Alexandre, François, Aimé, Raymond Pierres de Bernis

1777 - 1845

Informations générales
  • Né le 12 février 1777 à Rome (Etats Pontificaux- Italie)
  • Décédé le 15 novembre 1845 à Saint-Marcel d'Ardèche (Ardèche - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 17 novembre 1827 au 16 mai 1830
Département
Ardèche
Groupe
Extrême-droite
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 23 juin 1830 au 27 août 1830
Département
Ardèche
Groupe
Extrême-droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

De la famille du cardinal de Bernis, député de 1827 à 1830, né à Rome (Etats pontificaux - Italie), le 12 février 1777, mort à Saint-Marcel d'Ardèche le 15 novembre 1845, il resta attaché aux idées de l'ancien régime, et fut appelé à les défendre, comme député du 1er arrondissement électoral de l'Ardèche (Privas), le 17 novembre 1827. Il était alors propriétaire et maire de Saint-Marcel ; le ministère Villèle avait soutenu sa candidature.

M. de Bernis siégea à l'extrême droite. « Dans la séance du 29 mars 1828 », raconte la Biographie des députés, par J. Dourille (1829), « un membre du côté droit demande la parole ; elle lui est accordée et l'on voit un homme à tournure féodale monter gravement à la tribune : c'était M. de Bernis. Il s'agissait de la pétition des électeurs de Tournon qui réclamaient contre les scandaleuses opérations du collège de leur arrondissement. - Messieurs, dit l'honorable membre, M. le comte de Montureux, préfet du département de l'Ardèche, y a laissé d'immenses regrets... (On rit) ; son administration fut toute paternelle... (On rit plus fort), toute franche, toute loyale... (Violents murmures) ». Puis, concluant à ce que M. le ministre de l'intérieur voulût bien faire rechercher les faux électeurs: « Peut-être, ajouta-t-il, trouvera-t-on qu'ils sont là où ils n'ont pas été indiqués par la pétition... (Rumeurs diverses), et je suis convaincu qu'il en résultera la preuve de l'impartialité et de la bonne foi qui ont présidé à la confection des listes électorales... (Dénégations et rires ironiques).» La Biographie ajoutait que la démission de M. Dubay, député de l'Ardèche, et la destitution de M. de Montureux suffisaient à démentir les assertions de M. de Bernis.

Réélu le 23 juin 1830, le député de Privas vota jusqu'au bout avec l'extrême droite. Il soutint le ministère Polignac, et, quand le trône de Charles X eut été renversé, refusa de prêter serment à Louis-Philippe, et donna sa démission de député par la lettre suivante, insérée au Moniteur :

« 26 août 1830.
Monsieur le Président,

J'ai été nommé membre de la Chambre des députés par le 1er arrondissement électoral de l'Ardèche, sous l'empire d'une charte à laquelle par conviction j'ai juré obéissance, comme au seul moyen possible d'ordre et de stabilité.
Loyalement investi d'un mandat que je n'ai point sollicité, je l'ai reçu pour affermir et consolider nos institutions.
Elles n'existent plus. Dès lors ma conscience et ma raison se refusent tout à fait à le croire suffisant pour siéger aujourd'hui à la Chambre.

Mon devoir est donc de ne point prendre part à ses délibérations.

Simple citoyen, mes voeux seront, comme ils l'ont toujours été, pour le bonheur, la paix et la prospérité de mon pays.

Veuillez faire part à la Chambre de ma détermination.

J'ai l'honneur, etc.

Le marquis de BERNIS. »

M. de Bernis était conseiller général, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur.


Date de mise à jour: février 2013