Télesphore Caudron

1891 - 1959

Informations générales
  • Né le 9 février 1891 à Bruay-en-artois (Pas-de-Calais - France)
  • Décédé le 14 mai 1959 à Paris (Saône-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 14 mai 1959
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la Ve République

CAUDRON (Télesphore, Henri, Maurice)
Né le 3 février 1891 à Bruay-en-Artois (Pas-de-Calais)
Décédé le 14 mai 1959 à Paris

Député du Pas-de-Calais de 1958 à 1959

Télésphore Caudron est issu d’une famille ouvrière de Bruay-en-Artois. Son père, mineur, meurt alors qu’il tente de secourir des camarades blessés dans la fosse. Caudron a alors deux ans et est élevé avec ses six frères et sœurs par sa mère. Après l’école primaire Carnot, puis le Cours supérieur, il devient, à 13 ans, galibot à la fosse 5 bis. Néanmoins, il poursuit ses études à l’École primaire supérieure de Bruay et peut intégrer l'école des Mines de Douai. Il y gravit tous les échelons : surveillant, porion, chef-porion, avant de devenir ingénieur en 1932, et ingénieur principal en 1951.

En 1913, Caudron effectue son service militaire au 3ème régiment du Génie à Arras et est mobilisé, le 2 août 1914. Le 19 juin 1916, il épouse Maria Quennesson, née en 1892, dont il a un fils, Florent en 1919, et une fille, Rosalie, plusieurs années après. Comme d’autres ouvriers qualifiés, il est affecté aux mines de Bruay, en juillet 1917, afin de participer à l’effort de guerre.

La carrière politique de Caudron ne démarre qu’après la seconde guerre mondiale, au cours de laquelle Bruay subit une dure occupation et où son fils est tué au combat le 11 juin 1944. Le 19 octobre 1947, il est élu conseiller municipal SFIO de sa ville natale, Bruay, et est désigné comme 4ème adjoint. Mais dès novembre 1949, à la mort du maire, Ernest Wery, il devient maire. Il est réélu en 1953 et un mois avant sa mort, en mars 1959. Secrétaire-adjoint de l'Association des maires du Pas-de-Calais, il est membre du comité national de l'Association des maires de France en 1954. Le 27 avril 1958, il est aussi élu conseiller général du canton d'Houdain, par 25 197 voix contre 24 134 voix au communiste André Mancey, le conseiller sortant.

Membre de la commission exécutive de la SFIO du Pas-de-Calais de 1950 à 1958, il est, sous la Cinquième République, candidat de la SFIO aux élections sénatoriales de juin 1958 et d’avril 1959, en vain. En novembre 1958, il est également candidat dans la 10ème circonscription du Pas-de-Calais, qui correspond à une partie du bassin minier (Barlin, Bruay-en-Artois, Nœux-les-Mines, etc.), à nouveau contre André Mancey, le député communiste sortant. Il fait campagne en arguant du soutien de son parti au général de Gaulle et à la nouvelle Constitution, alors que le PCF a appelé à voter contre. Au premier tour, sur 51 018 inscrits et 42 019 suffrages exprimés, Télesphore Caudron obtint 16 069 voix contre 15 433 pour son adversaire. Au second, il l’emporte dans une triangulaire, avec 18 119, contre 15 534 pour André Mancey et 7 750 pour l'UNR Marcel Guerlain.

Il siège alors à la commission de la production et des échanges, mais n’a pas le temps de se consacrer au travail parlementaire. Terrassé par une crise cardiaque, le 14 mai 1959, à Paris, il est remplacé par son suppléant, le maire de Barlin, Raymond Derancy.

Une école primaire, une rue et un square de sa ville natale, Bruay-en-Artois, portent son nom, ainsi qu’un foyer de Dunkerque. Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur en 1950.