François, Marie, Amédée, Joseph de Clermont-Tonnerre

1906 - 1979

Informations générales
  • Né le 19 septembre 1906 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 2 décembre 1979 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Somme
Groupe
Agraire indépendant

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 19 septembre 1906 à Paris.

Décédé le 2 décembre 1979 à Paris

Député de la Somme de 1936 à 1942, Fils de Louis de Clermont-Tonnerre et de Jeanne de Kergorlay, François de Clermont-Tonnerre, fit ses études à l'Ecole Gerson, puis au lycée Janson de Sailly et au lycée Henri-IV, et enfin à la Sorbonne, avant d'entrer à l'Ecole des chartes. Il se maria le 31 juillet 1929 avec Mlle Charlotte de Rohan-Chabot dont il a quatre enfants. En 1932, il entreprend des fouilles archéologiques en Syrie, Extrêmement sportif, il pratique l'aviation, le golf, la pêche au lancer. En 1933, il traverse le Sahara en avion de tourisme, exploit remarquable par les qualités d'endurance et de courage qu'il nécessite. L'agriculture occupe dans sa vie une place essentielle. Propriétaire du Château de Bertangles, près de Villers-Bocage, dans la Somme, il est Vice-président de l'Union des syndicats agricoles de la Somme, secrétaire général de l'Association syndicale betteravière de la Somme, maire de Bertangles.

En 1936, il publie Le manifeste paysan et cette même année, il se présente aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai. Il est élu, au deuxième tour de scrutin, député de la troisième circonscription d'Amiens par 8.338 voix contre 7.745 à M. Dujardin, sur 16.828 votants. Inscrit au Groupe agraire indépendant, il est membre de la Commission de l'aéronautique (1936) ; de la Commission de l'Algérie, des colonies et des pays de protectorat (1936). Il s'intéresse particulièrement aux questions sociales et agricoles. C'est ainsi qu'il intervient dans la discussion du projet de loi instituant un congé annuel payé dans l'industrie, le commerce, les professions libérales, les services domestiques et l'agriculture (1936). Il demande à interpeller sur le grave accident d'aviation survenu le 5 avril 1936 et sur les mesures que compte prendre le Gouvernement pour éviter le retour de semblables catastrophes. Il prend part à la discussion : du projet de loi sur les mesures de conciliation et d'arbitrage dans les conflits du travail (1936) ; du projet de loi tendant à accorder au Gouvernement le pouvoir de modifier par décret le tarif douanier (1937) ; du projet de loi sur l'organisation professionnelle des rapports entre employeurs et employés par conventions collectives dans les professions agricoles (1937). Il demande à interpeller le Gouvernement : au sujet de l'interdiction faite à la promotion 1936-1937 sortant de l'Ecole d'Istres, de prendre le nom de « promotion Jean-Mermoz », interdiction qui aggrave l'impression fâcheuse et persistante de menées politiques au sein de l'armée de l'air (1937) ; sur la nécessité urgente de prendre une position nette et sans équivoque à l'égard des revendications coloniales allemandes en affirmant l'intégrité indiscutable et absolue de l'Empire colonial français (1938). Il dépose encore une demande d'interpellation sur la politique impériale du Gouvernement, notamment en ce qui concerne les problèmes posés par l'aviation aux colonies (1938). Il s'inquiète de nouveau des problèmes agricoles, et particulièrement de ceux qui touchent le personnel et la production (1939). Il demande à interpeller sur les intentions du Gouverne ment relatives à la réforme judiciaire et fait ressortir que la suppression du tribunal de Doullens porterait le coup de grâce à cette petite ville historique, vivante et active, déjà gravement atteinte par. la suppression, en 1926, de sa sous-préfecture (1939). Lors de la déclaration de la guerre, il dépose une demande d'interpellation sur la politique générale du Gouvernement (1939).

Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vote les pouvoirs constituants au maréchal Pétain, comme la majorité de ses collègues, mais peu de temps après adhère, sous le pseudonyme de Tallard, à un réseau de Résistance. Il conservera, après les hostilités, ce pseudonyme dont il signe actuellement de nombreux articles que publient divers journaux et revues, Ajoutons qu'il est membre de Clubs aériens et du Jockey-Club.

Restéb maire de Bertangles, il est Chevalier de la Légion d'honneur.




Né le 19 septembre 1906 à Paris (8e)
Décédé le 2 décembre 1979 à Paris

Député de la Somme de 1936 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 1075, 1976)

Au tout début de l'Occupation, François de Clermont-Tonnerre a connaissance de l'intention des Allemands d'annexer le Nord de la France et la Picardie. Il en informe le gouvernement de Vichy mais la politique de ce dernier le conduit à rallier l'Afrique du Nord.

Il est alors déchu de son mandat parlementaire puis révoqué de ses fonctions de maire et enfin condamné à mort par contumace.

Adjoint au commandant du débarquement en Afrique du Nord, il devient chef d'Etat-major du général Giraud, prend part à la campagne de Tunisie et effectue trois missions aériennes sur Berlin.

Après la Libération, son comportement lui vaut le grade de chevalier de la Légion d'honneur et d'être relevé, par la décision du Jury d'honneur en date du 23 juin 1945, de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940 favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle.

Réélu maire de Bertangles en 1945, 1947 et 1953, François de Clermont-Tonnerre gère ses terres et administre différentes sociétés. Il se consacre aussi à l'édition et au journalisme sous le pseudonyme de François Tallard, son nom de résistance. Enfin il participe à la fondation de l'Institut international de la vie, organisme scientifique regroupant des prix Nobel sous le patronage du professeur Marois.

A plusieurs reprises il tente de retrouver un mandat parlementaire : il se présente au Conseil de la République dans la Somme aux élections de 1948 et de 1952, aux élections législatives du 17 juin 1951 à Constantine (Algérie) et enfin à celles du 2 janvier 1956 où, dans la Somme il obtient 9 420 voix à titre personnel alors qu'en moyenne sa liste en recueille 6 900 soit 2,8 % des suffrages exprimés.