Antoine Gruyer

1774 - 1822

Informations générales
  • Né le 15 mars 1774 à Saint-Germain ( - Généralité de Besançon - France)
  • Décédé le 27 août 1822 à Strasbourg (Bas-Rhin - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 13 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Haute-Saône

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à la Chambre des Cent-Jours, né à Saint-Germain (Généralité de Besançon, France) le 15 mars 1774, mort à Strasbourg (Bas-Rhin) le 27 août 1822, il terminait ses études à Besançon quand la Révolution éclata.

Partisan des idées nouvelles, il fut élu capitaine au 6e bataillon des volontaires de la Haute-Saône, et fit en cette qualité les campagnes de 1792 et 1793. Blessé à Fleurus (8 messidor an II), attaché à l'armée d'Italie en l'an V, nommé, le 1er brumaire an IX, chef de bataillon à la 43e demi-brigade, il se distingua au passage du Mincio et à l'attaque des hauteurs de Vérone.

Chevalier de la Légion d'honneur en l'an XII, blessé à Austerlitz, et officier de la Légion d'honneur le 1er mai 1806, lieutenant-colonel des chasseurs à pied de la garde, avec lesquels il fit les campagnes de 1807 et de 1808 en Prusse et en Pologne, il fut attaché, le 12 mai de cette dernière année, à la personne du prince Borghèse, en qualité de colonel premier aide-de-camp.

Général de brigade le 23 février 1813, commandeur de la Légion d'honneur, il se distingua à Lutzen et fut de nouveau blessé à Méry-sur-Oise le 22 février 1814.

Le 29 juillet suivant, Louis XVIII le nommait commandant du département de la Haute-Saône et chevalier de Saint-Louis. Mais, au retour de l'île d'Elbe, il suivit son chef le maréchal Ney et, comme lui, acclama l'empereur.

Le 13 mai 1815, élu représentant à la Chambre des Cent-Jours par le collège de département de la Haute-Saône avec 65 voix (122 votants), il ne siégea point, pour ne pas quitter l'armée.

La seconde Restauration le fit passer devant un conseil de guerre, à Strasbourg, qui le condamna à mort le 17 mai 1816. La peine fut commuée en 20 ans de réclusion. Pendant sa détention, il fut obligé d'accoucher lui-même sa femme qui avait voulu partager son sort, le commandant de la prison s'étant refusé à envoyer chercher un médecin à une heure avancée de la nuit. Grâce à l'intervention du duc d'Angoulême, il fut mis en liberté en 1817. Il avait été créé baron de l'Empire pendant les Cent-Jours.