Louis, Henri, Aimé Perreau du Magné

1775 - 1838

Informations générales
  • Né le 15 avril 1775 à La Châtaigneraie ( - Généralité de Poitiers - France)
  • Décédé le 25 janvier 1838 à La Châtaigneraie (Vendée - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 12 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Vendée
Groupe
Constitutionnel libéral
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 20 octobre 1818 au 17 août 1822
Département
Vendée
Groupe
Gauche
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 5 juillet 1831 au 25 mai 1834
Département
Vendée
Groupe
Opposition dynastique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à la Chambre des Cent-Jours, député de 1818 à 1822 et de 1831 à 1834, né à la Châtaigneraie (Généralité de Poitiers, France) le 15 avril 1775, mort à la Châtaigneraie (Vendée) le 25 janvier 1838, propriétaire, il fut, en 1787, membre de l'élection de Fontenay pour le tiers-état de son district, et exerça les fonctions de maire à la Châtaigneraie de 1805 à 1815.

Elu, le 12 mai 1815, représentant de l'arrondissement de Fontenay à la Chambre des Cent-Jours, par 27 voix (47 votants) contre 20 à M. Godet, il opina avec le parti libéral constitutionnel. Réélu, le 20 octobre 1818, au grand collège, député de la Vendée par 413 voix (658 votants, 938 inscrits), il prit place au côté gauche, et vota avec son collègue Manuel.

Dans la session de 1818 à 1819, il s'inscrivit contre la résolution de la Chambre des pairs, relative à la loi des élections, réclama des explications sur une somme de 150.000 fr. employée pour dépenses secrètes dans l'arriéré des affaires étrangères; proposa de retrancher, dans la partie du budget relative aux ponts et chaussées, une somme de 450,000 francs portée comme fonds de réserve, et qui lui semblait n'avoir été inscrite que pour former la somme de 39 millions, et demanda que l'entretien des églises cathédrales fût à la charge des communes. Le 19 juin, il fit remarquer, en réponse aux observations du garde des sceaux contre les pétitions en faveur des bannis, que la première pétition parvenue à la Chambre avait été adressée par la ville de Fontenay; que cette pétition visant le comte de Lapparent (V. Cochon) était revêtue des signatures de beaucoup de chevaliers de Saint-Louis et entre autres du « Régulus français », M. Haudendine, dont parle la marquise de la Rochejaquelein dans ses Mémoires. Il combattit l'établissement de la caisse de Poissy, et surtout le droit qui s'y percevait au profit de la ville de Paris, comme illégal, inconstitutionnel et contraire à la liberté du commerce. Le 15 avril 1819, il critiqua plusieurs parties des comptes, signala des erreurs, et réclama des éclaircissements. Le 16 juin, il proposa d'employer une partie des fonds du clergé à remplir les succursales vacantes, déclara que l'esprit du clergé catholique n'était point en harmonie avec « les intérêts nouveaux consacrés par la Charte », et termina en demandant comment 24 missionnaires pouvaient coûter à l'Etat 240,000 francs, sans compter le casuel. Le 26 juin, il proposa, sans succès, une réduction de 124,500 francs sur les pensions, pour les extinctions présumées. Enfin, il exprima le vœu que l'on s'occupât plus promptement de la refonte des vieux écus.

Sorti de la Chambre en 1822, Perreau du Magné n'y rentra qu'après la révolution de juillet, dont il se déclara partisan. Il fut, en effet, élu député du 3e collège de la Vendée (Bourbon-Vendée), le 5 juillet 1831, par 122 voix (158 votants, 231 inscrits), contre 22 à M. Tireau, avocat. Il appartint, jusqu'en 1834, au groupe de l'opposition dynastique, fut, en 1832, un des signataires du fameux compte rendu, et quitta la vie politique aux élections de 1834, quatre ans avant sa mort. En 1820, les électeurs libéraux de la Vendée firent frapper une médaille en l'honneur de leurs trois députés: Esgonnière, Manuel et Perreau.