Christophe Opoix

1745 - 1840

Informations générales
  • Né le 28 février 1745 à Provins ( - Généralité de Paris - France)
  • Décédé le 12 août 1840 à Provins (Seine-et-Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 7 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Seine-et-Marne
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Provins (Généralité de Paris, France) le 28 février 1745, mort à Provins (Seine-et-Marne) le 12 août 1840, « fils de Christophe Opoix, marchand et marguillier de notre paroisse, dit l'acte de baptême, et de Marie-Anne Beauvalet, son épouse », il étudia d'abord au collège des Oratoriens de Provins, puis se rendit à Paris pour compléter son instruction. En 1770, il publia une Dissertation sur les eaux communes et une Analyse des eaux minérales de Provins, où il se révélait comme un chimiste expérimenté. Poursuivant ses travaux scientifiques, il dédia plus tard à ses concitoyens une Minéralogie de Provins et de ses environs (1780), qui fut suivie de la Théorie des couleurs et des corps inflammables et de leurs principes constituants (1783). Il fit paraître aussi quelques pièces de vers, et, pendant deux années consécutives (1780-81), un Almanach de Provins, sciences et littérature.

Apothicaire et officier municipal à Provins au moment de la Révolution, Opoix fut élu, le 7 septembre 1792, député de Seine-et-Marne à la Convention, le 9e sur 11, par 202 voix (272 votants).

Il siégea parmi les modérés et, dans le procès de Louis XVI, il répondit : « La réclusion jusqu'à la paix, et ensuite le bannissement. » Sur la question de l'appel au Peuple, il ne vota l'appel que pour le cas où l'Assemblée prononcerait la peine de mort.

En l'an II, le 16 messidor, il avait présenté à ses collègues un Mémoire sur le moyen de se passer du salpêtre, qui fut imprimé par ordre du gouvernement. Après la session, Opoix se renferma dans l'exercice de sa profession tout en s'occupant de poésie et d'histoire.

Il mourut à 95 ans.

On a de lui :
- une dissertation archéologique sur l'Ancien Provins (1818) ;
- une Histoire et description de Provins (1822) ;
- un écrit philosophique sur l'Ame dans la veille et le sommeil (1821) ;
- des comédies ;
- et divers articles insérés dans le Journal de chimie, le Journal de pharmacie, etc.

Son compatriote, Hégésippe Moreau, lui avait adressé une épître ou il exprimait le regret que les faveurs du gouvernement de Juillet ne fussent pas venues jusqu'à l'ancien conventionnel, et

« Que seule, quand il pleut tant de croix dans l'ornière,
La rose de Provins brille à sa boutonnière ».