Jean, Guillaume Brixhe

1758 - 1807

Informations générales
  • Né le 27 juillet 1758 à Spa (Pays-Bas autrichiens)
  • Décédé le 25 février 1807 à Liège (Département de l'Ourthe - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 14 avril 1799 au 10 novembre 1799
Département
Départements de l'Empire français aujourd'hui en Belgique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Conseil des Cinq-cents, né à Spa (Pays-Bas autrichiens), le 27 juillet 1758, mort à Liège (Département de l'Ourthe - France), le 25 février 1807, il était homme de loi.

Procureur à la cour de Spa, dès l'âge de dix-neuf ans, et immatriculé notaire en février 1784, Brixhe fut un des principaux promoteurs du mouvement libéral qui agita le pays de Liège, dans les dernières années du XVIIIe siècle. Au moment de la révolution de 1789, il était bourgmestre de Spa. Secrétaire, le 26 août, du congrès de Franchimont, assemblé « à l'effet de délibérer sur les moyens les plus efficaces et les plus constitutionnels d'obtenir le redressement des griefs de la nation », il prit une part active aux travaux de cette réunion, réclama la convocation d'une assemblée nationale, et fut un des cinq délégués qui portèrent à Liège les voeux de leurs commettants. Après bien des difficultés, après d'inutiles essais de conciliation avec Maximilien-Henri de Baviére, les idées du congrès de Franchimont étaient sur le point de triompher, quand les troupes autrichiennes ramenèrent le prince fugitif; Brixhe fut alors proscrit par la commission impériale comme un des quatorze premiers chefs de la révolution; il se réfugia en France avec Bassenge et quelques autres, et y devint membre du Comité général des Belges et des Liégeois réunis.

Quand la guerre éclata, (1792) entre la France et l'Autriche, les patriotes rentrèrent dans leurs foyers à la suite des armées républicaines. Brixhe, replacé à la tête de la municipalité de Spa., nommé par le peuple député général à l'Administration provisoire du pays de Liège, se montra chaud partisan de la Révolution française et de la réunion pure et simple du pays à la France. Lors de la retraite de Dumouriez, Brixhe fut de nouveau contraint de se réfugier à Paris: il y fut employé dans les bureaux de la vérification générale des assignats. En prairial an II, le comité de salut public réuni à celui des finances le nomma vérificateur dans les départements du Nord et des Ardennes. Par divers arrêtés des représentants du peuple, il fut envoyé en cette même qualité dans les pays conquis, et continua de remplir le même emploi jusqu'à la suppression des assignats.Il exerça aussi près les tribunaux civils et criminels des départements de l'Ourthe, de Sambre et Meuse et de la Meuse-Inférieure, les fonctions de défenseur officieux.


En l'an VI, l'assemblée électorale scissionnaire le nomma, dit la Biographie nationale publiée par l'Académie des sciences, lettres et beaux-arts de Belgique, administrateur du département de l'Ourthe.

Le 25 germinal an VII, le même département l'envoya siéger comme député au Conseil des Cinq-cents Républicain, il en fut exclu par le coup d'Etat du 18 brumaire an VIII.

Il revint alors à Liège et y exerça la profession de défenseur officieux. Le 27 frimaire an IX, il fut nommé, par le premier consul, avoué près le tribunal d'appel séant à Liège, et, le 18 fructidor an XIII, l'Ecole de droit de Paris lui délivra le diplôme de licencié.