Marie, Louis, Auguste de Martin du Tyrac de Marcellus

1776 - 1841

Informations générales
  • Né le 2 février 1776 à Marcellus ( - Généralité de Bordeaux France)
  • Décédé le 29 décembre 1841 à Marcellus (Lot-et-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
Ire législature
Mandat
Du 22 août 1815 au 5 septembre 1816
Département
Gironde
Groupe
Ultras
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 4 octobre 1816 au 22 juillet 1820
Département
Gironde
Groupe
Ultras
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 4 novembre 1820 au 23 décembre 1823
Département
Gironde

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1815 à 1823, pair de France, né au château de Marcellus (Généralité de Bordeaux) le 2 février 1776, mort à Marcellus (Lot-et-Garonne) le 29 décembre 1841, « fils de André-Joseph de Martin du Tyrac de Marcellus, et de Suzanne Thérèse Angélique de Piis » soeur du marquis de Piis député à la Constituante et mort sur l'échafaud en 1794, il fut chevalier de Malte, étant encore enfant. Sa mère périt sur l'échafaud le 21 juillet 1794, et lui-même fut condamné à la prison jusqu'à la paix.

Déporté en Espagne au 18 fructidor, il rentra en France à la fin du Directoire, et vécut dans la plus profonde retraite jusqu'au 12 mars 1814. Il alla rejoindre alors à Bordeaux le duc d'Angoulême, qui l'appela à son conseil. Durant les Cent-Jours, il fit une vive opposition à l'Empereur.

Elu, le 22 août 1815, député du collège de département de la Gironde, par 105 voix (188 votants, 258 inscrits), il fit partie de la majorité de la Chambre introuvable et fut successivement réélu :
- le 4 octobre 1816, par 109 voix (192 votants, 262 inscrits) ;
- et, le 4 novembre 1820, dans le 5e arrondissement électoral de la Gironde (La Réole), par 224 voix (300 votants, 385 inscrits), contre 72 à M. de Brézets.

Il y siégea dans la majorité ultra royaliste, présenta, en 1816, un rapport tendant à la suppression des pensions accordées aux prêtres mariés ou qui avaient abandonné le sacerdoce, demanda la restitution des biens non vendus de l'ordre de Malte, combattit, en 1817, l'admission des Français qui payaient 300 francs de cens à l'élection des députés, proposa de diminuer la taxe du sel, parla (mars 1817) sur l'aliénation des biens du clergé, et s'appuya à cette occasion sur une loi de Charlemagne qui lui permit d'appeler les partisans de l'aliénation des « voleurs sacrilèges », fut membre de la commission chargée du rapport sur le nouveau Concordat, et à ce sujet écrivit secrètement au pape pour avoir l'avis de S. S. sur certains points discutés. Le pape répondit par un bref qui récusait la compétence de la Chambre, et repoussait le texte proposé comme contraire à l'indépendance de la doctrine et aux lois de l'Eglise (janvier 1818). Cet incident fit ajourner la discussion.

À la session du 25 janvier 1822, il demanda une aggravation de la loi de 1819 contre la presse : « On nous parle, dit-il, de l'intérêt des lettres, mais les lettres ne sont pas les premiers besoins d'une nation, ni une condition essentielle de son existence. On peut être heureux sans littérature; des vertus valent mieux pour un peuple que les talents. »

Nommé pair de France, le 23 décembre 1823, il continua de défendre, à la Chambre haute, la monarchie et la religion.

Il cessa de siéger, en 1830, à l'avènement de Louis-Philippe, par suite de refus de serment. Il se retira alors en son château de Marcellus où il s'occupa de littérature et d'œuvres pies.

Possédant à fond l'hébreu, le grec, le latin, l'anglais, l'italien et l'espagnol, et d'une grande érudition, il a publié :
- Vie de M. de Bonnefond (Bordeaux, 1810) ;
- Odes sacrées, idylles, poésies diverses (Paris, 1825) ;
- Voyage dans les Hautes-Pyrénées, en prose et en vers (1826) ;
- Cantates sacrées, tirées de l'Ancien et du Nouveau Testament (1529) ;
- Cantique des Cantiques, traduction en vers ;
- Vêpres et Complies, également en vers (Lyon 1836) ;
- Bucoliques de Virgile, traduction en vers (1840), etc.

Date de mise à jour : septembre 2015