Barthélemy Albouys

1750 - 1795

Informations générales
  • Né le 9 juin 1750 à Cahors ( - Généralité de Montauban France)
  • Décédé le 1er juin 1795 à Paris (Département de Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 7 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Lot
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention pour le département du Lot, né à Cahors (Généralité de Montauban) le 9 juin 1750, mort à Paris, le 1er juin 1795, il fut, après 1789, élu juge au tribunal du district de Cahors.

Le 7 septembre 1792, le département du Lot renvoya siéger à la Convention. Sa carrière parlementaire peut se résumer dans le vote qu'il émit au cours du procès du roi. Après avoir répondu oui au premier appel nominal, sur la question: « Louis Capet..., etc., est-il coupable? » il répondit en ces termes à la question de l'appel au peuple : « La seule crainte qui peut entrer en mon âme est celle de surpasser les pouvoirs, celle de frayer la route à un nouveau tyran; je dis oui. » Au troisième appel : (quelle peine encourue), Albouys s'exprima ainsi : « Une crainte agite mon coeur, ce n'est pas celle des poignards. Comme juge, j'ouvre le code sacré que j'ai devant les yeux; c'est là que je lis que nul homme ne peut être puni qu'en vertu d'une loi antérieure au délit. J'ouvre en même temps la Constitution, et j'y trouve qu'après l'abdication présumée, d'après les cas qui y sont prévus, le roi sera puni, comme les autres citoyens, pour les délits postérieurs à cette abdication. Dans mes principes, dire que pour les délits postérieurs à son abdication il sera puni comme les autres citoyens, c'est dire que pour les délits antérieurs il ne sera puni que de la peine que la Constitution lui inflige. Mais je dois en même temps prononcer sur Louis comme législateur et comme homme d'Etat. Le bonheur de l'Etat, d'après ma conviction, ne se trouve pas dans sa mort. Je crains au contraire, si je le vois mourir, un nouveau tyran, un nouveau trône. Qu'il reste enfermé jusqu'à ce que nous n'ayons plus rien à craindre, et qu'après il aille errer autour des trônes. Je vote pour la réclusion. »

Albouys mourut à Paris, pendant la session de la Convention ; il est donc inexact, comme on le lit dans certaines biographies, qu'il soit revenu dans son département et qu'il y ait vécu dans l'obscurité.