Joseph, Jean, Claude Bosc

1764 - 1837

Informations générales
  • Né le 20 septembre 1764 à Aprey ( - Châlons en Champagne France)
  • Décédé le 20 août 1837 à Besançon (Doubs - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 15 avril 1799 au 26 décembre 1799
Département
Aube
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Conseil des Cinq-cents et membre du Tribunat né à Aprey (Châlons en Champagne), le 20 septembre 1764, de M. Paul Bosc d'Antic, écuyer, coseigneur de Rouelle, docteur en médecine et correspondant de l'académie royale des sciences, et de dame Angadresme Lallemant, mort à Besançon (Doubs), le 20 mai 1837, il était entré fort jeune aux usines du Creusot, et allait être nommé inspecteur des mines et manufactures des Etats de Bourgogne, quand la Révolution éclata.

L'expression un peu vive de ses regrets politiques l'obligea à quitter Dijon pour Troyes, où il fut incarcéré quelque temps. Après la tourmente terroriste, il fut nommé (an V) professeur de chimie à l'Ecole centrale, puis, le 26 prairial an VI, commissaire du Directoire exécutif dans l'Aube.

Le 26 germinal an VII, le département de l'Aube l'élut député au Conseil des Cinq-cents ; après le 18 brumaire, il entra au Tribunat (4 nivôse an VIII); dans ces deux assemblées, il parla sur les moyens de fournir du travail aux ouvriers, sur la nécessité de multiplier les canaux, sur le nouveau système des monnaies, sur la caisse d'amortissement et sur la loi de ventôse an XIII; membre de la commission des finances, il se montra toujours hostile aux taxes de consommation. Délégué des consuls (en l'an VIII) dans la 16e division militaire, il rendit compte de sa mission dans la lettre suivante :


« Calais, le 29 frimaire an VIII.
Le représentant du peuple, délégué des consuls dans la 16e division militaire, au président de la commission législative du Conseil des Cinq-cents

Citoyen président,

Chargé par les consuls de la République française de l'honorable mission d'éclairer les citoyens de la 16e division militaire sur la nécessité de la révolution des 18 et 19 brumaire, je ne puis émettre à Paris mon voeu sur la nouvelle Constitution. Conformément à l'article 1er de la loi du 23 de ce mois, j'ai l'honneur de vous adresser ma déclaration, et je vous prie de la faire inscrire sur les registres que vous venez de faire ouvrir à la salle des inspecteurs.

Dans toutes les communes que je viens de parcourir, les coeurs, longtemps en proie à l'inquiétude, se rouvrent à l'espérance. Chacun voit dans notre nouveau pacte social, le gage assuré du bonheur public, et le terme si désiré de la Révolution.

Pour confirmer cet espoir, j'ai replacé dans les fonctions publiques les magistrats choisis par le peuple et dignes de toute sa confiance. L'intrigue et la perfidie les avaient éloignés, je les ai rappelés. La plus grande tranquillité règne dans toute l'étendue de ma division. Partout on honore les citoyens vertueux dont le courage a sauvé la patrie, et dont la raison guidée par l'expérience a fixé pour jamais les bases de la liberté civile et politique.
Salut et respect,
BOSC. »

Le 25 prairial an XII, il fut nommé membre de la Légion d'honneur, et, le 5 germinal de la même année, directeur des droits réunis dans la Haute-Marne. La Restauration l'envoya exercer dans le département du Doubs les mêmes fonctions, qu'il occupa jusqu'au moment de sa retraite sous la monarchie de Juillet.

Bosc était très laborieux, et outre de nombreux rapports lus au Conseil des Cinq-cents et au Tribunat, il a composé beaucoup de mémoires présentés devant les sept sociétés savantes dont il faisait partie. La ville de Dijon fit imprimer à ses frais son mémoire sur l'Extinction de la mendicité. Il prit part à trois expositions des arts et de l'industrie comme membre du jury des arts, et fut un des fondateurs et un des membres les plus zélés de la Société d'encouragement. La chimie industrielle lui doit d'utiles découvertes. On a de lui : Moyens d'améliorer les arts en France par l'instruction (1800); De l'Accumulation des capitaux et des moyens de circulation chez les peuples modernes (1802) ; Traité de physique végétale appliquée à l'agriculture (1804), etc.

Date de mise à jour: juin 2020