Paulin Colonna d'Istria

1905 - 1982

Informations générales
  • Né le 27 juillet 1905 à Petreto-bicchisano ( - France)
  • Décédé le 4 juin 1982 à Toulon (Var - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 27 novembre 1951
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Rassemblement du peuple français

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 27 juillet 1905 à Petzeto (Corse)
Décédé le 4 juin 1982 à Toulon (Var)

Député d'Alger en 1951

Issu d'une illustre famille corse qui donna à la France de nombreux magistrats et des militaires de premier plan, Paulin Colonna d'Istria est lui-même fils et frère d'officiers de gendarmerie. Il s'engage dans cette arme et prend part à la campagne du Rif en 1925-1926. Stationné en Algérie, il ne participe pas aux combats de 1940.

Pendant l'Occupation, capitaine de gendarmerie et adjoint au général commandant la Garde républicaine à Alger, il organise la Résistance en Corse où, sous le nom de « Césari », il représente le haut commandement militaire français. Durant sa mission en Corse, il effectue de fréquents déplacements à Alger à bord du sous-marin « Casabianca » de la France libre et noue des contacts avec le gouvernement provisoire de la République française. Entre avril et septembre 1943, Paulin Colonna d'Istria parvient à mobiliser deux mille résistants dont l'action de renseignement et les coups de main concourront à la capitulation de l'armée italienne. Elevé à la dignité d'officier de la Légion d'honneur par le général Giraud, il poursuit la guerre en France continentale. Croix de guerre 1939-1945 avec palmes, fait Compagnon de la Libération par le général de Gaulle le 16 août 1944, Paulin Colonna d'Istria est par ailleurs titulaire du « Distinguished service order » britannique.

Aux élections législatives du 17 juin 1951, alors auditeur au Centre des hautes études de défense nationale, Paulin Colonna d'Istria accepte, sur les instances pressantes du mouvement gaulliste, de figurer en seconde position sur la liste d'Union des indépendants et du R.P.F. dans le premier collège du département d'Alger. Le résultat constitue une surprise : avec 47,2 % des suffrages exprimés, cette liste arrive nettement en tête, reléguant derrière le Parti communiste la liste d'Union algérienne conduite par le général Aumeran qui comptait trois députés sortants et qui avait obtenu 66 % des voix aux élections législatives du 10 novembre 1946.

Devenu député d'Alger sans l'avoir réellement voulu, Paulin Colonna d'Istria ne participe pas aux travaux de l'Assemblée. Sans témoigner de mépris à l'égard de la politique, il estime ne pas être fait pour la chose publique et démissionne de son mandat le 26 novembre 1951.

Il avait deux fils qui, tous deux, moururent de son vivant. Le premier, Léo, d'un accident de santé en 1952. Le seconde Maurice, pilote, tombe aux mains du Viet-Minh pendant la guerre d'Indochine.