Blaise Dario

- 1794

Informations générales
  • Décédé le 29 juin 1794 à Paris (Département de Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 15 mars 1794 au 29 juin 1794
Département
Haute-Garonne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Toulouse (Généralité de Toulouse), en 1760, mort à Paris (département de Paris), le 29 juin 1794, il était médecin à Toulouse au commencement de la Révolution.

Il devint juge au tribunal de Saint-Gaudens, et fut élu, le 9 septembre 1792, membre-suppléant de la Convention, par le département de la Haute-Garonne, avec 375 voix sur 555 votants. Favorable aux Girondins, il fut l'un des commissaires de son district envoyés à Toulouse après le 31 mai, et signa tous les arrêtés pris par l'assemblée départementale pour résister à la Convention.

Peu de temps après, le 25 ventôse an II, Dario, premier suppléant, fut appelé à siéger comme titulaire dans l'Assemblée, en remplacement de Jullien de Toulouse, mis hors la loi; l'administration départementale avait voulu lui substituer le second suppléant, mais la Convention cassa l'arrêté du département, et enjoignit à Dario de se rendre a son poste. Cependant le représentant Dartigoeyte, en mission dans la Haute-Garonne, avait destitué Dario de ses fonctions de juge et l'avait noté comme suspect. Sur sa dénonciation, la Convention renvoya l'examen des faits allégués à son comité de sûreté générale qui fut chargé d'entendre l'accusé dans ses défenses. Dario publia alors un long mémoire justificatif adressé « aux trois comités de salut public, de sûreté générale et des décrets réunis et à la Convention nationale. » Il se défendait d'avoir joué le rôle d'un « fédéraliste », et déclarait que toutes les opérations auxquelles il avait pris part, présentaient « tous les caractères d'une adhésion, d'une soumission formelle et toujours soutenue à la Convention nationale et à ses décrets. » Il invoquait, en terminant, le témoignage « d'une population de plus de cent cinquante mille âmes, qui composent le district de Mont-Unité » (nom révolutionnaire de Saint-Gaudens). Mais ce fut en vain : un rapport de Dubarran, du 23 prairial, le déclara inadmissible. Traduit immédiatement devant le tribunal révolutionnaire, il fut condamné à mort et exécuté.

Date de mise à jour: octobre 2019