24 septembre 1814, Louis XVIII le fit chevalier de la Légion d'honneur et chevalier de Malte en 1815 ; il le nomma conseiller à la cour royale de Lyon. Lorsqu'en 1820, son fils, Paulin Madier de Montjau (V. ce nom) fut cité par les ministres devant la Cour de cassation pour répondre de sa conduite, il voulut l'assister dans sa défense, et publia alors : Madier de Montjau père, chevalier de Malte, aux juges de son fils.

Madier mourut en 1830, ainsi qu'en témoigne l'extrait mortuaire suivant :
« L'an mil huit cent trente et le vingt-deux du mois de juin. Par devant nous, Paul Emile d'Allard, maire et officier de l'état civil de la commune de Pierrelatte, canton de idem, département de la Drôme, sont comparus M. Guillaume Husson, âgé de cinquante ans, et Baptiste Taillade, âgé de quarante-quatre ans, tous deux propriétaires et voisins du décédé demeurant à Pierrelatte. Lesquels nous ont déclaré que M. Noël-Joseph Madier de Montjau, âgé de septante-six ans, chevalier des ordres de Malte et de la Légion d'honneur, conseiller en retraite à la cour royale de Lyon, mari de dame Agathe-Catherine Julien, demeurant à Pierrelatte, y est décédé hier à onze heures du matin audit lieu, et ont les déclarants signé avec nous le présent acte.
Suivent les signatures. »