Pierre Charreyron

1788 - 1843

Informations générales
  • Né le 8 juillet 1788 à Bellac ( - Généralité de Limoges - France)
  • Décédé le 2 juillet 1843 à Bellac (Haute-Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Département
Haute-Vienne
Groupe
Majorité conservatrice
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Département
Haute-Vienne
Groupe
Majorité conservatrice

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1834 à 1839, né à Bellac (Généralité de Limoges, France), le 8 juillet 1788, mort à Bellac (Haute-Vienne), le 2 juillet 1843, il était d'une famille de magistrats. Il fit son droit, et commença par exercer la profession d'avocat.

Après la révolution de 1830, il fut nommé (27 août), procureur du roi près le tribunal de Bellac; puis il devint, le 4 janvier 1832, président de ce même tribunal. Le 3e collège électoral de la Haute-Vienne l'ayant choisi (21 juin 1834) pour son député par 111 voix sur 225 votants et 276 inscrits; contre 110 à M. Resnier, il siégea dans la majorité conservatrice, vota constamment avec elle, et reçut, pendant la législature, la croix de la Légion d'honneur (30 avril 1836).

Son attitude extrêmement favorable au pouvoir et la distinction dont il venait d'être l'objet lui attirèrent, de la part d'un journal légitimiste de la Haute-Vienne, la Gazette du haut et bas Limousin, des attaques très vives et plusieurs fois répétées. M. Charreyron poursuivit le journal devant les tribunaux et obtint une condamnation contre lui. Mais les mêmes accusations ayant été renouvelées le député de Bellac crut devoir s'adresser au président de la Chambre. Il lui écrivit de Limoges, le 2 février 1837, une longue lettre qui fut insérée au Moniteur officiel et où il sollicitait l'autorisation d'être poursuivi. « Dans les premiers jours d'octobre, écrivait-il, j'eus l'honneur de vous informer de l'attaque odieuse dont mon honneur avait été l'objet dans un journal légitimiste qui s'imprime à Limoges, et qui n'a pu parvenir à soutenir sa misérable existence qu'en appelant à son aide les passions démagogiques. Dans son numéro du 25 septembre dernier, ce journal, sous le prétexte de la décoration de la Légion d'honneur qu'il a plu au roi de me conférer, discutait, d'une manière amèrement offensante, mes titres à cette distinction, et terminait en disant : que j'étais suffisamment récompensé par une place de président obtenue d'une manière étrange, et par les émoluments que je percevais, sans occuper ma place, et sur les fonds secrets; et ajoutait qu'on n'aurait pas dû encore venir donner le scandale de la croix. » M. Charreyron continuait en exposant qu'une nouvelle imputation de faux venait d'être dirigée contre lui par la même feuille; une instruction était ouverte sur ce point, et, comme l'inviolabilité parlementaire paralysait l'action du ministère public, l'auteur de la lettre sollicitait un congé de quatre mois pour permettre à la cour d'assises de se prononcer. « Il me semble, disait-il, qu'il en est du ministre de la justice comme du ministre des autels; il ne doit exercer le sacerdoce de la loi que lorsque sa réputation est intacte aux yeux de tous. » La Chambre des mises en accusation de la cour de Limoges ayant rendu, le 20 avril 1837, un arrêt de non lieu en sa faveur, M. Charreyron reprit l'exercice du « sacerdoce de la loi. »

D'autre part, son mandat législatif lui fut confirmé le 4 novembre 1837, par 202 voix sur 293 votants et 333 inscrits. Il continua de voter avec les ministériels, et échoua au renouvellement de 1839.