Guillaume, Louis du Tillet

1730 - 1794

Informations générales
  • Né le 20 février 1730 à Soisy-Bouy ( - Généralité de Paris France)
  • Décédé le 22 décembre 1794 à Melz-sur-Seine (Seine-et-Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 28 mars 1789 au 29 octobre 1789
Baillage
Orange (Type : Principauté)
Groupe
Clergé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né au château de Montramé, commune de Soisy-Bouy (Généralité de Paris) le 20 février 1730, mort à Melz-sur-Seine (Seine-et-Marne) le 22 décembre 1794, d'une vieille famille de magistrats, il fit ses humanités chez les Génovéfains de Provins, et sa théologie chez les Oratoriens du séminaire de Saint-Magloire à Paris, et fut pourvu du riche prieuré de Tornac.

Grand vicaire du diocèse de Châlons, doyen de l'église collégiale de Saint-Quiriace de Provins, il fut nommé évêque d'Orange le 24 mai 1774 : ce fut le premier évêque nommé par Louis XVI. Tout dévoué à son diocèse et très charitable, il refusa les évêchés du Mans et de Grenoble.

Elu, le 28 mars 1789, député du clergé aux Etats-Généraux par la principauté d'Orange, il s'y montra très réservé, et donna sa démission le 29 octobre 1789, en faveur de l'abbé Poule, prévôt de son chapitre. Bien qu'il lui en coûtât de quitter son diocèse, il dut se retirer dans sa terre de Blunay (septembre 1790) ; de là il fit don à la ville d'Orange des arrérages de son traitement.

Il écrivit à la Convention le 9 novembre 1792, pour lui soumettre trois idées assez « utilles », dont l'une, ingénieuse, sur la diminution des frais de justice et l'accélération de la procédure. Il signe sa lettre: « Evêque d'orange, maintenant citoyen du village de Blunay. » (Arch. Nat., AA-62.)

Lorsqu'il apprit l'exécution de Louis XVI, il ne put se décider à gagner la Suisse, fut arrêté le 9 octobre 1793, et enfermé dans la prison de Provins. Transféré à Melun, puis à Fontainebleau, ramené à Provins, il fut atteint d'une ophtalmie assez grave, et demanda à être conduit dans un hôpital ou dans son château de Blunay : il fut remis en liberté la 27 septembre 1794, et mourut deux mois après.