Florian, Alexandre, Joseph, Colonna Walewski

1810 - 1868

Informations générales
  • Né le 4 mai 1810 à Walewice (Pologne)
  • Décédé le 27 septembre 1868 à Strasbourg (Bas-Rhin - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Présidence(s)

Présidence de l'Assemblée nationale
du 1er septembre 1865 au 29 mars 1867

Mandat(s)

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 19 août 1865 au 2 avril 1867
Département
Landes
Groupe
Majorité dynastique

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 2 avril 1867 au 27 septembre 1868

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Sénateur, ministre, député de 1865 à 1868, né au château de Valewice, près de Varsovie (Pologne) le 4 mai 1810, mort à Strasbourg (Bas-Rhin) le 27 septembre 1868, fils de Napoléon Ier et de la comtesse Walewska, de noblesse polonaise, il fut élevé à Genève, revint en Pologne en 1824, refusa d'entrer dans l'armée russe, et, surveillé de près par la police russe, parvint à s'embarquer pour l'Angleterre. De là il se rendit à Paris d'où son extradition fut refusée au gouvernement russe par le ministère Villèle.

Chargé, en 1830, d'une mission secrète en Pologne par Louis-Philippe, il se battit, en 1831, pour la cause de l'indépendance polonaise, fut délégué à Londres par le gouvernement insurrectionnel pour solliciter l'appui de l'Angleterre, et, après la prise de Varsovie, vint à Paris, se fit naturaliser Français, et fut nommé officier d'ordonnance du maréchal Gérard. Ayant perdu sa femme, après deux ans de mariage, il demanda à être envoyé en Afrique et fut nommé capitaine dans la légion étrangère ; il passa ensuite au 2e chasseurs d'Afrique et devint directeur des affaires arabes à Oran.

De retour en France, il passa capitaine au 4e hussards, donna sa démission en 1837, et se fit connaître comme publiciste et comme auteur dramatique. L'Ecole du monde ou la coquette sans le savoir, comédie représentée au Théâtre-Français le 8 janvier 1840 , n'eut qu'un succès d'estime ; la même année, il vendit son journal, le Messager des Chambres, à M. Thiers qui l'envoya en mission auprès de Méhémet-Ali pour obtenir son consentement au traité de Londres ; le ministère Guizot l'attacha ensuite à la légation de Buenos-Ayres.

Après son élection à la présidence de la République, le prince Louis-Napoléon le nomma (1849) ministre plénipotentiaire à Florence, ambassadeur à Naples, à Madrid et à Londres, où il négocia habilement la reconnaissance du Second Empire par le cabinet anglais.

Elevé à la dignité de sénateur le 26 avril 1855, il succéda, le 7 mai suivant, à M. Drouyn de Lhuys, comme ministre des Affaires étrangères, et, en cette qualité, présida le congrès de Paris après la guerre de Crimée et signa le traité du 30 mars 1856.

Remplacé par M. Edouard Thouvenel le 3 janvier 1860, il fut nommé membre du conseil privé, puis, le 23 novembre suivant, ministre d'Etat avec la direction des Beaux-Arts ; il présenta un projet de loi sur la propriété artistique et littéraire, donna sa démission de ministre le 22 juin 1863, et sa démission de sénateur en 1865, pour se faire élire député au Corps législatif, le 19 août 1865, dans la 2e circonscription des Landes, en remplacement de M. Corta, démissionnaire en sa faveur ; il fut élu par 28 204 voix (28 295 votants, 39 468 inscrits).

L'empereur le destinait à remplacer à la présidence de la Chambre M. de Morny décédé, et il le nomma même à ces hautes fonctions, avant que son élection eût été validée. Le nouveau président parut incliner vers le régime parlementaire, et montra vis-à-vis de l'opposition une impartialité qui déplut à M. Rouher. Sur son refus de rappeler à l'ordre M. Thiers, la majorité souleva un tumulte, et M. Walewski donna sa démission de la présidence (29 mars 1867).

Il rentra au Sénat (2 avril), présenta M. Emile Ollivier à l'empereur ; mais cette entrevue n'ayant pas amené le résultat espéré, il parut renoncer à la politique active, et alla faire un voyage en Allemagne.

Il mourut à Strasbourg, en revenant en France.

L'Etat accorda à sa veuve, fille du prince Poniatowski, une pension de 20 000 francs. M. Walewski avait reconnu un fils qu'il avait eu de Mlle Rachel.

Grand-croix de la Légion d'honneur (3 mars 1856), membre libre de l'Académie des beaux-arts depuis 1857.

Date de mise à jour: octobre 2016