Joseph, Othenin, Bernard de Cléron d'Haussonville

1809 - 1884

Informations générales
  • Né le 27 mai 1809 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 27 mai 1884 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Majorité ministérielle

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 15 novembre 1878 au 27 mai 1884

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1842 à 1848, et sénateur inamovible de 1878 à 1884, né à Paris le 27 mai 1809, mort à Paris le 27 mai 1884, fils de Charles Louis Bernard de Cléron qui fut pair de France, il entra de fort bonne heure dans la diplomatie, fut secrétaire d'ambassade à Bruxelles, à Turin et à Naples, devint conseiller général de Seine-et-Marne (4 juin 1838-30 août 1848), reçut la croix d'officier de la Légion d'honneur le 27 février 1840, et donna sa démission de secrétaire d'ambassade pour briguer les suffrages de ses concitoyens.

Elu, le 9 juillet 1842, député du 4e collège de Seine-et-Marne (Provins), avec 244 voix (473 votants, 517 inscrits), contre 228 à M. Simon, il fut réélu, le 1er août 1846, par 326 voix (603 votants, 646 inscrits), contre 275 à M. Bavoux ; il fit constamment partie de la majorité, prononça d'importants discours sur le droit de visite, l'enquête électorale, le scrutin public et le scrutin secret, les chemins de fer de Lyon, le budget, fut l'auteur d'une proposition sur les conditions d'admission et d’avancement dans les emplois publics, le rapporteur d'un projet de crédit à accorder aux travailleurs libres dans les colonies, présenta et soutint des pétitions de protestants demandant le libre exercice de leur culte.

Rentré dans la vie privée en 1848, il fut cependant des adversaires du prince-président, attaqua vivement l'Empire en 1852, et fut menacé de poursuites en Belgique, où il s'était réfugié ; en 1863, il fit campagne avec l'opposition républicaine.

Membre de l'Académie française le 29 avril 1869, en remplacement de M. Viennet, il ne fut pas, en cette qualité, reçu par Napoléon III, alors préoccupé des prochaines élections.

Durant la guerre de 1870, il publia une brochure La France et la Prusse devant l'Europe, qui fut interdite en Belgique sur la demande du roi Guillaume.

Républicain conservateur, M. d'Haussonville rentra dans la vie parlementaire comme sénateur inamovible, élu par le Sénat, le 15 novembre 1878, avec 138 voix sur 269 votants, en remplacement de M. Renouard, décédé. Il prit place à droite, présenta la défense des associations religieuses menacées de dissolution, demanda le maintien de la loi de 1814 contre le travail du dimanche, et vota contre la politique scolaire et coloniale des ministères républicains.

M. d'Haussonville avait épousé la fille du duc de Broglie.

Collaborateur de la Revue des Deux-Mondes, il a en outre publié :
- Histoire de la politique extérieure du gouvernement français, 1830-1848 (Paris, 1850) ;
- Histoire de la réunion de la Lorraine à la France (1554-59) ;
- L'Eglise romaine et le premier Empire, 1800-1814, etc.

Officier de la Légion d'honneur (27 avril 1840).

Date de mise à jour : août 2014