Jean-François, Marie Gardien

1755 - 1793

Informations générales
  • Né le 9 janvier 1755 à Château-Renault ( - Généralité de Tours - France)
  • Décédé le 31 octobre 1793 à Paris (Département de Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 31 octobre 1793
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Girondins

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Château-Renault (Généralité de Tours) le 9 janvier 1755, exécuté à Paris (Département de Paris) le 31 octobre 1793, « fils de maître Alexandre Gardien, notaire royal, et procureur fiscal du marquisat de Château-Renault, et de dame Jeanne Baudruau, son épouse, » il exerçait dans sa ville natale la profession d'avocat.

Il se montra tout d'abord l'ennemi des idées nouvelles, ainsi qu'en témoigne une lettre écrite par lui le 27 avril 1790 et où il parle ironiquement des décrets de l'Assemblée prétendue nationale, puis il se tourna du côté de la Révolution, fut nommé procureur-syndic à Château-Renault, et fut élu, le 6 septembre 1792, membre de la Convention par le département d'Indre-et-Loire, le 4e sur 8, avec 254 voix (le chiffre des votants manque au procès-verbal).

Il fit à l'Assemblée, le 23 novembre 1792, un rapport sur les papiers trouvés aux Tuileries dans l'armoire de fer, et il insista principalement sur l'importance de la lettre par laquelle le roi félicitait M. de Bouillé après l'affaire de Nancy, et lui annonçait qu'il lui faisait cadeau d'un cheval. Gardien en inféra que Louis XVI avait ordonné ou tout au moins approuvé les massacres du 31 août 1790. Il dénonça ensuite les administrateurs de Château-Renault, comme s'étant mis à la tête d'un attroupement qui redemandait un roi. Il revint, en 1793, sur les papiers de l'armoire de fer et fit décréter plusieurs arrestations.

Membre de la commission des Douze « pour la recherche des complots et l'examen des arrêtés de la municipalité de Paris », il quitta la Montagne pour s'attacher au parti de la Gironde et s' exprima ainsi lors du procès de Louis XVI : « Si sur la 3e question je votais pour la mort de Louis et que mon avis fût adopté par la majorité, le jugement de la Convention serait irréparable, le peuple n'exercerait sa souveraineté que par théorie, et je veux qu'il la mette en pratique. » Il vota la détention et le bannissement. Il offrit sa démission ainsi que ses autres collègues à la suite des attaques dirigées contre la commission des Douze, et fut l'objet des dénonciations les plus vives, au sujet de sa correspondance de 1790 avec Marizy, «ex-noble. »

Il se défendit mal, fut décrété d'arrestation le 2 juin 1793, et d'accusation le 3 octobre, avec les 22 Girondins inculpés dans l'affaire du 31 mai. Condamné à mort par le tribunal révolutionnaire, il marcha à l'échafaud avec courage ; il avait une très belle voix, et il chanta au moment de son exécution (31 octobre 1793).