Jean, Xavier Bureaux de Puzy

1750 - 1805

Informations générales
  • Né le 7 janvier 1750 à Port-sur-saône ( - Généralité de Besançon - France)
  • Décédé le 2 février 1805 à Gênes (République ligurienne - Italie)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Présidence(s)

Présidence de l'Assemblée nationale
du 2 février 1790 au 16 février 1790
Présidence de l'Assemblée nationale
du 11 septembre 1790 au 25 septembre 1790
Présidence de l'Assemblée nationale
du 24 mai 1791 au 6 juin 1791

Mandat(s)

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 11 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Amont (Type : Bailliage)
Groupe
Noblesse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député aux Etats généraux de 1789, né à Port sur-Saône (Généralité de Besançon, France), le 7 janvier 1750, mort à Gênes (République ligurienne, Italie), le 2 février 1805, il entra, le 1er janvier 1771, à l'Ecole du génie en qualité de lieutenant en second, et était capitaine en 1789, lorsqu'il fut élu, le 11 avril, député de la noblesse aux Etats généraux par le bailliage d'Amont.

Il se fit remarquer parmi les partisans les plus modérés des réformes promises ou espérées, tout en soutenant le pouvoir royal qui lui paraissait la plus sûre garantie de l'ordre et de la liberté. Membre de la plupart des comités, militaire, diplomatique, colonial, des finances, etc., il coopéra très activement à la nouvelle division territoriale de la France, combattit l'aliénation des biens du clergé, montra les dangers des restrictions imposées à l'autorité du roi sur l'armée, et fut, par trois fois, nommé président de l'Assemblée. Le 4 février 1790, il avait, en cette qualité, à répondre à un discours du roi ; il fallait ménager à la fois la majesté du trône et les susceptibilités de la représentation nationale ; Bureaux de Puzy sut, à force de tact et avec un sentiment parfait des convenances, satisfaire à la fois et la cour et l'Assemblée.

Après la session, il reprit son service de capitaine du génie, et continua à défendre les principes constitutionnels. Mandé, à ce sujet à la barre de l'Assemblée législative, il se justifia avec autant de sincérité que de dignité ; le 1er janvier 1792, Louis XVI lui donna la croix de Saint-Louis. Mais les événements se précipitaient ; l'Assemblée avait prononcé la déchéance du roi, et on exigeait de l'armée de nouveaux serments : Bureaux de Puzy résolut de passer en Amérique, et partit avec Lafayette, Latour-Maubourg et Lameth. À peine hors de France, il fut arrêté avec sa femme et ses compagnons par les troupes autrichiennes, et jeté dans les cachots d'Olmütz, où il resta cinq ans.

En 1797, Bonaparte, vainqueur des Autrichiens, exigea, aux négociations d'Udine, et sur l'ordre exprès du Directoire, la délivrance des prisonniers d'Olmütz ; le 29 septembre, cinq ans et un mois après leur arrestation, Bureaux de Puzy, sa femme et les autres furent délivrés et conduits à Hambourg. De là, Bureaux de Puzy passa aux Etats-Unis, où il reçut un accueil chaleureux comme compagnon d'infortune de Lafayette. On lui offrit de vastes concessions de terrain sur les rives de la Delaware, mais il n'avait pas renoncé à revenir en France, et, lorsque le gouvernement consulaire eut, après le coup d'Etat de brumaire, rayé de la liste des émigrés les membres de l'Assemblée constituante qui avaient reconnu la souveraineté du peuple, il s'empressa de rentrer, et reprit ses biens invendus.

Le 11 brumaire an X, le premier consul l'appela à la préfecture de l'Allier, puis, le 11 thermidor de la même année, à celle du Rhône ; il y fit preuve d'un esprit très conciliant, et s'y montra administrateur habile.

Commandeur de la Légion d'honneur, du 25 prairial an XII, il fut nommé préfet de Gênes le 15 messidor an XIII ; il eut à réprimer une émeute des Parmesans, et put, sans verser une goutte de sang, pacifier les campagnes génoises, en haranguant lui-même les mécontents. Son succès fut complet, mais il rapporta de cette expédition les germes de la maladie qui l'emporta quelques mois après.