Pierre, Marie, Auguste Broussonet

1761 - 1807

Informations générales
  • Né le 19 janvier 1761 à Montpellier ( - Généralité de Montpellier - France)
  • Décédé le 27 juillet 1807 à Montpellier (Hérault - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 7 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Seine
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée législative de 1791, né à Montpellier (Généralité de Montpellier - France), le 19 janvier 1761, mort à Montpellier (Hérault), le 27 juillet 1807, il était fils d'un médecin distingué de Montpellier, et se livra, dès l'enfance à l'étude de la botanique dans le cabinet de son père.

Reçu docteur à 18 ans, il se rendit à Paris, se lia avec les savants de l'époque et tenta d'appliquer à la zoologie la nomenclature simplifiée que Linné avait établie pour la botanique; puis il voyagea, visita l'Angleterre où il fut admis au nombre des membres de la Société royale de Londres, et, après trois ans de séjour pendant lesquels il commença la publication d'un ouvrage Ichtyologiae Decas I (1782), fut appelé par Daubenton comme son suppléant au Collège de France, et nommé bientôt membre de l'Académie des sciences.

Après quelques travaux intéressants sur les poissons, il accepta, sur les instances de son ami, Berthier de Sauvigny, les fonctions de secrétaire de la nouvelle Société royale d'agriculture, et délaissa l'histoire naturelle; on lui doit l'introduction en France des premiers béliers mérinos, des chèvres d'Angora, du mûrier à papier, qui s'appelle aujourd'hui de son nom, broussonetia, etc.

La Révolution vint à son tour le jeter dans la politique. Nommé électeur de Paris dès 1789, il fut chargé avec Vauvilliers de veiller à l'approvisionnement de la capitale, et fut élu, le 7 septembre 1791, député du département de Paris à l'Assemblée législative, par 414 voix sur 759 votants ; il devint, le 10 janvier 1792, secrétaire de cette assemblée, où il se fit peu remarquer.

Effrayé de la marche des événements, il se retira, à la fin de la session, dans une campagne prés de Montpellier; il y fut arrêté comme girondin, et emprisonné dans la citadelle d'où il réussit à s'évader, et parvint à gagner l'Espagne, où l'amitié de ses confrères de la Société royale de Londres lui envoya un secours de mille guinées. Chassé de Madrid, comme ancien révolutionnaire, par les émigrés royalistes, il gagna Lisbonne s'y cacha quelque temps dans l'hôtel de l'Académie des sciences, mais, ayant été dénoncé à l'Inquisition comme franc-maçon, fut obligé de partir pour le Maroc, où il devint médecin du chargé d'affaires des Etats-Unis.

Après le 18 brumaire, il se trouvait si bien au Maroc, qu'il demanda au gouvernement le consulat de Mogador, et plus tard celui des îles Canaries. Il allait remplir les mêmes fonctions au Cap de Bonne-Espérance, quand son parent, Chaptal, ministre de l'Intérieur, le nomma à la chaire de botanique de Montpellier. Il joignit bientôt à ce titre celui de directeur du Jardin des plantes de Montpellier, et mourut, peu de temps après, d'une attaque d'apoplexie.

C'est à tort que tous les biographes ont avancé que Broussonnet avait fait partie du Corps législatif de 1805 à 1807; il ne fut que candidat dans l'Hérault, par 46 voix sur 87 votants, mais cette candidature ne fut pas agréée par le Sénat conservateur.

On a de lui, outre les ouvrages déjà cités, d'intéressants travaux dans les Mémoires de l'Académie des sciences, et dans ceux de la Société d'agriculture.