Jean-Pierre Archinard

1742 - 1836

Informations générales
  • Né le 26 juin 1742 à Saillans ( - Généralité de Grenoble France)
  • Décédé le 13 janvier 1836 à Crest (Drôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 2 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Drôme
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée nationale de 1791, né à Saillans (Généralité de Grenoble ), le 26 juin 1742, mort à Crest (Drôme). le 13 janvier 1836, il était issu d'une vieille famille protestante du Dauphiné, et en avait gardé des sentiments assez hostiles à l'ancien ordre de choses.

Etabli à Crest comme négociant, il seconda, de concert avec le maire Durand, avec Daly et d'autres, le mouvement de résistance qui aboutit à l'Assemblée de Vizille. Ses relations commerciales l'appelant chaque année à Paris, il s'y lia avec les membres les plus marquants du parti avancé, notamment avec Camille Desmoulins; il haranguait lui aussi le peuple dans les jardins du Palais-Royal, où il était bien connu sous le nom d'Archinard de Crest. Ces antécédents le firent nommer, au début de la Révolution, administrateur du district de Crest, et, lors des élections pour l'Assemblée législative, il fut nommé député de la Drôme par 262 voix sur 355 votants.

Il siégea parmi ceux qui ne cachaient pas leurs tendances républicaines, et appuya de son vote toutes les mesures restrictives du pouvoir royal. Jullien (de la Drôme), dans sa correspondance publiée par M. Lockroy, le signale comme le député le plus avancé de ce département à la Législative. Il n'aborda la tribune que pour traiter des questions financières; à la séance du 8 février 1792, il proposa et fit adopter, en 27 articles, une loi d'organisation des bureaux de la comptabilité nationale, chargés de vérifier l'emploi des deniers publics et d'assurer le contrôle financier du Parlement.

M. Archinard ne se représenta pas aux élections pour la Convention nationale; il fut néanmoins retenu à Paris par l'éducation de ses filles, dont l'une épousa le général Gouvion-Saint-Cyr. Il remit à la Convention nationale une adresse des républicains de Crest, dont il resta toujours l'intermédiaire avec les pouvoirs publics, et qu'il tenait au courant des événements politiques par l'envoi de fréquentes lettres. L'une d'elles, du 21 prairial an II, parle ainsi de la fête de l'Etre Suprême : « La fête d'hier a été superbe et tout s'est passé au mieux; le peuple était dans le plus grand enthousiasme; il faut qu'il soit bien convaincu que la Convention doit être son seul pilote, et que c'est de son sein, de la sagesse de ses mesures, des lois qu'elle nous donne, que doit sortir le ciment de notre bonheur ».

Après la Révolution, Archinard rentra à Crest, où il fut membre du collège électoral et du Conseil général de la Drôme. Hostile au retour des Bourbons, il fut, aux Cent-Jours, délégué auprès de Napoléon, à qui il présenta une adresse d'adhésion au nom de son département.

A l'écart des affaires pendant toute la Restauration, il salua avec enthousiasme l'avénement de la monarchie de Juillet, qui le nomma, en 1832, chevalier de la Légion d'honneur. M. Maurice Faure, député de la Drôme de 1885 à 1889, était l'arrière petit neveu d'Archinard.

Date de mise à jour: janvier 2019