Alexandre, René, Gabriel Terrasson de Montleau

1773 - 1842

Informations générales
  • Né le 13 mai 1773 à Angoulême ( - Généralité de Limoges - France)
  • Décédé le 1er juillet 1842 à Lieu de décès inconnu ()

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 6 mars 1824 au 5 novembre 1827
Département
Charente
Groupe
Opposition

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1824 à 1827, né à Angoulême (Généralité de Limoges, France) le 13 mai 1773, mort en 1842, « fils de Jean de Terrasson de Montleau, et de Julie-Françoise de Terrasson de Verneuil », il servit dans les armées du roi avant la Révolution.

Il émigra en 1791, rentra en France sous le Consulat, et fut nommé, en 1804, conseiller général de la Charente; il présida ce conseil sous la Restauration.

Maire de Saint-Estèphe, il se présenta à la députation, le 10 août 1822, dans le collège de département de la Charente, et échoua, avec 23 voix contre 146 à l'élu, M. Descordes, et 64 à M. Vallier; mais il fut élu, le 6 mars 1824, dans le même collège, par 167 voix (195 votants, 263 inscrits). Il prononça un discours sur la loi des finances où il ne ménagea pas les critiques au gouvernement, et se compara lui-même, pour sa rude franchise, au paysan du Danube.

En juillet 1824, une place de conseiller de préfecture étant devenue vacante à Angoulême, le ministre de l'Intérieur reçut d'Angoulême, le 1er août, une lettre sans signature, ainsi conçue: « Mgr, voulez-vous avoir au ministère un ami dévoué et dans la province, nommés (sic) M. Terrasson de Montleau; faites la nomination avec grâce, sans exiger qu'il sollicite, et vous êtes assuré de lui, car il a sollicité cette place il y a deux ans. » Bien que M. de Montleau ne fut pas sur la liste des candidats présentés par le préfet, il fut nommé le 13 octobre; il refusa, donna sa démission de maire et recommanda un autre candidat. Nouvelle lettre anonyme au ministre: « Mgr, si l'on voulait sincèrement de M. de Montleau, était-il nécessaire que toute la ville sût que vous ne l'aviez nommé que parce que vous avez été informé que cette place, qu'il avait sollicitée il y a longtemps, lui serait agréable. Qu'il sache que le roi ne peut avoir un fonctionnaire plus capable et plus dévoué, qu'on ne lui en présentera pas un autre, et vous verrez s'il refuse. Que vous avez pour vous seconder d'agents maladroits ou mal intentionnés! » M. de Montleau persista dans son refus, et ne fut pas réélu député aux élections générales de 1827.