Louis, Gaspard, Basile Agnel

1761 - 1840

Informations générales
  • Né le 14 juin 1761 à Embrun ( - Généralité de Grenoble France)
  • Décédé le 9 juillet 1840 à Brunoy (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 22 mars 1802 au 4 juin 1814
Département
Hautes-Alpes

Fonds d'archives

Le fonds Louis Agnel, conservé aux Archives nationales couvre la période 1806-1807 et représente 4 centimètres linéaires. Les documents sont cotés en 166 AP et sont décrits dans un répertoire numérique détaillé. Ils ont fait l’objet d’un achat en 1953 et sont en accès libre.
Le fonds est composé de correspondance.
De plus amples renseignements sur ce fonds sont disponibles sur le site Internet des Archives nationales.

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

député au Corps législatif du premier Empire, né à Embrun (Généralité de Grenoble), le 14 juin 1761, mort à Brunoy (Seine-et-Oise), le 9 juillet 1840, fit toute sa carrière dans l'armée. Volontaire au 1er bataillon des Hautes-Alpes le 18 octobre 1791, puis incorporé dans la 69e demi-brigade, devenue le 18e d'infanterie de ligne, il fut nommé presque aussitôt lieutenant, puis capitaine; se distingua dans les campagnes de 1792, à l'armée des Alpes, et de 1793, à l'armée des Pyrénées-Orientales, Il assista aux sièges de Collioure, Saint-Elme, Port-Vendres et Bellegarde, et à la prise de la forteresse de Figuières, où il enleva à la baïonnette, avec 2 compagnies, la redoute de la Madeleine et mérita ce témoignage de la main du général Guyeux : « Le citoyen Agnel, capitaine au 1er bataillon des Hautes-Alpes, est celui que j'ai trouvé le plus digne pour remplir la place de commandant temporaire du fort. » Il défendit cette place contre les attaques réitérées des Espagnols, puis il passa à l'armée d'Italie; commandant un bataillon à Montenotte, il fit 300 prisonniers à l'ennemi. Blessé à l'affaire de Lodi, il entra, le 28 floréal an V, dans l'état-major de Masséna, puis fut attaché au général Brune qu'il accompagna en Suisse et en Hollande. Brune et Massena le signalèrent, après les victoires d'Alkmaer et de Beverwick, comme un officier du plus grand mérite ; il venait d'être fait, sur le champ de bataille, adjudant-général chef de brigade (26 vendémiaire an VIII).

Agnol était en Italie quand il apprit que le département des Hautes-Alpes l'avait désigné pour siéger au Corps législatif (an IX). Il n occupa que trois ans ce poste, sans y jouer un rôle marquant. Ayant demandé à reprendre du service, il fut (an XIII) envoyé au camp de Boulogne, où il commanda successivement les places de Montreuil-sur-Mer (février 1807), Friedland et Greisswalde. Après avoir pris part à la guerre d'Espagne et notamment, au siège de Saragosse, il rentra en France pour cause de sauté et fut admis à la retraite le 6 octobre 1815. Il était chevalier de la Légion d'honneur depuis le 15 pluviôse an XII, et officier depuis le 25 prairial suivant. Louis XVIII lui donna aussi la croix de Saint-Louis. Mais Agnel ne reprit pas de service sous la Restauration. Il se retira au village de Brunoy, dont il devint maire après la Révolution de juillet; il l'était encore à l'époque de sa mort. - En 1804, Agnel avait fait don à l'Etat d'une somme de 480 fr. pour la construction de bateaux plats destinés à opérer une descente en Angleterre; son testament contenait cette clause : « Je lègue la somme de 250 fr. à chacun des soldats volontaires originaires d'Embrun ou hameaux en dépendant, ayant appartenu à la compagnie dite d'Embrun, et qui m'ont suivi au champ d'honneur pour la défense de la Liberté.» Cette compagnie faisait partie du 1er bataillon des Hautes-Alpes formé en 1791. Sept anciens volontaires purent encore profiter de ce legs.