Jean, Denis Fourmy

1741 - 1825

Informations générales
  • Né le 4 décembre 1741 à Mortagne ( - Généralité d'Alençon - France)
  • Décédé le 14 juin 1825 à Mortagne (Orne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 11 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Orne
Groupe
Plaine
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 15 octobre 1795 au 20 mai 1798
Département
Orne
Groupe
Modérés
Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 25 décembre 1799 au 1er juillet 1803
Département
Orne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, au Conseil des Anciens et au Corps législatif de l'an VIII à l'an XI, né à Mortagne (Généralité d'Alençon, France) le 4 décembre 1741, mort à Mortagne (Orne), le 14 juin 1825, il était homme de loi à Alençon.

Elu deuxième suppléant à la Convention par le département de l'Orne, le 11 septembre 1792, à la pluralité des voix sur 549 votants, il fut admis presque aussitôt à siéger comme titulaire en remplacement de Gorsas, qui opta pour le département de Seine-et-Oise. Fourmy siégea parmi les modérés, et se prononça ainsi dans le procès de Louis XVI, au 3e appel nominal :

«Comme représentant du peuple français, et en vertu des pouvoirs qui m'ont été donnés par le décret du 10 août, j'estime que Louis ne doit pas subir la peine de mort: 1° parce que l'esprit des lois de toutes les nations, qui punit de mort certains crimes, est puisé dans les principes de la politique, et non dans ceux de la nature, qui ne permet pas de donner la mort à son semblable ; 2° parce que la mort du coupable ne peut réparer le crime commis; 3° parce que, chez les nations civilisées, la peine de mort ne peut avoir pour objet que d'effrayer ceux qui seraient tentés de commettre les mêmes crimes: 4° parce que, dans la position où se trouve la République, il n'y a plus d'exemple à donner, puisqu'il n'y aura plus de roi; 5° parce que la constitution, anéantie par l'abolition de la royauté, mais subsistant encore dans sa partie pénale pour les crimes commis pendant qu'elle était en vigueur, ne contenait pas la peine de mort contre les rois conspirateurs; 6° parce que l'article VIII de la déclaration des droits veut que la volonté générale n'établisse que les peines strictement et évidemment nécessaires.
Considérant néanmoins que la seconde partie de cet article ne peut s'appliquer à la nation elle-même lorsqu'elle exerce immédiatement ou par ses représentants la souveraineté, et qu'on ne pourrait lui supposer l'absurde intention de laisser impunis les crimes de ses rois constitutionnaires, je vote pour la détention jusqu'à la paix, et pour la déportation ensuite, sous peine de mort en cas de contravention. Je voudrais que ce décret fût ratifié parle peuple, avec celui de l'abolition de la royauté. »

Réélu, le 23 vendémiaire an IV, député de l'Orne au Conseil des Cinq-Cents, par 143 voix sur 281 votants, il fit partie de cette Assemblée jusqu'en l'an VI, époque à laquelle il passa (24 germinal) au Conseil des Anciens, pour y représenter le même département.

Enfin il entra au Corps législatif le 4 nivôse an VIII, comme député de l'Orne par le choix du Sénat conservateur; il en sortit en l'an XI. Le rôle parlementaire de Fourmy dans ces diverses législatures fut très secondaire.

Date de mise à jour: octobre 2019