François, Félix, Hyacinthe Muguet de Nanthou

1760 - 1808

Informations générales
  • Né le 20 octobre 1760 à Besançon ( - Généralité de Besançon France)
  • Décédé le 6 mai 1808 à Soing (Haute-Saône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 12 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Amont (Type : Bailliage)
Groupe
Tiers-Etat

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député aux Etats généraux de 1789, né à Besançon (Généralité de Besançon) le 20 octobre 1760, mort à Soing (Haute-Saône) le 6 mai 1808, avocat puis lieutenant général du bailliage de Gray, il sut, en 1788, calmer les troubles causés dans cette ville par la disette, et fut élu, le 12 avril 1789, député du tiers aux Etats généraux par le bailliage d'Amont, avec 327 voix (457 votants).

Il prit place à gauche, approuva l'abolition des privilèges et prit souvent la parole. Le 5 octobre il proposa de ne voter aucun impôt avant que le roi eût sanctionné les décrets de l'Assemblée. Membre du comité des rapports, il fit un rapport défavorable à la cour des aides (1er juillet 1790), et fut également rapporteur (21 décembre) de l'enquête sur les troubles de Perpignan, où deux clubs ennemis, l'un royaliste, l'autre jacobin, avaient tiré l'un sur l'autre. Il demanda (28 février 1791) une loi contre les émigrés, et, à propos des troubles de Cuse, accusa de Rossi de les avoir provoqués.

Commissaire de l'Assemblée, lors de la fuite de Louis XVI, il fut spécialement chargé de vérifier, sur le registre du ministère des Affaires étrangères, si le passeport délivré à la famille royale, le 5 juin 1791, sous le nom de la baronne de Korff, y était enregistré ; il fit un rapport circonstancié sur l'arrestation de Varennes, demanda des récompenses pour ceux qui y avaient contribué, et la mise en accusation du marquis de Bouillé devant la Haute cour nationale à Orléans. Il conclut en faveur du roi, qui devait être mis hors de cause, en raison de son inviolabilité et de la non-reconnaissance, par la Constitution, du délit d'évasion, et ajouta que la monarchie héréditaire et l'inviolabilité royale étaient nécessaires à l'intérêt national. Ces conclusions furent adoptées. Quelques jours après, le 18 août, il réclama de nouveau en faveur de ceux qui avaient arrêté le roi à Varennes, l'application du décret relatif aux récompenses.

À la fin de 1792, Muguet se retira à Soing où il s'occupa d'agriculture, et fut nommé commandant de la garde nationale de Gray ; arrêté en 1793, mais bientôt remis en liberté, il devint, sous le Directoire, maire de Soing, et, sous le Consulat, conseiller général de son département.