Emmanuel, Armand, Jean, Bénédicte de Sainte-Hermine

1770 - 1850

Informations générales
  • Né le 29 décembre 1770 à Evry ( - Généralité de Paris - France)
  • Décédé le 18 mars 1850 à Niort (Deux-Sèvres - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IVe législature
Mandat
Du 24 novembre 1827 au 16 mai 1830
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Contre-opposition
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 3 juillet 1830 au 31 mai 1831
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Contre-opposition

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1827 à 1831, pair de France, né à Evry (Généralité de Paris, France) le 29 décembre 1770, mort à Niort (Deux-Sèvres) le 18 mars 1850, d'une famille d'ancienne noblesse de Saintonge et d'Angoumois, citée dès 1090, « fils de messire Jean, marquis de Sainte-Hermine, chevalier commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Lazare, et de dame Louise-Angélique Roullin », il entra dans les pages de Louis XVI en 1781, et devint capitaine de cavalerie en 1789.

Lieutenant dans la cavalerie de la garde constitutionnelle du roi en 1791, il vécut dans la retraite pendant la période révolutionnaire, entra dans la gendarmerie des Deux-Sèvres sous le Consulat, et devint, en 1808, commandant de la garde d'honneur du même département.

Partisan du retour des Bourbons, il fut nommé (1817) président du deuxième collège électoral de Niort, maire de la ville l'année suivante, et fut décoré de la Légion d'honneur à l'occasion de la naissance du duc de Bordeaux.

Candidat à la députation, le 25 février 1824, dans le deuxième collège électoral des Deux-Sèvres (Niort), il échoua avec 157 voix, contre 187 à M. Chebrou de la Roulière, et fut révoqué de ses fonctions de maire en 1826, par le ministère de Villèle, dont son libéralisme constitutionnel avait blâmé la politique. Aux élections du 17 novembre 1827, il échoua une seconde fois dans le même arrondissement, avec 18 voix contre 241 à l'élu, M. Mauguin, et 112 au député sortant, M. Chebrou de la Roulière; mais huit jours après, il fut élu député du collège de département, par 93 voix sur 161 votants et 200 inscrits, contre 51 à M. Janvre de la Bouchetière, et 14 à M. Chebrou de la Roulière. Il siégea à la contre-opposition, combattit de ses votes le ministère Villèle, et vota l'Adresse des 221 contre le cabinet Polignac.

Conseiller-général des Deux Sèvres en 1829, il fut révoqué en 1830 pour avoir protesté contre des décisions de l'assemblée départementale. Réélu député du collège de département, le 3 juillet 1830, par 122 voix sur 215 votants et 229 inscrits, contre 93 à M. Descordes, il contribua à l'établissement de la monarchie de juillet, qui le rappela (août) au conseil général, et le nomma (septembre) préfet de la Vendée. Soumis de ce chef à la réélection, il vit son mandat confirmé, le 28 octobre suivant, par 497 voix sur 600 votants et 948 inscrits, contre 84 à M. Thibaudeau et 13 à M. Th. Proust.

A l'expiration de son mandat législatif (1831), il ne se représenta pas, se consacra à ses fonctions administratives, fut appelé à la préfecture de l'Allier en 1832 et élevé à la dignité de pair de France le 7 novembre 1839. Il siégea dans la majorité gouvernementale jusqu'à la révolution de 1848, et mourut deux ans après.