Nicolas, Marie, Hippolyte Drouillard de la Marre

1791 - 1856

Informations générales
  • Né le 11 mars 1791 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 3 mai 1856 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Finistère

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1846 à 1848, né à Paris le 11 mars 1791, mort à Paris le 3 mai 1856, il était négociant à Paris.

Il fut élu, le 1er août 1846, député du 6e collège électoral du Finistère (Quimperlé), par 82 voix sur 158 votants et 166 inscrits, contre 75 voix au député sortant, M. Guilhem. Mais de graves protestations furent formulées contre la sincérité de l'élection, et le ministère public dut exercer des poursuites. A la vérification des pouvoirs, le rapporteur, M. Ney d'Elchingen, signala dans son rapport des manœuvres, des faits de corruption absolument précis, des menaces et même des atteintes à la liberté individuelle, qui produisirent une vive impression sur la Chambre, et dont M. Drouillard ne réussit pas à se disculper suffisamment.

Parmi les plaintes dont le rapporteur se fit l'écho, une des plus caractéristiques fut, sans contredit, la suivante : longtemps avant les élections, M. Drouillard avait loué à grand prix une vaste maison isolée avec enclos. Un très grand nombre de ses émissaires circulaient dans les campagnes, et, l'avant-veille des élections, plusieurs voitures, retenues à l'avance, allèrent chercher chez eux et amenèrent à Quimperlé une trentaine d'électeurs campagnards qui furent accueillis, traités, retenus et gardés à vue jusqu'à la fin des élections. Ils ne sortaient que sous bonne escorte, et en voiture, pour se rendre au scrutin. Là ils étaient l'objet d'une étroite surveillance. Les partisans de M. Drouillard rédigeaient leurs bulletins et les reconduisaient ensuite de la même manière. Les choses allèrent au point qu'un électeur récalcitrant, le sieur Legac, fut retenu prisonnier, et ne put voter. La Chambre protesta contre cette manière de comprendre la propagande électorale, en annulant l'élection.
Le collège de Quimperlé fut convoqué de nouveau, le 10 avril 1847, et M. Drouillard n'obtint que 74 voix contre 78, données à l'élu M. Jubelin.