Pierre, Louis Lefebvre-Laroche

Informations générales
  • Né à une date inconnue
  • Décédé à une date inconnue

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Présidence(s)

Présidence de l'Assemblée nationale
du 22 décembre 1801 au 6 janvier 1802

Mandat(s)

Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 25 décembre 1799 au 1er juillet 1803
Département
Seine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Corps législatif de l'an VIII à 1803, ses dates de naissance et de mort sont inconnues ; il entra dans les ordres, puis se déclara pour la Révolution.

Il eut personnellement, à la prise de la Bastille et à plusieurs circonstances de la journée du 14 juillet, une part importante, dont fait mention, à plusieurs reprises, la relation officielle publiée par le Moniteur. Le peuple ayant découvert, au port Saint-Nicolas, un bateau chargé de cinq milliers de poudre, cette poudre, portée en triomphe à l'Hôtel-de-Ville, y fut déposée dans une salle basse, et confiée à la surveillance de l'abbé Lefebvre, qui fut chargé d'en faire la distribution : « Cette dangereuse commission, lit-on dans le Moniteur, mit plusieurs fois ce brave et respectable abbé à deux doigts de sa perte. Le jour même on tira un coup de fusil sur les tonneaux dont il était gardien, et un coup de pistolet sur sa propre personne. Pendant la nuit, la porte de la salle qui lui servait de magasin fut brisée sous ses yeux à coups de hache qui faisaient feu sur les clous dont elle était garnie. Enfin, un homme ivre entra peu de temps après dans ce magasin ou plutôt cette mine, située sous la salle des électeurs toujours remplie de citoyens, y entra, la pipe à la bouche, et continua de fumer sur les barils ouverts, malgré les plus instantes représentations ; heureusement l'abbé s'avisa de lui acheter sa pipe allumée, et la lança dans la cour. » Le comité permanent de la milice parisienne déclara qu'il « applaudissait aux vertus peu communes de M. l'abbé Lefebvre ». D'autre part, il proclama, quelques jours après, que « les sollicitudes de M. l'abbé Lefebvre ne s'étaient point bornées à la garde des poudres ; que sa charité l'avait porté, dans la journée du mardi, jusqu'à faire distribuer, de ses deniers, du pain et du vin aux hommes affamés qui venaient assiéger son magasin ». Le Moniteur ajoute : « MM. les députés de l'Assemblée nationale ont été émus de tant de preuves d'un si grand zèle : ils ont chargé le comité permanent d'en témoigner leur satisfaction à M. l'abbé Lefebvre, et de conserver à la commune, par tous les procédés chers au patriotisme, les services inappréciables d'un si vertueux citoyen. »

Membre de la commune, il courut encore les plus grands dangers à l'Hôtel-de-Ville dans les journées des 5 et 6 octobre. Les envahisseurs lui avaient déjà passé une corde au cou, quand une femme coupa la corde et lui sauva la vie.

Lefebvre-Laroche, qui s'était fait connaître encore par la publication des œuvres complètes d'Helvétius, était devenu curé constitutionnel de Franciade-Auteuil (Seine), lorsqu'il fut appelé, le 4 nivôse an VIII, par le Sénat conservateur, à faire partie, comme député de la Seine, du nouveau Corps législatif. Il y siégea jusqu'en 1803.