Alfred Koechlin-Schwartz

1829 - 1895

Informations générales
  • Né le 15 septembre 1829 à Mulhouse (Haut-Rhin - France)
  • Décédé le 5 février 1895 à Grasse (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 19 août 1888 au 10 novembre 1889
Département
Nord

Biographies

Député de 1888 à 1889, de la famille des députés Jacques, Nicolas et André Kœchlin, né à Mulhouse (Haut-Rhin) le 15 septembre 1829, il résidait à Paris, où il avait acquis dans la colonie alsacienne et dans le parti opportuniste une certaine notoriété.

Maire du 8e arrondissement de Paris, son nom avait été mêlé pour la première fois aux polémiques de la presse en 1887, lorsque, présidant comme officier de l'état civil à la cérémonie du mariage d'une princesse de la famille d'Orléans, il avait employé la qualification de Monseigneur. Vivement attaqué pour ce fait par divers journaux républicains qui réclamèrent sa révocation, M. Alfred Kœchlin fut cependant maintenu en fonctions par le gouvernement, jusqu'au jour où sa brusque adhésion au mouvement « boulangiste » le fit destituer (1888).

Peu de temps après, il accepta la candidature « révisionniste » à l'élection partielle du 19 août 1888, dans le département du Nord, où deux sièges étaient vacants par suite du décès de M. Plichon et de la démission du général Boulanger. Le général Boulanger se représentait d'ailleurs lui-même, en compagnie de M. A. Kœchlin. Ces deux candidatures rencontrèrent une très ardente opposition dans le parti républicain, qui suscita contre elles celles de MM. Ch. Desmontiers, ancien député, et Emile Moreau, conseiller général, et celles de deux socialistes, MM. Delcourt et Delcluze. M. Kœchlin adressa aux électeurs du Nord une circulaire qui débutait ainsi : « C'est un Français d'Alsace, c'est le descendant de Jean Kœchlin, l'ardent promoteur de la réunion de la république libre de Mulhouse à la grande patrie française en 1798, qui se présente aujourd'hui à vos suffrages. Patriote et républicain par la race et la tradition, banni de mon pays natal par l'Allemand, révoqué des fonctions de maire du 8e arrondissement de Paris par un gouvernement de hasards parlementaires, je viens solliciter la faveur de combattre avec vous et par vous le bon combat au nom de la dignité nationale avilie et de l'avenir de la République compromis. » Puis il résumait son programme politique dans ces deux mots : « Dissolution ! Révision! »

Après une campagne électorale des plus ardentes, le scrutin donna les résultats suivants : MM. Boulanger, 130 303 voix, élu; Kœchlin, 126 630 élu ; Charles Desmoutiers, ancien député, 97 463, Emile Moreau, conseiller général, 94 911 ; Delcourt, socialiste, 6 347 ; Delcluze, socialiste, 5 837. Il y avait eu 239 971 votants sur 363 618 inscrits.

M. Alfred Kœchlin prit place à la Chambre dans le petit groupe des partisans du général Boulanger, parut une fois à la tribune, s'abstint, en dernier lieu, sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (12 février 1889), et vota :

- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.

Né le 5 septembre 1829 à Mulhouse (Haut-Rhin), mort le 5 février 1895 à Grasse (Alpes-Maritimes).

Député du Nord de 1888 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 467.)

Les opinions boulangistes qui l'avaient fait élire en 1888 vont être, au renouvellement de septembre 1889, la cause de son échec. Arrivé largement en tête dans la 1re circonscription de Lille le 22 septembre, il est victime, au scrutin de ballottage, des désistements des candidats en présence en faveur de Werquin, élu avec 6.890 voix sur 11.439 votants, alors qu'il rassemble 4.376 voix, ne gagnant que 350 voix sur le premier tour.

Il quitte désormais la politique et partage son temps entre sa propriété du Cap d'Antibes et de nombreux voyages aux Indes, dans le Caucase, en Extrême-Orient, en Laponie, voyages dont il rapporte des croquis, des dessins et de nombreuses relations qui seront publiés.

Il meurt le 5 février 1895 à Grasse dans sa 66e année.