Anne, Charles Lebrun Duc de Plaisance

1775 - 1859

Informations générales
  • Né le 28 décembre 1775 à Paris ( - Généralité de Paris France)
  • Décédé le 21 janvier 1859 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 10 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Seine-et-Marne

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1852 au 1er janvier 1859

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à la Chambre des Cent-Jours, pair de France, sénateur du second Empire, fils de Charles François Lebrun, duc de Plaisance, député en 1789, membre du Conseil des Anciens, pair de France (1739-1824), Anne Charles Lebrun, duc de Plaisance, né à Paris (Généralité de Paris) le 28 décembre 1775, mort à Paris (Seine) le 21 janvier 1859, suivit la carrière des armes.

Sous-lieutenant au 5e dragons en 1798, il fit partie, en 1799 et 1800, de l'armée de réserve. Aide de camp du premier consul qu'il accompagna en Italie, il reçut dans ses bras, à Marengo, le général Desaix frappé à mort. Capitaine le 17 mars 1801, chef d'escadron le 31 octobre suivant, il fut envoyé, en 1802, dans la Gironde, et, en 1803, au camp de Montreuil, où il resta jusqu'au départ de la Grande-armée. Promu Colonel du 1er hussards le 1er février 1804, il fit la campagne de 1805, se signala dans la poursuite de l'armée autrichienne, et fut chargé de porter à Paris la nouvelle de la victoire d'Austerlitz.

Revenu à l'armée pour la campagne de Prusse, il assista à Iéna, où il sabra, à la tête de ses hussards, plusieurs bataillons d'infanterie saxonne et s'empara de ses drapeaux. Général de brigade le 1er mars 1807, inspecteur général de cavalerie le 6 octobre suivant, aide de camp de l'empereur, il prit encore part aux campagnes de 1807 et de 1809, et chargea l'infanterie russe à Eylau, et l'artillerie autrichienne à Wagram. À la fin de 1809, il dut pourvoir à la défense d'Anvers et à l'approvisionnement de Bréda, Berg-op-Zoom, et autres places. Général de division le 23 février 1812, grand-croix de l'ordre de la Réunion le 3 avril 1813, il fut appelé au commandement des 1re et 3e divisions de réserve à la Grande-armée, puis devint gouverneur d'Anvers le 7 octobre 1813, et, lors de la campagne de France en 1814, reprit auprès de Napoléon ses fonctions d'aide de camp (25 janvier).

À la première Restauration, Louis XVIII le nomma commissaire extraordinaire dans la 14e division militaire, et, le 14 juillet suivant, inspecteur général des hussards.

Au retour de l'île d'Elbe, il exerça d'abord le commandement provisoire du 3e corps à l'armée d'observation, redevint aide de camp de l'empereur, et fut élu, le 10 mai 1815, représentant à la Chambre des Cent-Jours, par le collège de département de Seine-et-Marne, avec 42 voix (79 votants) ; la veille (9 mai), il avait échoué dans l'arrondissement de Melun avec 16 voix contre 42 à l'élu, M. Guyardin. Mis en non-activité à la seconde Restauration, puis replacé dans le cadre de la disponibilité le 30 octobre 1818, il fut admis à siéger à la Chambre des pairs, le 16 juillet 1824, par droit héréditaire, en remplacement de son père décédé.

Le gouvernement de Louis-Philippe le maintint en disponibilité, lui conféra la grand-croix de la Légion d'honneur (27 avril 1833), et le plaça dans la réserve, le 29 octobre 1840.

Admis d'office à la retraite, comme général de division, le 8 juin 1848, par le gouvernement provisoire, il fut appelé au Sénat du Second Empire le 26 janvier 1852, et à la dignité de grand-chancelier de la Légion d'honneur le 26 mai 1853.