Pierre, Chaumont Liadières

1792 - 1858

Informations générales
  • Né le 28 septembre 1792 à Pau (Basses-Pyrénées - France)
  • Décédé le 17 août 1858 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 4 mars 1834 au 25 mai 1834
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Majorité gouvernementale
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Majorité gouvernementale
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Majorité gouvernementale
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Majorité gouvernementale
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Majorité gouvernementale
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Majorité gouvernementale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1834 à 1848, né à Pau (Basses-Pyrénées) le 28 septembre 1792 « fils légitime du Sr. Armand Liadières négociant de cette ville et de demoiselle Marguerite Neron », mort à Paris le 17 août 1858, il fit ses études à Pau et à Paris, entra à l'Ecole polytechnique en 1810, en sortit en 1812 dans le génie, fit la campagne de Saxe, assista à la bataille de Leipzig, fut nommé lieutenant en 1813, et fait prisonnier en 1814 à la capitulation de Gorcum.

Durant les Cent-jours, il servit à l'armée du Nord, puis, à la seconde Restauration, resta quelque temps sous la surveillance de la haute police.

Remis en activité, en 1818, avec le grade de capitaine du génie, il fut successivement employé à Bayonne, à Grenoble, à Saint-Omer et à Amiens ; il occupait alors ses loisirs à composer des tragédies et des pièces de vers dont quelques-unes ornèrent les arcs de triomphe d'Amiens, lors de la visite de Charles X dans cette ville.

Il était en garnison à Paris, quand éclata la révolution de 1830 ; il se déclara contre les Ordonnances, se battit sur les barricades, fut nommé officier d'ordonnance de Louis-Philippe, et, très bien vu à la cour, fut élu, le 4 mars 1834, député du 5e collège des Basses-Pyrénées (Orthez), en remplacement de M. Lestapis démissionnaire, par 102 Voix (118 votants, 189 inscrits). Il représenta à la Chambre le « parti de la cour », prit fréquemment la parole sans ménager les épigrammes aux ministres et à l'opposition.
Il fut réélu, jusqu'à la fin du règne :
- le 21 juin 1834, par 105 voix (108 votants, 184 inscrits) ;
- le 4 novembre 1837, par 116 voix (118 votants, 231 inscrits) ;
- le 2 mars 1839, par 160 voix (162 votants) ;
- le 9 juillet 1842, par 143 voix (188 votants, 257 inscrits), contre 45 à M. Planté ;
- le 1er août 1846, par 257 voix (258 votants, 321 inscrits).

Il fit partie d'un grand nombre de commissions, qualifia le projet d'adresse de 1839 de « respectueusement insolent et académiquement révolutionnaire », et vota pour la dotation du duc de Nemours, pour les fortifications de Paris, pour le recensement, contre les incompatibilités, contre l'adjonction des capacités, pour l'indemnité Pritchard.

Officier de la légion d'honneur en 1837, chef de bataillon du génie en 1841, conseiller d'Etat en service extraordinaire le 10 juillet 1846, admis à la retraite comme chef de bataillon du génie le 4 septembre de cette même année, il resta, après la révolution de février, fidèle au gouvernement tombé et se consacra exclusivement à la littérature et à la poésie.

On a de lui
– des tragédies :
- Conradin et Frédéric (1820) ;
- Jean sans Peur (1821) ;
- Jane Shore (1894) ;
- Walstein (1829) ;
– un poème : Dioclétien aux catacombes de Rome, (1824) ;
– une comédie en vers : La Tour de Babel (1815, qui, jouée sans succès au Théâtre Français sous le pseudonyme d'Anatole Brunet, fut même attribuée à Louis-Philippe ;
– divers ouvrages politiques :
- Dix-huit mois et dix-huit ans (1849) ;
- Souvenirs historiques et parlementaires (1855), etc.
Ses Œuvres complètes ont été publiées (1843-1851).

M. Liadières brigua sans succès à l'Académie française, en 1856, la succession du comte Molé.

Date de mise à jour: août 2013