Théodore de Lameth

1756 - 1854

Informations générales
  • Né le 24 juin 1756 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
  • Décédé le 19 octobre 1854 à Osny (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 30 août 1791 au 20 septembre 1792
Département
Jura
Groupe
Droite
Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 11 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Somme

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, représentant aux Cent-Jours, né à Paris (Généralité de Paris, France) le 24 juin 1756, mort au château de Busagny, commune d'Osny (Seine-et-Oise), le 19 octobre 1854, frère de Charles Malo de Lameth (1757-1832), député en 1789 et de 1829 à 1831, et d'Alexandre Théodore de Lameth (1760-1829), député en 1789, pair des Cent-Jours, député de 1820 à 1824 et de 1827 à 1829, Théodore de Lameth débuta à quinze ans dans la marine, et fit, avec le grade d'enseigne de vaisseau, plusieurs campagnes sous Guichen et d'Orvilliers. Passé à l'armée de terre, il prit part comme ses frères à la guerre d'Amérique, et reçut au retour le brevet de colonel du régiment de cavalerie Royal-Etranger.

D'une nature peu enthousiaste, il ne se mêla point aux premiers événements de la Révolution, et se borna à s'acquitter de ses fonctions militaires jusqu'au jour (30 août 1791) de son élection comme député du Jura à l'Assemblée législative, le 6e sur 8, par 254 voix (406 votants).

Théodore de Lameth siégea au côté droit dans les rangs de la minorité, et fut de ceux qui, s'appuyant sur la lettre de la Constitution de 1791, firent tous leurs efforts pour enrayer la marche de la Révolution.

Il présenta un rapport sur l'organisation de l'artillerie et des troupes de la marine, et, lorsque Pastoret proposa de déclarer la guerre à l'empereur d'Allemagne, fut un des sept membres qui votèrent contre le décret ; les six autres étaient Jaucourt, Becquey, Mathieu Dumas, Baërt, Hua et Gentil.

Resté à l'Assemblée après le 10 août, il continua de lutter contre la majorité, sans se laisser décourager par les revers journaliers qu'elle lui faisait éprouver. Il réussit d'ailleurs à obtenir, dans la dernière séance de la législature, l'élargissement de son frère Charles, arrêté à Rouen peu de temps après le 10 août.

Il avait été promu maréchal-de-camp par Louis XVI en 1791.

Il demeura à Paris lorsque la session fut close, favorisa la fuite de plusieurs de ses amis, compromis comme contre-révolutionnaires, et ne quitta la France qu'en apprenant qu'un ordre d'arrestation avait été lancé contre lui.

Réfugié en Suisse, il dut quitter ce pays en 1798, lorsque les troupes françaises l'eurent envahi, parcourut quelque temps l'Allemagne, et profita du coup d'Etat de brumaire pour revenir en France.

Mais Napoléon le tint à l'écart pendant la durée de l'Empire.

Théodore de Lameth ne fut guère plus favorisé par la première Restauration qui l'admit à la retraite comme maréchal-de-camp.

Elu, le 11 mai 1815, représentant de la Somme à la Chambre des Cent-Jours, par 30 voix sur 55 votants, il y fit peu parler de lui.

Le reste de son existence se passa dans la retraite : sans avoir brigué aucune fonction ni sous la Restauration, ni sous le gouvernement de Juillet, il mourut en 1854, presque centenaire, dans le château de Busagny, chez sa nièce, la marquise de Nicolaï.

On a de lui : Observations de M. le général comte Th. de Lameth, relatives à des notices qui se trouvent dans la Biographie universelle sur ses frères Charles et Alexandre (1843).

Fait chevalier de la Légion d'honneur le 12 octobre 1814, il fut promu au grade d'officier le 30 avril 1833.

Date de mise à jour : décembre 2014