Marius, Alexandre Cartier

1913 - 1992

Informations générales
  • Né le 5 janvier 1913 à Pullemontier (Haute-Marne - France)
  • Décédé le 31 décembre 1992 à Saint-dizier (Haute-Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Haute-Marne
Groupe
Communiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Haute-Marne
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Haute-Marne
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Haute-Marne
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 5 janvier 1913 à Pullemontier (Haute-Marne)
Décédé le 31 décembre 1992 à Saint-Dizier (Haute-Marne)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Haute-Marne)
Député de la Haute-Marne de 1946 à 1951 et de 1956 à 1958

Né dans une famille paysanne, le jeune Marius Cartier, dont le père est tué dans les combats de la Première Guerre mondiale, est pupille de la Nation. Il obtient son certificat d'études primaires à l'école de Pullemontier puis commence à travailler dans les chemins de fer.

En 1935, il adhère au Parti communiste. La même année, il se marie et aura un enfant. Militant politique actif, il est aussi syndicaliste. Pendant l'Occupation, il a une activité résistante importante dans le milieu des cheminots. A la Libération, il est secrétaire du syndicat des cheminots C.G.T. Le 29 avril 1945, il est élu Conseiller municipal de Saint-Dizier et le 30 septembre, Conseiller général.

Pour les élections à la première Assemblée nationale Constituante, le 21 octobre, le Parti communiste demande à Marius Cartier de mener une liste dans le département de la Haute-Marne. Trois sièges sont à pourvoir. Sur 113 320 électeurs inscrits et 87 989 suffrages exprimés, le M.R.P., avec 32 298 voix emporte le premier siège, avec 18 920 suffrages, le Parti communiste obtient le deuxième siège, le troisième échoit à la S.F.I.O. avec 17 327 suffrages. Le nouvel élu est nommé membre de la Commission du travail et de la Sécurité sociale.

En 1946, il devient maire-adjoint de Saint-Dizier et est élu vice-président du Conseil général. Le 2 juin, pour les élections à la seconde Assemblée nationale Constituante, sur 112 528 électeurs inscrits et 89 909 suffrages exprimés, les radicaux-socialistes arrivent en première position avec 23 780 voix, le M.R.P. perd le tiers de ses suffrages et ne regroupe que 21 809 voix, le troisième siège échoit au Parti communiste, avec 18 344 suffrages, la S.F.I.O. n'a plus d'élu. Marius Cartier retrouve la Commission du travail et de la Sécurité sociale. En juin en outre, il est nommé membre de la Commission des moyens de communication. Les rapports de force évoluent peu aux premières élections législatives de la IVe République le 10 novembre. Sur 112 874 électeurs inscrits et 84 927 suffrages exprimés, le M.R.P. avec 28 655 voix devance la liste du Rassemblement des gauches républicaines qui regroupe 27 341 voix, le Parti communiste progresse avec 20 276 suffrages.

Marius Cartier est nommé membre de trois Commissions, celles de la production industrielle (1949), des moyens de communication et du tourisme (1950), et de l'éducation nationale (1950). En mai 1948, il est élu juré à la Haute Cour de justice. Il dépose plusieurs propositions de résolution sur la politique ferroviaire. Ses interventions le font souvent apparaître comme le porte-parole des revendications de la Fédération C.G.T. des cheminots. Ainsi, le 21 mars 1951, il dénonce la politique du gouvernement : « Vous liquidez leur outil de travail. Partout vous fermez des lignes, des ateliers, des dépôts et vous licenciez des agents ».

En mars 1949, Marius Cartier a perdu son siège de Conseiller général. Les élections législatives du 17 juin 1951 se font au scrutin majoritaire à un tour avec apparentement. Dans la Haute-Marne, un apparentement est conclu entre le M.R.P., les Radicaux et les Indépendants et paysans. Sur 109 853 électeurs inscrits et 85 342 suffrages exprimés, les listes apparentées avec 37 118 voix, n'obtiennent pas la majorité absolue. Le Rassemblement des gauches républicaines, qui, avec 19 953 voix devance le M.R.P. et les Indépendants paysans, obtient deux sièges. Avec 22 736 voix, le Rassemblement du peuple français, emporte le troisième siège. Le Parti communiste, avec 18 133 voix, n'a plus d'élu.

Marius Cartier, qui conserve ses responsabilités partisanes pendant toute la législature, mène à nouveau la liste communiste lors des élections anticipées du 2 janvier 1956. Deux apparentements sont conclus, le premier entre la S.F.I.O., le Parti radical et les Républicains sociaux, le second entre le M.R.P. et le C.N.I. Ils sont fortement dénoncés par le Parti communiste : « Nous seuls, indique la profession de foi, marchons en rangs unis alors que tous les autres partis donnent le spectacle de la division et de l'immoralité, en s'alliant ici avec les uns, ailleurs avec les autres, mais dans tous les cas contre notre grand Parti, dont c'est l'honneur d'être la cible commune de tous les ennemis du peuple ». Les listes apparentées n'atteignent pas la majorité absolue. La répartition des sièges s'effectue à la proportionnelle. Le Parti communiste arrive en tête avec 23 594 voix sur 96 354 suffrages exprimés, suivi par le Parti radical, avec 21 658 voix. Le troisième siège échoit aux Indépendants et paysans avec 17 257 voix.

Marius Cartier voit son élection validée le 20 janvier. Il est nommé membre de la Commission des finances. Ses interventions portent essentiellement sur la situation des cheminots. En novembre 1956, il est amené à défendre une proposition communiste de « réforme démocratique de la fiscalité ». Elu de Saint-Dizier, secrétaire de la fédération communiste, il consacre l'essentiel de son action politique au département de la Haute-Mame.

En 1958, il vote contre la confiance au général de Gaulle et refuse les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle.