Jean-Baptiste, Laurent Garnier du Fougeray

1768 - 1843

Informations générales
  • Né le 5 mars 1768 à Saint-Malo ( - Généralité de Bretagne nord - France)
  • Décédé le 20 janvier 1843 à Constantinople (Empire Ottoman)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
Ire législature
Mandat
Du 22 août 1815 au 5 septembre 1816
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 4 octobre 1816 au 26 mars 1817
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Minorité ministérielle/Majorité ministérielle/Majorité ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 13 novembre 1820 au 1er mai 1822
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 9 mai 1822 au 24 décembre 1823
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 25 février 1824 au 5 novembre 1827
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Majorité ministérielle
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 17 novembre 1827 au 15 mars 1828
Département
Ille-et-Vilaine
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1815 à 1817 et de 1820 à 1828, né à Saint-Malo (Généralité de Bretagne nord, France) le 5 mars 1768, mort à Constantinople (Empire Otttoman) le 20 janvier 1843, il était fils d'un capitaine de la marine. Il s'occupait du commerce des pêcheries de Terre-Neuve, lorsque ses opinions royalistes le rendirent suspect au régime impérial : arrêté et emprisonné, il fut détenu pendant toute l'année 1813.

Le retour des Bourbons le rendit à la liberté. Il fut alors envoyé à la Chambre des députés (22 août 1815) par le collège de département d'Ille-et-Vilaine, avec 103 voix (194 votants, 247 inscrits), appartint à la majorité de la Chambre introuvable, y fit partie de plusieurs commissions, notamment de celle du budget, et parla plusieurs fois sur des matières de finances. Il proposa de voter des remerciements à M. de Vaugiraud pour avoir « sauvé la Martinique » pendant les Cent-Jours.

Réélu député, le 4 octobre 1816, par 85 voix (166 votants, 236 inscrits), M. Garnier du Fougeray opina avec la minorité et combattit le ministère Decazes. Le 4 février 1817, il prononça un discours qui fut remarqué, et dans lequel il attaquait vivement le projet de loi de finances élaboré par la commission. Intimement lié avec M. de Corbière, il suivit les inspirations de cet homme d'Etat.

Il fut réélu député, le 13 novembre 1820, par 210 voix (286 votants, 308 inscrits), puis, le 9 mai 1822, dans le 1er arrondissement d'Ille-et-Vilaine (Saint-Malo), par 169 voix (284 votants, 317 inscrits), contre 102 à M. Bouvet ; lorsque M. de Corbière fut devenu ministre de l'Intérieur, il se trouva en possession d'une grande influence. Présenté le troisiéme sur la liste des candidats à la questure de la Chambre des députés, il obtint ce poste grâce à l'appui personnel du ministre, dont il soutint fidèlement la politique.

Lors du renouvellement de 1824, M. Garnier du Fougeray fut nommé président du collège électoral de l'arrondissement de Saint-Malo, et obtint sa réélection, comme député de cette circonscription, le 25 février 1824, par 187 voix (288 votants, 319 inscrits). Les journaux hostiles prétendirent qu'il ne l'avait due qu'à la crainte des destitutions et à la faveur gouvernementale ; la contre-opposition royaliste soutenait la candidature de M. Cor, riche banquier de l'arrondissement. M. Garnier du Fougeray, choisi de nouveau pour questeur de la Chambre, fut nommé, en outre, bibliothécaire du ministère de l'Intérieur et membre de la commission d'indemnité aux émigrés, et reçut la croix d'officier de la Légion d'honneur. « On croit, écrivait un biographe, que M. Dufougeray a tout pouvoir sur l'esprit de M. de Corbière, et qu'il partage avec M. Gaudiche (le secrétaire particulier du ministre) la distribution des loges de spectacle de Son Excellence ».

Réélu encore, le 17 novembre 1827, par 142 voix (270 votants, 299 inscrits), contre 117 à M. Lesaige de la Villebrune, M. Garnier du Fougeray vit son élection annulée. Les électeurs de Saint-Malo furent convoqués à nouveau pour le 8 mai 1828, et ce fut M. L. de Villebrune qui l'emporta cette fois, avec 138 voix contre 106.