Charles, Lidewine, Marie de Croix

1760 - 1832

Informations générales
  • Né le 15 octobre 1760 à Ferlinghiem ( - Généralité de Lille France)
  • Décédé le 10 avril 1832 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 30 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Artois (Type : Province)
Groupe
Noblesse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée constituante de 1789, membre du Sénat conservateur, pair de France de 1814 à 1832 et pair des Cent-Jours, né à Ferlinghiem (Généralité de Lille), le 15 octobre 1760, mort à Paris le 10 avril 1832, il descendait d'une famille originaire de la châtellenie de Lille, et qui joignit, sous Louis XIV, le titre de marquis à celui de comte du Saint-Empire. Le marquis de Croix appartenait, avant la Révolution, aux armées du roi, comme major d'infanterie.

Le 30 avril 1789, il fut élu par la province d'Artois député de la noblesse aux Etats-Généraux. Tout d’abord, il ne se montra pas hostile aux idées nouvelles. Après la fuite du roi, un nouveau serment ayant été prescrit par l'Assemblée à ceux de ses membres qui étaient « fonctionnaires publics militaires », il le prêta, le 22 juin 1791. Mais le 24 juillet, il prit la défense des officiers émigrés, et soutint qu'ils n'étaient pas punissables pour avoir « quitté leur régiment en temps de paix. » Il prit encore la parole le 21 août, sur un sujet tout différent, pour demander que le salon du Louvre, employé jusque là à l'exposition des tableaux de l'Académie de peinture, ne reçût que les ouvrages des artistes qui avaient donné des preuves de talent, « afin, dit il, que ce salon ne soit pas rempli de barbouillages. »

Plus tard, le marquis de Croix consentit à servir Napoléon, qui le créa comte de l'Empire le 24 février 1809, lui conféra la dignité de chambellan en 1810, et l'appela, le 5 avril 1813, à siéger au Sénat conservateur. Il fut du petit nombre des sénateurs qui refusèrent de signer la déchéance de Napoléon.

Néanmoins, après le retour de Louis XVIII, il accepta de faire partie de la nouvelle Chambre des pairs, le 4 juin 1814. Pendant les Cent-Jours, Napoléon l'admit à son tour (2 juin 1815) sur la liste de ses pairs; mais le marquis de Croix s'abstint de siéger. Il ne reprit sa place à la Chambre haute que lors de la seconde Restauration; son nom ne figure pas dans le scrutin du procès du maréchal Ney. Il siégea à la Chambre haute jusqu'à sa mort, ayant prêté serment au gouvernement de Juillet.